Troisième heure

1.2K 66 72
                                    

Je suis profondément déçu. Nous étions à quelques minutes près du retour à la vraie vie, mais la troisième heure a débuté. J'espère que cela n'arrivera pas à chaque fois, car ma motivation ne restera pas. Je secoue ma tête pour sortir ces idées noires. Je ne dois pas abandonner. J'ai encore une heure pour trouver une nouvelle pierre pour la personne qui vient d'arriver.

Parlant de cette personne, nous entendons un cri strident venir du puit. Je commence à courir vers l'origine du bruit suivis par Peter et Camille. Je commence à être stressée car ce cri venait clairement d'un garçon.

J'ai peur car je ne veux pas que ce soit Olivier. Je ne me sens pas prête à l'affronter toute suite. Après ma conversation avec Camille, j'ai compris que je devais rompre avec lui. Je n'en ai pas envie, mais il le faut. Je ne peux pas continuer à lui mentir à propos de mes sentiments. Je l'aime, mais seulement en amis. Le problème, c'est que je l'ai compris quand j'ai rencontré Peter. Je ne sais pas pourquoi, et je n'ai pas envie de me creuser la tête là dessus. Vraiment pas envie.

J'arrive devant le puit, mais j'hésite à regarder à l'intérieur. Je laisse cet honneur à Camille. Cette dernière regarde dedans puis recommence à pleurer. Je comprends immédiatement de qui il s'agit et soupire de soulagement.

Simon, son copain.

Voilà pourquoi je dis qu'elle est sensible. Malheureusement, mon soulagement est de courte durée car j'aperçois quelque chose sur sa jambe.
Un couteau.
Je me fige. Comment est-ce possible?

-Simon! cria Camille. C'est moi! Lève la tête!

Il leva la tête. Il parut réellement soulagé de retrouver sa copine, mais il est aussi énormément confus. J'imagine qu'il ne comprends pas comment c'est possible puisqu'il a vu l'homme à la cagoule lui mettre une balle dans la tête.

-Simon, dis-je, accroche toi à la corde. Nous allons te remonter.

Nous commençons donc à tirer la corde pour faire sortir mon ami du puit. Tout en faisant cela, je pose une question à Peter et Camille.

-Savez-vous comment c'est possible qu'il aille un couteau dans la jambe? Nous n'avons pas de trace de balle dans notre tête...

-C'est simple, réponds calmement Peter. Le couteau vient d'ici, de l'enfer.

Je fronce les sourcils. Comment sait-il cela?

-C'est mon couteau, ajoute-t-il. Je l'ai laissé sur le bord du puit pour qu'il tombe sur la prochaine personne à arriver.

Je manque de m'étouffer et de lâcher la corde. C'est quoi cette plaisanterie? Je le regarde pour voir s'il blague, mais son visage harmonieux est toujours aussi sérieux.

-Avec un peu de chance, dit Pan, il y aurait eu le garçon du nom d'Olivier au lieu de ce Simon. Une façon à moi de lui souhaiter la bienvenue.

Je me retiens très fort de ne pas lui hurler dessus. Nous finissons de monter Simon puis non l'aidons à s'assoir. Je n'ai maintenant plus besoin de contenir ma haine envers Pan.

-Mais c'est quoi ton putain de problème?! criais-je. Tu aurais pus le tuer!

-Comme je te l'ai déja dis, ma jolie, ce n'est pas lui que je visais. C'était Oliver.

-Et tu crois que c'est mieux? Tu es cinglé!

J'allais me retourner et l'ignorer mais il prends mon bras et m'attire à lui. Mon cœur s'emballe très rapidement. Beaucoup trop rapidement. Qu'est-ce qu'il va me faire?

Les heures de la mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant