Les douze dieux de l'Olympe.

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Les dieux interprétaient tout phénomène difficile à expliquer, et fonctionnaient comme gardiens de l'équilibre, aussi bien de la nature que de la société. De condition immortelle, ils étaient puissants et imposants, et pouvaient exercer un contrôle sur tout être mortel, déterminant ainsi leur sort, leurs relations, leur naissance, leur mort.

Les Grecs anciens leur attribuèrent tous les privilèges dont ils auraient voulu eux-mêmes jouir, mais qu'ils ne pouvaient posséder en raison de leur nature humaine. Ainsi, les dieux ne connaissaient ni privation, ni interdiction, ils pouvaient se blesser sans souffrir ni mourir, tomber éperdument amoureux, se fâcher, être jaloux sans devoir refouler leurs sentiments, boire jusqu'à l'ivresse, s'amuser et vivre de leurs créations.

Parmi toutes les divinités adorées par les Grecs, celles siégeant à l'Olympe, la plus haute montagne de Grèce, tenaient une place toute particulière. Zeus, Héra, Athéna, Poséidon, Apollon, Aphrodite, Arès, Artémis, Héphaïstos, Hestia, Déméter et Hermès constituaient ce qu'on appelle le panthéon olympien.

Chacun possédait ses qualités et exerçait des activités qui lui étaient spécifiques. Les six hommes et six femmes se regroupaient en six couples liés par une relation amicale ou familiale : Zeus-Héra (mari-épouse et frère-soeur), Poséidon-Déméter, Apollon-Artémis (jumeaux), Hermès-Athéna, Arès-Aphrodite (amants) et Héphaïstos-Hestia.

Du haut du mont Olympe, ils dominaient, surveillaient et contrôlaient la terre, le ciel et les océans. Leur principale occupation était tournée vers les Hommes, qu'ils favorisaient ou persécutaient suivant leurs humeurs. Leurs relations avec leurs semblables étaient rythmées de la même façon : tantôt ils se querellaient violemment, tantôt ils se réconciliaient et s'adulaient autour de joyeuses fêtes toutes plus grandioses les unes que les autres, se déléctant de nectar et d'ambroisie, la nourriture exclusive des dieux.

Peu importe le pouvoir des douze dieux, aucun d'eux ne pouvait violer le serment sacré donné aux eaux du Styx, le fleuve sacré des Enfers qui tient son nom de Styx, la fille d'Océan et de Téthys, qui fut honorée par Zeus pour son appui lors de la Gigantomachie. Ainsi, les dieux prêtaient serment à ces eaux et s'il leur arrivait de ne pas tenir leur promesse, ils se verraient plongés dans un coma d'une année avant que, pendant neuf années supplémentaires, ils n'aient le droit de participer aux assemblées et aux banquets avec leurs semblables.

Tandis que les dieux prêtaient serment à Styx, les Hommes, eux, devaient prêter serment "aux douze dieux". En cas que violation d'un serment, la punition était particulièrement cruelle, les dieux olympiens constituant entre eux le tribunal suprême chargé de juger les fautes des Hommes. Vaniteux et extrêmement susceptibles, les dieux exigeaient un respect absolu, tout en veillant à ce que les honneurs institués leurs soient rendus de manière régulière.

Les anciens Grecs adoraient donc chaque dieu séparément mais également tous ensemble. Des autels érigés au Panthéon en témoignent, battis dans les endroits les plus centraux des cités. "L'autel des douze dieux", sur l'Agora d'Athènes marquait même le centre de la ville, étant le point de départ pour mesurer les distances.

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