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Lepauvre – si l'on peut se permettre de le juger ainsi - JeffreyBreaker ne se douterait pas de ce qu'il lui arriverait aujourd'hui.Pourtant, tout avait bien commencé ou du moins... ce fut une journéecomme une autre. Mais il le savait, quand il avait écrit «Desperado » ou « Jill Avery » que parfois tout s'enchaînaitnaturellement, une journée comme une autre et les cauchemarsapparaissaient. Que les histoires d'horreur ou les romans policiersqu'il avait écrits ou lus commençaient naturellement dans le plusgrands des calmes, parfois même dans la banalité de la vie. Ilsavait que cela avait plus d'impact auprès du public que d'écrirede ces histoires de fiction auxquelles la vie la plus banale pouvaitsombrer dans un cauchemar sans crier gare, c'est le mystère de lavie. Parfois vous vivez tout naturellement, une routine des plusmoroses mais v'là qu'un vendeur ambulant vous propose de soignervotre cancer en échange de votre âme ou tout naturellement voustraversez la route et une voiture vous fauche, sous prétexte que,vous aviez traversé un peu trop tard et que le bonhomme s'étaitmis au rouge quand vous étiez au milieu du passage clouté. Vousvous réveillez à l'hôpital parce que vous vous êtes faitfaucher, alors que ce fut un jour comme un autre. Vous auriez pumourir... et qui sait ? Dans les histoires nous ne savons pas ce quiva se passer, soit nous avons peur de la banalité de la vie – denotre vie – et nous nous rendons compte que l'on peut mourir d'uninstant à l'autre, soit nous avons peur d'un rien et de nosfantasmes... de savoir que l'on peut se réveiller suite à untraumatisme crânien, souffrant de cause irréversible : detétraplégie – que sais je ? - accompagné de trouble vésicosphinctériens. Vous avez peur d'être le fardeau de votre familleet de ne plus pouvoir profiter de la vie, de vos vices, de lasexualité. Vous avez peur de mourir seul dans votre fauteuil encontemplant le dehors sans pouvoir bouger le cul. Vous avez peur carchaque jour, chaque nuit, vous vous remémorez la vie que vous aviezeue jadis, belle et radieuse et que tout vous a été retiré commela foudre qui s'abat.
Peut-êtreavez-vous peur de vous réveiller de votre traumatisme crânien et devous rendre compte que toute votre famille vous a abandonné en vouscroyant mort ? Que votre femme s'est à nouveau mariée et qu'elle aprofité de votre absence pour un divorce radical et qu'elle a lagarde de vos enfants. Peut-être avez-vous peur de la tournure quepeuvent prendre les choses ? Ne jamais pouvoir être certains dufutur que vous allez avoir.
Vousvous réveillez sur votre lit d'hôpital, vous rendant ainsicompte que vous possédez des pouvoirs de Telekynesie, mais que cesmêmes pouvoirs causeront votre mort, inconsciemment.
Vousavez peur.
Toutle monde a peur.
Mêmecette personne qui écrit des best-sellers qui vous glacent le sang.C'est souvent lui qui a le plus peur des alternatives de la vie, duchemin que nous pouvons prendre, quand un jour, la banalité décidede s'écarter comme lorsque l'on enfonce une porte à grands coupsde bélier. Et là ! La mort frappe !
«Votre âme, s'il vous plaît ! »
Vouspensez tenir votre vie entre vos mains, comme une poignée de sablemais le sable vous glisse entre les doigts. C'est la vie même quivous dirige et non l'inverse. Tout a une fin. Comme le longsifflement d'une note, comme la musique que nous adorons écouterdans la banalité de nos jours. C'est là qu'une femme qui al'habitude d'aller en soirée voit sa vie changer, changeant celledes autres par la même occasion. Cela fait dix ans qu'elle vientrégulièrement dans cette salle de fête pour danser, tous lessoirs. Que peut-il bien lui arriver de pire ? Eh bien ? Eh bien, cesoir-là, elle s'est retrouvée ensanglantée, le ventre percérecouvrant son t-shirt d'un éclat rougeâtre de sang. Bien sûr,personne ne s'en rends compte. Se rendant juste compte d'une démarchemortuaire, les yeux vitreux.
Lachanson s'arrête, la lumière passe du rouge au bleu. Et là ! Touts'arrête. Elle est ruée de coups, les yeux injecté de sang. Levisage sanguinolent. Elle s'effondre sur la piste de danse. Elle estmorte et tout le monde panique. Pourtant ce fut un jour comme unautre, une habitude comme une autre, mais un homme a décidé derompre ce fils continue en assassinant la demoiselle et enterrorisant la salle de fête. Et si au lieu de terroriser tout lemonde en ayant éventré qu'une seule personne, l'assassin avaitrependu du propane prés des réserves de gaz de la salle des fêtes.Avec l'alcool qui y était servit qu'aurait-t-il pu arrivé ?
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RÊVES ET CAUCHEMARS
HorrorDe jeunes gens en quêtes d'approbations, de reconnaissance et de gloire, disparaissent dans leur malheur ; Une femme dans l'ivresse de la quintessence d'un amour dérisoire, à jamais perdu ; Une créature tapis dans les bas-fonds d'un mal-être... Des...