Toutes les lumières sont éteintes à part la lampe de nuit, mais elle est si faible que je ne peux à peine et seulement voir devant moi, et pas plus loin. Après avoir senti un léger mouvement à mes côtés, je tourne la tête pour savoir de qui il s'agit. Je plisse légèrement les yeux pour distinguer d'une meilleure façon son visage. Ariana. Le grand sourire sur son visage me fait sourire moi aussi à mon tour, mais lorsqu'elle décide de s'asseoir au lieu de rester allongé à mes côtés, aucun, mais aucun détail ne m'échappe, me laissant bouche bée face à la vue qu'elle m'offre.
«Tu ne vas rien dire?» je n'arrive toujours pas à croire qu'elle est devant moi, habillée simplement d'une nuisette rouge transparente en dentelle. Elle ne peut pas me faire ça, pas aujourd'hui, pas maintenant parce que nous ne sommes même pas dans une relation. Ce n'est même plus simplement taquiner mais carrément un appel, un supplice qu'elle me fait subir. Ses jambes dénudées me rappellent le moment où je les ai frôlé par erreur. Même si je ne dois pas y penser, rester neutre même dans cette situation, c'est infaisable. Mais je n'ai pas la tête à réfléchir à une logique à tout ce qu'il se passe actuellement tellement mon esprit est submergé par les détails de son corps si admirables. Et comme si ça ne suffisait pas, elle monte sur moi pour m'embrasser dans le cou. Je pose mes mains sur le haut de son dos, sous sa nuisette pour les descendre petit à petit, profitant de chaque partie de son corps.
«Tu es irréelle ce soir..tellement irréelle..» je suis à bout de souffle. Malgré que je tente de lui parler, ça lui passe au-dessus de la tête tellement elle est occupée à vouloir me torturer avec le plaisir, ou peut-être qu'elle ne m'entend pas.
«Tu veux voir plus?» je ne lui donne aucune réponse car plus les choses avancent, plus je suis étonné. Et qu'en plus de ça, c'est elle qui prend les devants.. Elle m'a l'air d'être tellement à l'aise alors que ce n'est pas cette image qu'elle renvoyait. Ses mains se posent autour de mes poignets, comme si elles étaient faites pour les entourer, pour les diriger vers les bretelles de sa nuisette, mais malgré qu'elle me dirige, je perds petit à petit la capacité de réagir par moi-même comme si je suis devenu un simple spectateur. Je sais que je suis là, avec elle, et qu'elle me voit elle aussi, mais c'est seulement mon corps qui est présent. Il perd de temps en temps la sensibilité mais c'est elle qui me ramène sur le chemin. «Tu dois être capable de les descendre, non?» j'exécute sa demande, enfin plutôt mon corps, sans être capable de choisir par moi-même. Et lorsqu'elle s'en débarrasse complètement, ma bouche forme automatiquement un "o" en voyant qu'elle n'est plus qu'habillée en lingerie rouge, mais si fine qu'on est quasiment sur le point de briser la dernière barrière si fragile. «Fais-moi entendre ton plaisir.» Si c'est une plaisanterie, que quelqu'un me sorte de cette situation avant d'arriver sur le point de non-retour. Lorsque je reprend plus ou moins la force de pouvoir agir par moi-même, je balade à nouveau mes mains sur son dos, mais aussi sur son bassin et ses hanches cette fois-ci. Lorsqu'elle se penche légèrement en se courbant parfaitement pour déposer des baisers sur ma clavicule, je dégrafe son soutif pour ne plus avoir à souffrir de cette attente devenue beaucoup trop longue. Mon esprit se perd pendant une microseconde et revient sous l'excitation. Je suis perdu entre les nuages de l'euphorie et le brouillard de l'inconnu. «Tu vois des choses que personne d'autre n'a vu, et ne verra. Si je m'offre à toi dans ma plus grande simplicité, rends-toi compte de ton importance.»
