[Namjoon] Da Vinci Code

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Commande à l'attention de comme1boomerang

Fluff

MUSÉE DU LOUVRE, Paris

Une jeune fille déambulait consciencieusement dans les couloirs du département des antiquités grecques et romaines. Et bien cette jeune fille, c'était moi.

En bon petit rat de bibliothèque solitaire, j'avais décidé de me rendre seule, ce mercredi après-midi, au Louvre. Parfois ça faisait du bien de se retrouver à papoter en silence avec des oeuvres d'art.

Il y avait toujours des gens pour dénaturer ce que mon regard voyait, en donnant des coups de pelles d'analyses poussées à l'extrême sur un ton mondain.

Mais ça me faisait hausser les épaules et il m'arrivait régulièrement d'avoir les écouteurs visés dans les oreilles pour éviter ce genre de parasitage. Sauf aujourd'hui. Je les avais par mégarde oubliés.

Je me penchais avec intérêt vers la Vénus de Milo. De toutes les statues des Antiquités grecques je crois qu'il s'agissait d'une de mes préférées. Son illustre réputation y jouait peut-être tout comme son allure familière. Mais malgré mes nombreuses venues dans ce musée, je regardais avec toujours autant d'émerveillement les courbes et la délicatesse de cette femme taillée dans le marbre, au sculpteur inconnu.

Plongée dans mes pensées, je ne vis l'autre visiteur qui se trouvait non loin de moi, et le bousculai en passant à l'oeuvre d'après.

Je me confondis en excuses surtout que je me retrouvai nez à nez avec un parfait canon aux yeux bridés qui me répondit dans un anglais parfait, d'une voix grave.

Mon dieu tuez-moi sur place.

Comme à chaque fois que je faisais quelque chose d'embarrassant, mon visage prit une teinte pourpre et je fis un sourire idiot.

Mauvaise idée, puisqu'il décida de répondre et c'est là que je découvris l'ampleur du drame.

Il avait un magnifique sourire. Tout plein de fossettes.

Au secours, laissez-moi terminer ma visite en paix.

Je m'excusai une dernière fois et mon instinct de survie prit le dessus. Je décidai de changer plus rapidement que prévu la suite de la visite.

Je sortis des méandres des marbres de l'Antiquité grecque pour gravir le grand escalier Daru. Le nez en l'air pour apercevoir la Victoire de Samothrace qui trônait au sommet, je m'étais toujours prise pour une princesse depuis toute petite quand je montai ces marches.

J'arrivai dans la galerie des peintures italiennes. J'aurais tant voulu me rendre dans les grandes villes italiennes, berceaux de la Renaissance. Mais à défaut de pouvoir y aller, je m'intéressais aux oeuvres de l'époque.

Les toiles de Raphaël, Botticelli et Veronese s'étalaient sous mes yeux. L'art contemporain c'était hype mais j'avouais préférer les vieilles croûtes au réalisme indéniable.

Je m'arrêtai devant La vierge, Sainte-Anne et l'enfant Jésus de Léonard De Vinci pour le regarder plus attentivement.

Je penchais la tête à droite puis à gauche cherchant un quelconque indice sur la toile.

- Mais comment Freud a-t-il pu voir un vautour... marmonnai-je en mâchonnant mon crayon.

Oui j'avais aussi la fâcheuse habitude de me balader avec un carnet et un crayon lors de mes visites.

Os Fluff/Smut ~ [BTS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant