[ Lundi 11 Janvier 2014 ]
- Bon, qu'est-ce que tu veux Thaïs ?
Depuis plus de deux heures, je m'étais transformée en véritable lèche-cul auprès de ma mère. En rentrant du lycée à quinze heures, je m'étais assise bien en évidence à la table de la salle à manger pour qu'elle me voit étudier. Je n'avais jamais été aussi sérieuse pour faire mes devoirs. Puis, après lui avoir récité une leçon pour lui montrer que je la connaissais sur le bout des doigts, j'avais décidé de ranger ma chambre. Je savais que ma mère se doutait de quelque chose, en même temps, j'en faisais beaucoup trop. La discrètion et moi n'avons jamais été très copine.
Ma mère ne faisait aucune remarque, elle se contentait juste de me donner de nouvelles tâches à faire, jusqu'à ce que je lui propose de faire son repassage. Je détestais ça et elle savait très bien que je préfèrerais nettoyer les toilettes que m'occuper du linge. Le moment était venu pour moi de mettre mon costume de négociatrice. Je lâchai le chiffon poussièreux sur le comptoir de la cuisine et m'installai sur un des tabourets, regardant ma mère qui était en pleine préparation de son rôti. Ma mère et la cuisine, c'est une grande histoire !
- C'est l'anniversaire d'un ami, demain soir, et j'aimerais sortir pour le fêter avec lui.
- Tu es punie, jeune fille. L'aurais-tu oublié ?
- Tu pourrais peut-être me laisser sortir demain soir et prolonger ma punition ? Tentai-je, même si j'espérais qu'elle ne le ferait pas.
- Qui est ce garçon ? Je le connais ?
- C'est Zayn, il a dormi à la maison mercredi soir.
- Oh ! Celui avec lequel tu t'es fâchée en sortant de l'hôpital ? Vous vous êtes réconciliés ?Mentir à ma mère ne me plaisait pas tellement mais je n'eus d'autre choix que de le faire. Je ne pouvais décemment pas lui dire que j'avais déserté le lycée ce midi pour le retrouver. Je lui en dis alors le minimum et mon mensonge passa comme une lettre à la poste, avoir la confiance de sa mère peut s'avérer être génial.
- Je n'aime pas trop l'idée de te laisser sortir un soir de semaine alors que tu as cours le lendemain.
- Je n'ai cours que le matin, le mercredi. Et je ne rentrerai pas après minuit, c'est promis. C'est juste une soirée, maman, s'il te plait.
- Très bien. Nous allons chez Maggie, ce week-end. Je t'autorise à sortir demain soir si tu viens avec nous.
- Quoi, tout le week-end ? Deux jours ? Mais c'est du chantage !
- Je sais, sourit malicieusement ma mère, sachant pertinemment que je ne supportais pas sa soeur et ses gosses. C'est toi qui vois !
- D'accord. Je viendrais.Ma tante était une vraie bourgeoise, son mari un connard plein de fric qui ne parlait que de son boulot, son fils un gros boulet de première catégorie et sa fille une véritable bitch. Je haïssais cette famille qui se croyait meilleure que tout le monde. Un peu dans le même genre que Taylor, en fait. Maintenant que j'étais assez grande pour rester seule à la maison, j'esquivais à chaque fois. Je n'avais pas revu ma tante et sa famille de déglingué depuis deux ans, avec un peu de chance, ils n'étaient plus aussi cons. L'espoir fait vivre !
[ Mardi 12 Janvier 2014 ]
Avant de partir au lycée, le lendemain, je préparai un autre sac, contenant une autre tenue pour ce soir, qui passerait sa journée dans mon casier en attendant la fin des cours. J'avais prévenu ma mère que je ne rentrais pas à la maison avant cette nuit et qu'elle n'avait pas à s'inquièter si elle ne me voyait pas. J'avais appris la leçon et ne tenais pas spécialement à être punie, encore. J'aimais le début de la punition, mais après cinq jours, je commençais à étouffer entre les murs de la maison. Je n'aurais jamais cru dire ça mais, heureusement que le lycée était là pour me permettre de prendre l'air.
La journée fut longue, ennuyante et sans surprise. Miraculeusement, il n'y eut aucune nouvelle rumeur concernant les garçons, la folie des premiers jours semblaient s'être calmée. Certaines filles persistaient toujours à se ramener au bahut à moitié à poil, la plupart d'entre elles s'évanouissaient presque quand l'un des gars leur souriait, mais dans l'ensemble, c'était supportable.
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Obsessed with her { Z.M }
Fanfiction" La confiance, un mot qui perd tout son sens quand la trahison et la déception sont commise " Elle lui faisait confiance, aveuglément. Jamais elle n'aurait pu douter de lui. Jamais elle n'aurait pensé qu'il pouvait lui cacher quelque chose d'aussi...