«Je..» et, effectivement, je perd à nouveau mes mots, mais définitivement cette fois-ci, car il n'y a rien de plus qu'elle peut faire si elle est déjà complètement dénudée. J'ai tellement du mal à croire que tout ça se passe devant moi, et que je suis le seul ayant droit à de telles choses. Mais il me faudrait tellement de temps pour apprendre par cœur et parcourir chaque parcelle de sa peau. Et même si j'y arrive, ce désir ne s'éteindra toujours pas, même lorsque je l'aurai fait de nombreuses fois jusqu'à ne plus pouvoir compter. Si je suis capable de voir mon reflet dans le cœur de la personne à laquelle je destine mes sentiments, parce qu'elle me l'ouvre, elle ne me sera jamais ennuyeuse.
«Je sais que tu es désireux, tu brûles d'envie.» ayant senti qu'elle prend des distances, je passe mes bras autour d'elle pour la tirer et la garder très près de moi, bien que nous avons encore certaines barrières entre nous. «Ce n'est pas moi qui m'éloigne de toi, c'est toi qui reste éloigné. Je t'ai tout donné, et toi? Je ne te mérite pas, toi, autant que tu me mérites?» je veux m'expliquer, j'ai tellement de choses à lui dire, à avouer mais il m'est impossible de prononcer un seul et simple mot. «Tu n'as aucun argument pour te défendre? Alors je n'ai plus rien à te donner.» elle se détache tellement facilement de moi, elle file comme un courant d'air alors que j'aurais voulu la serrer si fort pour lui traduire mes pensées, mais même ça, je n'en suis plus capable. Et d'un coup, elle n'est plus là comme si elle ne l'avait jamais été.
Je me réveille brusquement en plein milieu de la nuit, et je suis plus que perdu, ne sachant pas quoi faire pour oublier tout ce dont j'ai vu dans mon rêve. Je m'assois sur le bord du lit afin de reprendre mes esprits et me changer les idées, mais rien n'y fait. Elle est absente mais j'arrive tellement bien à ressentir sa chaleur encore toute brûlante, sentir son odeur délicieuse accrochée à ma peau.. mais surtout, ressentir la sensation que chaque parcelle de sa peau me procure lorsqu'elles sont parcourues par mes doigts. Pourtant, je ne peux pas penser comme ça, je ne dois pas, ça m'est interdit. Mais à chaque fois que je tente de m'éloigner d'elle, elle me hante comme si c'était de la provocation involontaire. Si ce n'est pas dans la vie réelle, c'est dans mes rêves qu'elle ne me quitte pas. Je vais finir par devenir insomniaque, et ça sera dans des hallucinations que je la verrai prochainement.
Et puis, je ne pourrai jamais être aussi désireux que dans mon rêve de lui déverser tout ce que contient mon cœur. Ça ne peut pas être elle dont j'ai rêvé, elle m'a parlé comme si elle était prête à tout pour moi, tandis que ce n'est pas la réalité. C'était elle, sans être elle-même.
Je pose mes coudes sur le devant de la fenêtre puis prend mon visage entre mes mains, bien qu'il soit quatre heures passé et que je vais perdre une partie de ma nuit. Le pire dans tout ça, c'est que je ne peux me confier à personne sauf à moi-même. Mais est-ce que je serai capable de me guider vers le bon chemin en causant le moins de dégâts? Je n'ose même plus tourner la tête vers mon lit, j'ai l'impression qu'elle hante la chambre, pourtant sans jamais y avoir été. Elle est nul part, et pourtant, elle est absolument partout. Même son toucher ne m'a pas quitté. Mais la situation est tout simplement insensée, aucune force aurait pu autant nous rassembler au point d'en arriver à graver notre souvenir le plus intime dans notre cœur, et nous pousser jusqu'à désirer l'autre, dans notre plus simple façon, au plus haut point. Et je sens que je me perd de plus en plus dans les pensées profondes, ça peut même me prendre toute la nuit sans pour autant pouvoir trouver une solution à cette souffrance. Mais lorsque je sens mon portable vibrer sur mon lit, je met plus ou moins de côté tout ce désordre dans ma tête pour pouvoir raisonner correctement lorsque je devrai répondre.
+Tu me manques.
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opium
Fanfiction"Car à travers ton cœur, je vois mon reflet, celui dont je suis vraiment, celui dont à toi seule ses sentiments les plus purs sont destinés"