ce matin là, j'étais arrivée en avance sur mon heure d'embauche. jamais je n'avais été aussi excité à l'idée d'aller à travail.
je nettoyais soigneusement les verres déjà utilisé que la collègue avait laissé de son service. ce n'était pas une grande nerveuse, c'était raté lorsqu'elle réussissait à faire tout dans les temps, souvent elle laissait les verres. un merveilleux petit cadeaux pour moi lorsque j'embauche derrière elle. maudit soit-elle.
mais aujourd'hui je m'en fichais, cela ne me dérangeais pas. je pense qu'on aurait pu me demander de faire n'importe quoi je l'aurais fait sans me plaindre. je guettais la porte d'entrée à chaque coup de cloche.
j'espérais de tout coeur le revoir. j'espérais de tout coeur qu'il vienne aujourd'hui. je le savais, c'était lui. c'était une histoire de dingue mais je savais qui il était. il fallait que j'en sois sur.
les heures passaient, elles devenaient longues et pesantes.
je n'arrêtais pas d'y croire. je sais qu'il reviendra.
la fin de mon service c'est terminé il y a une heure déjà, mais j'ai préféré faire des heures en plus dans l'espoir de le voir.
vingt-trois heure, près d'une journée que je n'avais pas fermé l'œil. mon patron a fini par me dire de partir et m'as donné ma journée de demain. j'étais désespéré. il n'était pas venu ? pourquoi ? finalement peut-être que je m'étais trompé ? peut-être que l'homme en noir n'étais qu'un homme lambda qui se jouait de moi.
je ne pris pas la peine d'allumer mon ordinateur ce soir là, je m'étais connecté avec mon téléphone. je n'avais pas non plus pris la peine de lire le fil d'actualité, j'étais partie directement sur notre discussion.
« cet utilisateur est invalide. »
impossible, cela doit être un bug. je ferme l'application, éteint mon téléphone, fait tout ce qui est possible pour enlever ce bug. mais rien. rien à y faire, ce n'était pas un bug. il avait supprimé son compte. il avait disparu.
je m'étais accroché à un homme que je ne connais pas, je m'étais faite une image de lui bien trop parfaite, je m'étais même imaginé notre première rencontre. dans ma tête tout était parfait. c'était l'ami que je n'avais jamais eu, il me comprenais, il était là pour moi... il...
je l'aimais, j'étais tombé amoureuse d'une idée que je m'étais faite.
c'était ridicule, j'étais ridicule.
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