Chapitre 1 (partie 3)

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        À peine entrée dans ce « manoir », je remarque Mélissa qui discute avec ses invités et sa fille qui se prélasse dans les bras d'un garçon. Les lèvres collées et ses mains à lui, posées sur ses fesses à elle. Tout ça en public ! Eh bien... Ils n'ont vraiment aucune gêne. Je là reconnais bien. Vu sa carrure, il doit être un sportif, et elle, une parfaite pom-pom girl. Le couple tout droit sorti d'une série américaine.


Ne voulant pas admirer la suite de leurs ébats, je rejoins ma mère dans le jardin. Mélissa se rapproche et nous présente brièvement à tout le monde avant de nous installer à notre table. Ma maternelle s'est empressée de trouver des personnes avec qui converser, me laissant seule, assise une bonne partie de la soirée.


        Ayant les jambes un peu lourdes, je décide d'aller faire un tour pour me dégourdir et changer d'air. Deux minutes après, un message apparaît sur mon téléphone : « alors ta soirée ? Ça se passe bien ? J'espère que non, car j'ai vraiment envie d'aller m'amuser ce soir. Ça te dit d'aller à une petite soirée organisée par l'un de mes amis ? Promis, on ne rentrera pas trop tard ! «. Ma réponse fut instantanée : « rentrer tard ça me va aussi, cette soirée est d'une ringardise, tu n'imagines pas ! Envoie-moi l'adresse.» Du regard, je cherche ma mère dans la foule et la vois avec un homme de son âge. Doucement, je m'approche d'elle et lui demande sa permission de partir de cette soirée. Elle souffle, mais contre toute attente me donne l'autorisation d'y aller. L'alcool qu'elle a ingurgité, doit jouer en ma faveur.


Mira m'envoie l'adresse du point de rendez-vous, un bar nommé «The Midnighter». Après quelques recherches, je m'aperçois qu'il n'est qu'à dix minutes d'ici. Je décide donc d'y aller à pied. Arrivée là-bas, une foule en délire. On dirait plus une boîte de nuit qu'un bar, mais peu importe. Petit problème, une file d'attente d'au moins trente personnes. J'essaie de contacter Mira, mais aucune réponse. Je décide de prendre mon courage à deux mains et de parler au videur, pour lui dire que mon amie m'attend à l'intérieur.


Comme si ça allait marcher... On a dû lui dire cette phrase des tonnes et des tonnes de fois. D'un simple geste de la main, il me fait signe de faire la queue pour rentrer. La gaieté qui se trouvait en moi, commence à disparaître. Quand soudain, une main se pose au bas de mon dos et interpelle l'homme en disant : « elle est avec moi «. Il ne mit pas longtemps avant d'ouvrir la barrière pour nous laisser passer. Hésitante, je me retourne pour voir, qui s'était accordé la permission de me toucher.


Je ne m'attendais pas à un garçon aussi beau. Il a les cheveux bruns et les yeux en amande d'un noir profond et hypnotisant. Le regard charmeur, il me pousse à avancer alors que je reste figé sur lui. Un sourire et il se détache de moi pour se fondre dans la foule. Me laissant seule, à l'entrée de cette boîte de nuit. Je reste immobile, perdu. Les garçons ne me faisaient plus aucun effet depuis... ma dernière expérience. Mais lui, comment dire... La chaleur de sa main, m'a donné des frissons dans toute ma colonne. Étrangement, cette sensation ne part pas. Alors je ne sais pas quoi en penser.


Mira ne me laisse pas le temps d'y songer, elle se rue sur moi et m'entraîne sur la piste de danse. Me trémousser sur des musiques (si on peut appeler cela, de la musique) qui n'ont aucun rythme n'est pas vraiment mon genre. Cependant, la joie de Mira est contagieuse et j'en oublie le brouhaha. Après deux heures de danses et de rire avec elle, nous avons commencé à nous éloigner l'une de l'autre pour nous retrouver chacune avec un partenaire plus masculin. Rien à voir avec le garçon de tout à l'heure. Cette fois-ci, je ne fais que danser et m'attarde peu sur le physique de celui qui se trouve en face de moi.

La vie d'AliceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant