Chapitre 5:

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Pour arriver plus vite à la maison, Nial et Niel ont muté en loup.

Nial m'a positionné sur le dos de Niel et ils ont commencé à courir aussi vite qu'ils le pouvaient.

C'est contre la fourure douce et chaude de mon frère que je me suis mis à pleurer.
Pleurer.
Et pleurer encore.

Mes sanglots rappelaient ceux d'un bébé.

À mi-chemin, mon corps s'est mit à me faire mal. Du bout de l'orteil à la racine des cheveux la douleur fourmillait  dans chaque cellule de mon être.

J'ai faillis lâcher le peulage de Niel, mais Nial m'a rattrapé de justesse alors que j'étais au bord de la convulsion.

Son visage haineux me tournait en tête. Et je me sentais nul, faible et inutile, j'avais juste envie de mourir.

Quand enfin Niel s'arrête devant la maison, mes mains lâchent prise d'un coup. Et mon corps tombe molement au sol.

Papa et Maman sortent précipitement de la maison.

-Que s'est il passé?

Maman à l'air paniqué.

Il me prend par les épaules et me retourne doucement.

-Mon chéri? Que se passe-t'il?

-Il...Il..

-Il, Qui? Quoi?

-Il...

Je n'arrive pas à m'exprimer correctement, les mots ne sortent pas, comme si je ne pouvais traduire la douleur que ces évènements me procurent.

Maman pose doucement sa main sur mon front puis la retire vivement.

-Il est bouillant! Faut l'amener dans un lit vite!

Tout doucement c'est papa qui me soulève et me porte jusqu'à ma chambre.

Maman arrive avec une poche de glace qu'il pose doucement sur mon front.

La fraicheur de la glace apaise un peu la migraine qui a prit possession de mon être.

Jusqu'à ce que mon corps se mette brutalement à se convulser.

La douleur décuple et j'ai l'étrange sensation que quelque chose cherche à sortir.

Je vois Maman s'affoler et me maintenir fermement contre mon matelas

-Venez m'aider! J'ai peur qu'il ne...

Mes genssives et ma peau se mettent à me bruler et mes larmes redoublent d'intensité.

-Putain!

Trois autres paires de main se posent sur mon corps pour le maintenir contre le matelas.

-Merde,il faut pas laisser ses...

Un hurlement sort de ma bouche quand je sens mes os se déformer. Mais la pression qui me maintient contre le matelas les empêche de muter.

Je hurle sans discontinuer, j'ai l'impression que mes os se brisent et se resoudent juste pour me faire souffrir.

Puis d'un coup plus rien. Mes genssives ne sont plus douloureuses, ma peau ne me brule plus et mes os semblent décider que la position initiale et la meilleure.

La tension de mon corps s'en va d'un coup.

Ma tête tourne et j'ouvre doucement les yeux.

Le regard d'ametiste de ma maman tombe dans le mien et sa main carresse doucement mes cheveux.

Shiro-Souls [BxB] En pause pour réécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant