Chapitre 10 ⚜ Bloodshed

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Sans attendre, je m'étais jeté sur mon ordinateur portable et avais réservé un billet pour le premier avion qui partait pour Nice, le sud de la France, où mes parents possédaient une maison. Rapidement, je m'étais débrouillé pour connecter mon ordinateur à l'imprimante d'Harry avant de sortir le billet. Je ne perdis pas de temps pour ranger mes affaires, Noa fit de même et discrètement, nous quittâmes le bâtiment lorsque nous fûmes certains que les policiers avaient quitté la zone.

À nouveau à bord de ma voiture, j'avais connecté mon portable à son système Bluetooth avant de démarrer. Devant un feu rouge, je cherchai dans mes contacts avant de trouver « Maman ». Je lançai immédiatement l'appel, la gorge serrée. Lui expliquer comme ça paraissait insensé, elle allait me prendre pour un malade, surtout que j'étais persuadé que les policiers étaient déjà sûrement passés... Ou peut-être pas, avec un peu de chance.

Ce n'était qu'à la troisième sonnerie qu'elle décrocha, la voix tremblante :


— Tom, chéri ?

— Maman... Comment ça va ?

— Qu'est-ce qu'il se passe ? Des policiers sont venus me rendre visite et-

— Fais chier... murmurai-je en grimaçant. Je sais que tout ça va te paraître dingue, mais il faut que tu m'écoutes jusqu'au bout. Une organisation d'hommes et scientifiques m'ont pris pour cible. C'est très compliqué... Sache que je n'ai pas eu le choix de me défendre. Ils ont déjà tué trois personnes que je connaissais et...


Ma gorge se resserra alors que je redémarrai, les larmes brouillèrent à nouveau ma vision, ma voix tremblait.


— Qu'est-ce que tu racontes... ?

— Je suis sur le chemin pour venir te voir et il faudra qu'on parle. En attendant, caches-toi dans la maison... Tu sais, où je me cachais toujours lors de nos parties de cache-cache quand j'étais enfant. OK ? lui expliquai-je en me retenant de craquer.


Elle n'était pas même au courant pour papa... Sûrement tué au travail... Et j'allais devoir lui annoncer. Lui annoncer qu'indirectement, son fils déclenchait la mort des autres. Mes mains se resserrèrent autour du volant et à ce moment-là, je sentis la main de Noa se glisser sur mon épaule, la frottant affectueusement. Je soupirai, me ressaisis du mieux que je pouvais et repris la route. Je ne parvenais plus à me supporter. Une part de moi ne demandait que ça, qu'ils me choppent... Et l'autre se battait pour changer le cours des choses, mettre fin à cette situation périlleuse.

En me garant devant la maison de mes parents, je pris un moment pour observer les alentours, afin de voir si nous n'avions pas été suivis ou si quelqu'un nous attendait. Quand je fus certain qu'il n'y avait personne, j'entraînai Noa-Lys à l'intérieur de la maison et passai de manière à ce que la mégère des Brown ne nous voit pas. Elle aurait été capable d'appeler les flics ! La main sur la poignée de porte, je l'ouvris discrètement et sans un bruit avant de pénétrai à l'intérieur et refermai derrière Noa.


— Maman ? appelai-je.


Aucune réponse.


— Maman !


L'angoisse commençait à monter, me triturant l'estomac. Je ne cherchai pas à comprendre. Je m'aventurai dans la demeure jusqu'aux escaliers secondaires qui reliaient la cuisine à l'étage supérieur et les soulevaient, nous laissant l'accès au chemin « secret » de la maison. J'avançai dans l'étroit chemin au plafond assez bas avant de redescendre quelques marches d'escalier. Je tournai à droite du couloir avant d'enclencher lentement la porte et de l'ouvrir à la volée, prêt à sortir mon arme, au cas où. Avant même de pouvoir faire quoi que ce soit, une brosse d'aspirateur se heurta à ma joue gauche.

Crack Effect | ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant