Journal d'une condamnée

Chapitre 10

*Point de vue de Lucas*
C'est beau ici et je ne m'en plaint pas. Mais elle me manque terriblement. Mes grands-parents et ma mère comprennent, c'est mon père qui ne veut rien entendre. Je ne peux pas la laisser mourir seule. Je dois faire quelque chose.
*Point de vue d'Erika*
Aujourd'hui, Julien, Emma, Olivia et moi allons au parc d'attraction (La Ronde pour les Québécois). Je ne peux presque rien faire mais ça m'amuse de voire mes amis rirent. Mon esprit est hantée par Lucas. Il me manque terriblement.
Emma- Tu es sûre que tu ne peux pas faire quelque chose.
Julien- Il y a probablement un manège que tu peux faire!
Moi- Je crois que celui-ci pourrait marcher.
Les chaise volante. Je ne crois pas que ce soit si dangereux pour moi.
Nous nous installons et moi j'appréhende. Et si mes poumons ou pire mon cœur lâchait... Calme-toi Erika, tu n'a quand même pas un cancer généralisé... Ou peut-être. Ça fait une semaine que Lucas est partie donc un mois et demi qu'on a vue un médecin... Mais bon, profitons du moment.
J'ai l'impression de voler. C'est magique. Magnifique. Je vais m'ennuyer de cette sensation. Vous voyez que si j'aurais fait la chimio, je serais sûrement clouer au lit. Mais non, me voilà, un mois avant ma mort et toujours debout.
Nous descendons du manège quand Emma nous annonce qu'elle doit partir. Elle me promet de venir souvent me voir.
Alors, je passe un bon deux heures à attendre devant les manèges pendant que Olivia et Julien les font. Puis, il s'embrasse et s'enlace, comme je faisais avec Lucas. Car oui, mes deux amis sont en couple. Ça me rend heureuse mais triste en même temps. Lucas me manque.
Puis, tout à coup, je faiblis en tombe par terre. J'ai de la difficulté à respirer. Mon cœur bat très vite. Qu'est-ce qui se passe?
Olivia- Erika!
Julien- Quelqu'un! Appeler une ambulance!
Puis, c'est le vide, le blanc.
*Point de vue de Lucas*
Mon téléphone sonne. Je décroche rapidement. Et si c'était Erika.
*Conversation téléphonique*
Moi- Allo?
...- Lucas, c'est la mère d'Erika.
Elle semblait énerver et pleurait.
Moi- Qu'est-ce qu'elle a?
Elle- Elle est entrée à l'hôpital d'urgence. On pense qu'elle vit ses derniers moments.
Moi- Merde!
Je raccroche et prend ma tête à deux mains. Je ne veux pas qu'elle meurt sans moi. Je dois aller la voir.
Je prend un sac, y jette quelque petites choses et prend la porte le plus doucement possible. Je m'installe sur le bord de l'autoroute et fait du pouce. Je dois la voir. Je ferais tout pour elle. La première voiture s'arrête et baisse sa vitre. C'est mon grand-père.
Lui- Tu n'es pas subtile quand tu fugues mon garçon. Allez, monte!
Je lui explique tout.
Lui- Tu aurais dû m'expliquer plus tôt. Allez, on y va.
Moi- Merci papi.
Et il démarre et roule le plus vite qu'il peut. J'ai peur d'arriver trop tard.