Crack Effect | ✓

Chapitre 3 ⚜ I'm not a dangerous person

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+ Je vous conseille d'écouter la musique en même temps :)

*

— Tu es en train de me tuer, Tom...

Je me concentrai du mieux que je pouvais afin de relâcher la pression. Par miracle, cela fonctionna, je la fis tomber au sol avant de m'expulser contre le mur opposé. Autant dire que ça faisait un mal de chien ! Comment avais-je fait ? Lorsque je posai à nouveau les yeux sur mes avant-bras, ceux-ci venaient de retrouver leur aspect original, à mon plus grand soulagement. Je me relevai lentement et osai jeter un œil à Noa-Lys, sa respiration était haletante et son visage reprenait de la vie malgré sa main plaquée contre son cou qu'elle massait. Lorsqu'elle croisa mon regard, elle se leva de manière prompte avant de s'enfuir en courant.

— Attends ! l'appelai-je avant de la suivre.

Elle se dirigeait vers les escaliers menant en bas, probablement à la recherche de son téléphone pour appeler les flics. Il n'était pas question que je retourne une fois de plus en taule !

— Ne les appelle pas, s'il plaît !

En la suivant à travers notre course-poursuite, nous arrivions dans le salon plongé dans l'obscurité même s'il restait une lampe allumée. La jeune femme attrapa son téléphone posé sur la table basse. Je levai les mains en l'air et reculai de plusieurs pas sur le côté, essayant de me rapprocher de la porte d'entrée, histoire de filer au plus vite...

— Dis-moi ce qui me retient de le faire, hein ? Tu as vu ce qui s'est passé ?! commença-t-elle à s'énerver, le visage rouge.

— Je ferai tout ce que tu veux, OK ? On n'est pas obligés d'en arriver là.

— Nono ? appela une petite voix fluette et timide.

La jeune femme et moi tournions la tête vers les escaliers avant d'apercevoir la petite Grace dans son pyjama Hello Kitty, un doudou en main et son pouce dans la bouche, son regard faisant des allers-retours entre nous deux.

— Retourne dormir, Gracie. Je vais venir te border, d'accord ?

L'enfant acquiesça avant de remonter les marches des escaliers, tout en se frottant les yeux. J'espérais qu'une fois la nuit passée, elle ne se souviendrait de rien... Sinon je savais que j'aurais des ennuis avec les Brown et Noa-Lys n'y échapperait pas non plus. Lorsque cette dernière se tourna vers moi, elle me fusilla du regard et pointa du doigt la porte.

— Dégage avant que ce ne soit moi qui te tue en te faisant t'étouffer, ta queue dans la gorge.

*

Trois jours plus tard, sans avoir consommé la moindre drogue, je déduisis que j'avais fait un bad trip et que la décoration des Brown me donnait la gerbe. Qui avait encore une décoration digne des années 80 chez soi à notre époque ? Pourquoi un salon aux murs verts et un canapé en tissus fleuri ?