Obsessed with her { Z.M }

Chapitre 14

PDV Zayn

- Arrête, bébé, je reviens pour les vacances de Février, dans moins de deux mois.

   La culpabilité ne me quittait plus. Je me sentais horrible d'assister à une scène aussi intime, une scène dont je n'aurais pas dû être témoin. Et pourtant, enfoncé dans mon siège, j'entendais chaque paroles, voyais chaque baiser échangé et chaque étreinte. J'avais eu le plus grand mal à réussir à sortir de la maison et maintenant que j'étais là, je regrettais presque que Louis n'ait pas fourni un peu plus d'effort pour me retenir.

   Toute la famille Donovan venaient de sortir pour raccompagner Alexis et sa copine à leur voiture. De là où j'étais, j'avais la malchance de pouvoir entendre la voix éraillée et les sanglots de Thaïs, et cela ne fit qu'amplifier ma colère envers moi-même. Je ne devrais tout simplement pas être là. Je n'avais même pas réfléchi à une excuse si l'un d'entre eux me voyait. Heureusement, ce ne fut pas le cas.

   Quand mon portable vibra, je fis un bond et me cogna la tête contre mon siège. J'attendis quelques secondes, mort de trouille à l'idée qu'on m'ait repéré puis, quand je compris que personne ne m'avait remarqué, je regardai l'écran. Génial !

- Ah enfin tu décroches !

   Je n'avais même pas eu le temps de placer un mot qu'elle gueulait déjà ...

- Je fêtais Nouvel An hier, je te rappelle, je n'avais pas mon téléphone sur moi.
- Ce matin non plus, apparemment.
- D'ailleurs, en parlant de ce matin, tu n'étais pas obligée d'insulter Thaïs.
- Attend, une meuf est dans ta chambre, pendant que tu es sous la douche qui plus est, et je ne devrais rien dire ? C'est qui, cette fille ?
- Une amie à Louis. Sérieux, Perrie, tu vas devoir te calmer. Je n'ai pas apprécié le " salope ".
- Evidemment, elle est venue se plaindre cette ... Qu'est-ce qui se passe, Zayn ?
- Rien du tout. Elle et ses frères ont dormi à la maison et comme nous étions beaucoup, on a du se répartir dans les chambres. Si ça peut te rassurer, Niall a dormi avec nous.
- Où es-tu, là ? Pourquoi tu parles si bas ?
- Je dormais. Ecoute, je te rappelle plus tard, d'accord ? Là, je suis mort !
- T'es encore avec elle, c'est ça ?
- Pense ce que tu veux, ça m'est égal.

   Sincèrement, j'aime Perrie mais parfois, elle me les casse tellement que j'ai envie de m'offrir une médaille. Ses crises de jalousie commençaient à me rendre dingue, sans parler du reste. Quand quelque chose n'allait pas, Perrie était incapable d'en discuter calmement, il fallait que sa voix insupportable monte tout de suite dans les aïgus et j'en avais parfois pour des heures à la calmer.

   Moins de vingt secondes après la fin de l'appel, je reçus sans surprise un message de sa part, que je ne pris pas la peine de lire. A tous les coups, elle me menaçait de ne plus m'adresser la parole. La bonne blague ! Non pas que je la prenais pour acquise, loin de là, mais j'avais l'habitude de ses menaces et je savais qu'elle ne tiendrait pas plus de deux heures.

   En relevant un peu la tête, je réalisai qu'avec tout ça, j'avais loupé le départ d'Alexis. Sa voiture, tout comme la famille, avait disparu. Je remontai complètement la vitre teintée de la voiture avant de jeter un coup d'oeil à mon portable. Il était déjà dix-huit heures, je glandais donc ici depuis deux heures et, miracle de la vie, Louis n'avait même pas cherché à me joindre pour m'engueuler.

   Pour faire passer le temps, je fis défiler les dernières photos sur mon appareil, celles que je n'avais pas encore transféré dans l'ordinateur. Je n'eus cependant pas le loisir de les regarder bien longtemps puisque la porte s'ouvrit à nouveau. Apparemment, Thaïs ne tenait pas spécialement à ce qu'on remarque sa sortie. Elle referma la porte lentement, sans faire de bruit, et s'éclipsa sur la pointe des pieds en se retournant plusieurs fois.