Prendre son envol

Chapitre 24

Je me réveillai doucement.

Une forte lumière me piquait les yeux, tournant la tête vers cette dernière, je vis qu'elle provenait d'une fenêtre.

C'était le soleil.

Je l'avais rarement vu, surtout en me réveillant, mais je ne l'aimai pas, contrairement à bien des fées. Il me faisait mal aux yeux... mais qu'importe, la question était : Que faisait-il là ?

Me levant précautionneusement, je regardai la luxueuse chambre dans la quelle j'avais dormi, bien que je ne me souvenais pas m'y être couchée.

C'était bien ma chambre, mais je la reconnu à peine.... elle était bien plus... lumineuse qu'avant. N'y prêtant pas plus attention que cela, je me levai et allai à la salle de bain, elle aussi était plus lumineuse...

Fixant le miroir, je me regardai avec perplexité.

Mes longs cheveux noirs bouclés, striés de quelques mèches violettes, étaient détachés, et je portai une longue robe blanche. Autrement, rien n'était différent. Aucun élastique ni aucune pince n'était présente, je me contenterait donc de rester ainsi pour le moment ainsi, décidant également de m'habiller plus tard. Je sortais ensuite timidement de la chambre, et restai bouche-bée devant le long couloir de chêne, bien vivant.

De l'or dessinait les motifs du bois, c'était très beau. Les rayons du soleil donnaient une teinte plus chaleureuse au long tapis rouge à mes pieds, à présent, il ne me faisait plus immédiatement penser à une traînée de sang.

M'avançant, je parcourais le boyau lumineux qui, bien qu'il m'éblouissait parfois, était à mes yeux très beau.

Au bout d'un moment, j'arrivais à une immense porte, à peine plus grande que celle de ma chambre. Je me retournai et vit qu'en réalité, la pièce d'où je venais était seulement à une dizaine de mètres de cette porte-ci, parfaitement en face.

J'entendis des voix en sortir et l'entrouvrit doucement. A l'intérieur, une belle femme à la chevelure rousse discutait avec une fée des étoiles à la peau nacrée et aux longs cheveux similaires aux miens, mais en entièrement parme. Je les écoutai donc discrètement.

« Tu crois qu'elle va se réveiller ? » Demanda la rousse avec une pointe d'inquiétude dans la voix.

« Mais oui ! N'en t'en fais pas allons ! » Lui répondit l'autre, un sourire amusé sur les lèvres accompagnant son ton rieur.

« Mmh... si tu le dis... » La femme soupira et tourna la tête vers le lit à côté duquel elle était assise. C'est alors que j'y remarquai la présence d'une adolescente qui, au niveau du visage, me ressemblait beaucoup, elle avait juste des boutons en plus -pas mal de boutons-, des cheveux courts, lisses et du même roux que ceux de la femme, endormie.

Je regardai la scène en silence, jusqu'à ce que la rouquine ne commence à se réveiller. Entrouvrant les yeux, son premier réflexe fut de chercher quelque chose que la rousse lui donna en souriant, sois, une paire de lunettes. Puis, elle s'assit correctement dans le lit. Son regard se tourna vers la femme aux cheveux parme en premier.

« Rézéïs ? Où sommes-nous ? Que s'est-il passé ? » Intérieurement, je soupirai de soulagement ; Je n'allais donc pas être la seule à être complètement perdue !

La dénommée Rézéïs s'apprêta à répondre lorsque, d'un coup, le regard de la rousse se mit à me fixer.

« N'ai pas peur Yadaé, je suis sûre que tu veux savoir aussi. » Dit-elle simplement. Yadaé ? A qui faisait-elle référence ? C'était pourtant moi qu'elle regardait, non ?

Rézéïs se pencha sur la femme et commença à chuchoter dans son oreille.

« Ah oui... certes... pardon, oui, j'avais oublié... » S'excusa alors la rousse en soupirant avant de reprendre, souriant doucement et tendant sa main vers moi.