Quatrième heure

1.1K 59 9
                                    

Je suis présentement dans le sous-sol de l'hôpital. Cet endroit est assez effrayant, même pour un hôpital abandonné. Je soupire de soulagement en trouvant finalement la pierre bleue. Je remonte donc pour rejoindre les autres. Alors que j'étais en train de monter l'escalier, j'aperçois Peter assis sur une des marches.

-Qu'est-ce que tu fais là? lui demandais-je. Tu devais surveiller le docteur.

-Il a finis, me répond-t-il calmement alors que je m'attendais à ce qu'il soit furieux contre moi. Simon va bien, si tu veux savoir.

-Bien, mais ça ne me dit pas ce que tu fais à m'attendre dans les marches.

Il soupira et me fit signe de m'assoir à ses côtés. J'avoue que je suis confuse face à son comportement. Il a l'air triste et un peu perdu. Je ne sais pas quel attitude aborder. Je décide donc de me taire et de m'assoir en espérant qu'il parle en premier. Il le fit après quelques secondes.

-J'imagine que tu te demande pourquoi je ne suis pas fâché que tu ailles donné la pierre bleue au docteur?

-Oui, j'avoue que ça m'est venus à l'esprit.

-Je l'étais sur le coup. C'est vite disparu.

Je ne sais pas vraiment où il veut en venir. Je vois clairement qu'il ne se sent pas comme d'habitude. C'est comme si il avait perdu toute sa confiance et son côté sûr de lui. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me fait mal au cœur de le voir comme ça. Sans vraiment réfléchir, je prends sa main dans la mienne. Je ressens une sensation étrange à son contact mais tout de même agréable. Je vois que ses épaules se relâche. Est-ce qu'il l'a sentis aussi? Je n'en sais rien.

-Tu peux m'expliquer ce qu'il ne va pas? lui demandais-je finalement.

-J'en ai assez d'être ici. Je ne peux plus tolérer d'être pris ici en enfer.

Je peux comprendre ce qu'il ressent. Je suis ici depuis seulement quatre heures et j'en ai assez. Il y a une sorte de grande tension dans l'air très désagréable.

-Si c'est si dur pour toi de rester, dis-je, tu n'as qu'à partir.

-Qu'est-ce que tu veux dire?

Il me regarde avec ses yeux magnifiques d'un air interrogateur. Je prends une inspiration et sors une pierre bleue de ma poche.

-Tiens, dis-je en lui donnant. Prends là.

Je lui souris. Il répondit a mon sourire puis dit quelque chose qui m'étonnera toujours.

-Non merci.

Attends, quoi? Il vient réellement de refuser le seul moyen de sortir de l'enfer? Je ne comprends plus rien.

-Tu plaisantes? demandais-je.

-Pas du tout. Je ne peux pas partir toute suite.

-Pourquoi? J'avoue que je ne te comprends pas.

-C'est simple. Je ne connais pas le vrai monde autre que le pays imaginaire. Je ne saurais pas quoi faire si je devais y retourner seul. Et il y a aussi une autre raison.

-Laquelle?

-Je ne peux pas me résoudre à partir sans toi.

Il serra ma main en disant cette dernière phrase. Je ne sais pas comment réagir à cela. On se connaît à peine! Malgré ce que me dis ma tête, mon cœur ne l'écoute pas du tout. Il bat super rapidement et veut seulement se coller à ce bel inconnu.

Après plusieurs minutes de silence avec ma tête sur l'épaule de Peter, je décide de me lever.

-On devrait rejoindre les autres.

Il hocha la tête et me suivis dans l'escalier. Je ne peux m'empêcher de penser à ce que Pan m'a dis. Il ne veut pas partir sans moi? Est-ce qu'il est réellement intéressé? Je ne sais pas quoi en penser. J'aimerais mieux ne pas y penser du tout. Je dois m'occuper de partir d'ici.

Nous sommes donc de retour à l'entrée de l'hôpital en compagnie de Simon et Camille. D'après eux, le docteur vient d'utiliser la pierre.

-Qu'est-ce qu'on fait maintenant? demanda Simon. J'ai plutôt de la difficulté à me faire à l'idée qu'on soit en enfer.

-Vous deux, dis-je, vous rester ici. Tu dois te reposer pour te remettre de ta blessure. Peter et moi allons retourner au puit pour aller chercher la personne qui est arrivé. On va ensuite chercher les pierres bleues qui nous manque.

Mes amis hochèrent la tête.

-Bon, on y va.

Je sortis avec Peter de l'hôpital pour aller au puit. Nous marchons en silence. Ce n'est pas un silence de gêne ou de malaise. C'est seulement un silence bien placé. Je n'avais rien à dire, et lui non plus.

Je le cachais, mais j'étais assez nerveuse. J'avais peur de voir qui allait arrivé. Est-ce que ça allait être Noémie, mon amie d'enfance? Où Gabriel, le meilleur ami de Simon? En fait, j'ai surtout peur que ça soit Olivier. Je ne veux pas de face à face avec Peter. Je ne me sens pas prête non plus à rompre. Pas pour le moment.

Nous arrivons donc au puit. Il n'y a aucun bruit. Ça fait un peu plus de trente minutes que nous sommes dans la quatrième heure. C'est sur que la personne est arrivé alors je ne comprends pas ce silence. Nous ne devrions pas l'entendre crier à l'aide ou grimper dans le puit? C'est étrange.

Je laisse Peter regarder au fond en premier. Il fronce les sourcils et s'approche encore plus. On dirait qu'il n'est pas certain de voir ce qu'il contient.

-Il n'y a personne.

Je ne m'attendais pas du tout à ça. Je m'attendais plus à ce qu'il fasse un commentaire arrogant comme à son habitude sur la personne qui est là. Personne? Il plaisante ou quoi? Je regarde à mon tour et me rends compte de ce qui ce passe. Il n'y a personne dans le puit. C'est génial!

Je saute dans les bras de Peter pour exprimer ma joie. Personne n'est arrivé! C'est super bizarre mais c'est une excellente nouvelle.

-Pas que je n'aime pas ton contact, me dit Pan, mais pourquoi ce soudain élan de bonheur?

-Tu ne comprends pas? Personne n'est arrivé!

-Oui Laurence. J'avais remarqué.

-Idiot! dis-je en lui frappant faussement l'épaule. Ça veut dire que personne n'est mort!

Il semble enfin comprendre ce que je veux dire. Je sautille de joie. Premièrement, ça veut dire que l'homme à la cagoule a peut-être été arrêté. Deuxièmement, nous n'avons pas besoin de chercher encore plus de pierres bleues. Tout va bien aller. Nous devons seulement trouver une pierre avant la prochaine heure. Il faut par contre faire vite. En plus de devoir trouver une pierre, nous devons aller chercher les autres. Je ne sais pas si on va avoir le temps. Je l'espère.

Peter sortit la carte de sa poche et regarda s'il y a une pierre à proximité.

-Il n'y en a pas, dit-il. La plus près est à environ quinze minutes de marche.

-Et il reste comment de temps avant la prochaine heure?

-Vingt.

Hey merde. Pourquoi ça ne peut pas être simple? On n'est pas des personnes très chanceuse.

-Allons-y, me propose Pan. On reviendra ensuite pour voir si quelqu'un est arrivé.

- J'espère que ça ne sera pas le cas.

Nous marchons donc vers la pierre. J'essaie de marcher vite, mais l'idiot a mes côtés décide qu'il veut prendre son temps. La cinquième heure va arriver et nous ne serons même pas rendus à destination. Sale con.









_______________________
Voilà voilà mes licornes sans cornes! 🦄❌ J'espère que vous avez aimé ce  chapitre. Il n'y a pas beaucoup d'action pour le moment mais ne vous inquiéter pas, ça arrive.
Bref je voulais vous dire que je pars en vacance à Cuba donc je ne publierai pas la cinquième heure la semaine prochaine 😢 désolé désolé mais comme dirait mes parents, c'est la vie.
À plus mes licornes sans cornes je vous adore! 🦄❌ surtout toi Misa-chan7 hehehe ma future psychologue 😏👌🏻 bye bye

Les heures de la mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant