Chapitre 1

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C'était un beau matin du mois d'août, le 20 pour être plus précise. J'entre dans le bureau du médecin qui m'a fait des tests. Ma mère a remarqué quelque chose d'étrange dans mon dos. Elle n'a pas voulu me dire ce de quoi il s'agissait alors je m'inquiète un peu. Nous sommes à quelques jours de la rentrée, celle de mon secondaire trois. J'ai hâte de savoir les résultats mais pas de rentrer à l'école avec encore les mêmes personnes et les mêmes insultes.

Pour l'instant, le médecin n'est pas là. Ma mère et moi sommes là seules dans le bureau désuet. Mon père et Helena nous attendent dans la salle d'attente.

Moi- Je stresse...

Ma mère- Pourquoi?

Moi- Si c'était une mauvaise nouvelle?

Ma mère- Ne t'inquiète pas.

La porte s'ouvre lentement et des pas retentissent sur le plancher de la pièce ennuyante dans laquelle nous sommes. Je vois l'homme s'asseoir sur la chaise au moins cent fois plus confortable que les notre et qui se trouve d'ailleurs en face de nous. Il vérifie ses papiers et nous regarde d'une mine triste. Bon quoi, qu'est-ce qui ce passe?

Lui- C'est une mauvaise nouvelle.

Moi- Tu vois, je te l'avais dit!

Ma mère- Calme-toi. Alors M. Patterson...

Lui- Appelez-moi Pierre puisque nous aurons l'occasion de nous revoir.

Ma mère- D'accord Pierre... Pouvez-vous nous donnez les résultats des tests?

Pierre- Juste un instant.

Il re-vérifie ses papiers pour une centièmes fois.

Pierre- Je suis désolé de vous l'annoncer Erika mais... Vous avez un cancer.

Ma mère- Quoi...

Un "BAM", un gros coup dans le ventre.

Moi- Quel genre?

Pierre- Cancer de la peau.

Ma mère pleure comme si la terre au complet venait de mourir. Moi, mon cœur s'est arrêté dans ma poitrine. Tout l'environnement autour de moi s'est effondré. Mon monde à moi vient de s'écraser.

Moi- Et mon espérance de vie?

J'avais péniblement réussi à prononcer ces paroles. C'est comme si ma gorge était nouée d'un énorme nœud comme sur un cadeau.

Pierre- Dans les alentours de... Onze mois.

Cette fois, c'est trop, je ne peux pas rester. Je pars en courant du bureau. Les larmes coulent sur mes petites joues. Je n'y crois toujours pas. C'est la plus horrible des douleurs à ressentir. À bout de souffle, je me laisse glisser le long d'un mur et joins mes genoux à mon torse. Je pleure comme si toutes les personnes sur cette terre venaient d'être assassinéS. Onze mois... Pourquoi moi? Qu'est-ce que j'ai fais? Tout dans ma tête me dit: Je vais mourir.

Moi- Je vais mourir merde.

Ma mère- Erika!

Elle arriva près de moi et s'accroupit à mes côtés. Elle prend ma main.

Ma mère- Il faut que tu reviennes dans le bureau. Il va falloir le dire à papa et Helena.

Moi- Je vais mourir.

Elle me prit dans ses bras et ses larmes se joignirent au mienne.

Ma mère- Allez, viens.

Elle prend ma main et me traina presque.

Journal d'une condamnéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant