Chapitre 11

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Les deux compagnons de voyage s'étaient réveillés à l'aube.

La rouquine s'était réveillée en criant, dans un sursaut, ayant entendu comme une voix familière l'appelant à l'aide. Mais elle comprit que ce n'était qu'un rêve.

Une fois le petit déjeuner d'Aliud avalé (Lisanna ne mangeant pas de pierres...) et leur campement « rangé », ils se remirent rapidement en route. Cependant, la rouquine ne tarda pas à se rendormir sur le dos de son compagnon, celui-ci, bien qu'agacer, ne dit cependant rien et la laissa faire, se forçant à voler avec d'avantage de prudence.

Tandis qu'ils commençaient enfin à franchir les montagnes, après 3 heures de vol, l'adolescente fut réveillée en sursaut par un cri strident.

Se retournant après s'être rattrapée, ayant manqué de tomber, elle vit une paire d'oiseaux noires qui faisaient pratiquement sa taille, ils les suivaient de près et se rapprochaient dangereusement. C'est alors que la jeune fille remarqua qu'Aliud volait plus vite et avec moins de prudence, affolé.

« A-aliud ! Qu'est-ce qu'il se passe ?! » S'écria Lisanna, fébrile.

« Ce sont des phénix ! Il ne faut surtout pas les approcher ! » Hurla l'autre en réponse, visiblement terrorisé.

« Euh... des phénix ? C'est pas censé être des oiseaux de feu qui peuvent renaître de leur cendres et guérir n'importe quelle blessure ?

-Guérir les blessures ? C'est quoi encore ces bêtises d'humain ? 

-Ce monde commence à me fatiguer...

-Bref, c'est tout l'inverse de ça ! Ils peuvent mourir, et si ils te touchent, ne serait-ce qu'un tout petit peu, ton corps s'embrase complètement dans des flammes bleues et tu meurs dans d'atroces souffrances. Même nous, les dragons, pouvons subir ce sort !

-Et... tu ne peux pas leur cracher des flammes ?...

-Idiote ! Ils sont FAIS de flammes ! » Lisanna tenta de rester calme face au dragonné qui ne cessait de la prendre pour la dernière des imbéciles, et continua de chercher désespérément une solution.

« Et il n'y a vraiment aucun moyen de les tuer ?

-Même si on en avait un, on mourrait !

-Comment ça ? » Demanda l'adolescente, perplexe.

« En mourant, ces oiseaux de malheur lancent une malédiction sur celui ou celle qui leur a porté le coup fatal et l'emmènent avec eux !

-Oh... vu comme ça... alors... peut-être peut-on trouver pourquoi il nous attaque, non ?

-C'est simple, on est sur leur territoire ! Et ils vont s'assurer qu'on y revienne plus jamais... de plus, ils sont carnivores et, autant, les dragons de mon âge sont immangeables à cause de nos écailles, autant les fées comme toi sont leur plat préféré, surtout les ailes. » Manqua de hurler l'autre, à bout de nerfs.

La rouquine frissonna et alors qu'elle allait demander à Aliud si il plaisantait, le dragon, qui s'était mit à longer le flanc d'une montagne pour la contourner et dans l'espoir de ralentir leur poursuivant, fonça près d'un arbre contre lequel la jeune fille se cogna. Elle tomba alors de sa monture, inconsciente, un des phénix piquant pour espérer la rattraper par le bec, seul endroit qui ne semblait pas enflammé.

Lorsque le dragon se sentit plus léger, il eut le premier réflexe d'accélérer. Puis, se mettant rapidement à trouver cela étrange, il se retourna et constata avec horreur qu'il avait perdu la fée en route, mais également qu'un des deux volatiles avait disparu. S'arrêtant sûrement pour la rouquine !

Prendre son envolOù les histoires vivent. Découvrez maintenant