Zeus, le roi des dieux.

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Zeus, fils cadet de Cronos et de Rhéa, était le premier dieu olympien. Grâce à sa mère, il a échappé à la folie de son père qui dévorait ses enfants par peur que l'un d'eux n'usurpe son pouvoir. Rhéa donna à son mari, à la place de son dernier fils, une pierre emmaillotée tandis que Zeus fut caché dans une grotte en Crète. Adulte, il se battit contre son père et parvint à le vaincre avant de libérer ses frères et soeurs en vue du fameux combat contre les Titans (*voir "Cronos et ses enfants" pour plus d'infos*).

Après son triomphe durant la Gigantomachie, Zeus se retrouva confronté à Typhon, fils de Tartare et de Gé, dont la seule volonté était de détruire le monde. Avec l'aide d'Hermès et d'Aegipan, deux autres dieux, Zeus terrassa le monstre et fut reconnu, à juste titre, maître du monde et roi des dieux.

Son pouvoir n'était toutefois ni incontrôlé ni illimité, le rôle du dieu consistant en majorité à coordonner les activités des autres dieux et à exercer un contrôle sur les limites de leurs pouvoirs. Il était donc le garant de l'ordre, aussi bien de la sphère divine qu'humaine.

Quand la royauté fut abolie, Zeus devint le protecteur de la cité, sous le nom de Polieus et Poliouchos. Également sous sa protection se trouvaient les défenses des villes grecques, expliquant pourquoi le dieu était souvent adoré avec sa fille Athéna, déesse de la stratégie guerrière (*voir "Athéna, la déesse illustre" pour plus d'infos*), sous les surnoms de Promachos, Soter (sauveur) et Eleuthère (libérateur) en raison de la liberté qu'il accordait à ses protégés.

Zeus, le père des dieux et des Hommes, était à l'origine de la lumière céleste (Ouranios, Aesthérios) et des phénomènes météorologiques : les vents (Euaérios), les nuages (Néphélégérète), la pluie (Ombrios, Yétios), les éclairs (Kéraunios) et le tonnerre (Hypsibrémétès).

Il était symbolisé par la foudre bien sûr, mais aussi par l'aigle, l'oiseau sacré, rapide comme l'éclair et qui vole très haut dans le ciel. Ainsi, les Grecs adoraient ce dieu au sommet de leurs montagnes, là où la terre touchait le ciel.

Les phénomènes célestes, que Zeus contrôlait, étaient interprétés comme des signaux divins, susceptibles de donner des renseignements sur les évènements à venir. L'Oracle de Dodone, qui était l'un des plus importants en Grèce avec l'Oracle de Delphes, était ainsi. consacré à Zeus (*voir "Les Oracles" pour plus d'infos*).

Zeus était considéré comme le maître de la terre qu'il fertilisait de ses pluies, lui permettant ainsi d'entretenir des relations avec les Enfers, le monde souterrain où germent les fruits de la terre. C'est donc en l'honneur de ce dieu qu'avaient lieu les Diasia, des fêtes au cours desquelles on brûlait des porcs, symboles de fécondité et de productivité.

Outre le ciel et la terre, Zeus protégeait aussi les foyers des Hommes. En effet, dans chaque demeure se trouvait un autel consacré au culte du dieu, garant de la sérénité familiale, des biens de chaque foyers et de l'institution du mariage. Il veillait également au maintien de l'amitié entre les Hommes et à l'octroi d'aide à quiconque en nécessitait, notamment les étrangers et les mendiants. Il surveillait les Hommes afin qu'ils ne se parjurent pas et rendait justice en cas de débordements. Ses punitions étaient très dures mais il pardonnait les fautes aux mortels lorsque ceux-ci se repentissaient et priaient.

En cela, les Grecs ne manquaient jamais d'honorer le premier des dieux par des fêtes et des jeux athlétiques organisés dans des sanctuaires. C'est ainsi à Zeus que deux des quatre grandes fêtes panhelléniques étaient consacrées : les jeux Olympiques et les jeux Néméens (*voir "Les différents jeux panhelléniques* pour plus d'infos).

D'innombrables mythes où Zeus occupe une place-clé sont répandus à travers la Grèce. Les plus connus sont ceux au sujet de ses célèbres et, là-encore, innombrables amours. Par le biais de ces rapports amoureux, les Grecs attribuaient à un être supérieur la naissance de chaque loi, de chaque puissance spirituelle, la création des régles qui régissent la société et leur propre création. Ainsi, lorsque Zeus s'unit à Métis, personnalisation de la sagesse ou de la science, vint au monde Athéna, déesse de la sagesse (*voir" Athéna, la déesse illustre*) pour plus d'infos*). Des suites de son union avec Thémis, symbole de la  Justice et de l'ordre moral, naquirent les Heures (c'est-à-dire les saisons de l'année) et les Moires (ou Parques) qui déterminent le sort de chaque être.

En dépit de toutes ses conquêtes, Zeus était officiellement marié à Héra, sa soeur et la déesse protectrice du mariage et de la vie conjugale (voir *Héra, la déesse jalouse* pour plus d'infos). Ironique au vue du nombre de fois où elle s'est retrouvée cocue. Mais pour retrouver ses maîtresses en toute quiétude, Zeus inventait toutes sortes de stratagèmes, le plus souvent la métamorphose. Les plus célèbres sont celle en taureau lorsqu'il alla retrouver Europe, celle en cygne pour Léda, celle en pluie d'or lorsqu'il rejoignit Danaë, celle d'un aigle à Ganymède, et celle en satyre à Antiope (reine des Amazones).

Face à ces infidélités régulières, Héra tentait par tous les moyens de faire obstacle à son mari ou de se venger. Zeus justifiait ses aventures amoureuses par le fait que c'était sa destinée d'offrir à l'humanité les riches fruits de ses amours.

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