le lendemain qui a suivi cette misérable soirée, j'ai demandé de changer mes horaires avec ma collègue. je savais très bien que je le reverrais, je savais très bien qu'il allait revenir rien que pour moi mais... mais j'avais peur. j'avais peur de le regarder dans les yeux et de voir qu'il est réellement l'homme que je pense et que je tomberais automatiquement dans ses bras au premier regard ou j'ai peur... j'ai peur d'être déçu et de m'être monter la tête après tant de temps à me morfondre. je ne voulais pas replonger après ces sombres semaines passés.
mais une partie de moi connaissais déjà la réponse à cette question, mais je n'étais pas prête à passer le pas. pas encore, c'était beaucoup trop tôt. après tant de temps passé à essayer de découvrir qui il était, aujourd'hui je n'avais plus vraiment la même envie. certes sa disparition soudaine m'avait anéanti mais je savais qu'il m'était impossible de passer outre le besoin de savoir et surtout outre mes sentiments.
c'est la boule au ventre, la tête dans mes pensées que j'entame mon service de nuit espérant être tranquille. pour une fois ma collègue a attendu mon arrivée pour partir, ça change. elle s'approche de moi le sourire aux lèvres me tendant un morceau de papier froissé.
— tu viens de le manquer, elle sourit amusé par mon admirateur.
je la remercie puis me penche sur le morceau de papier.
« s'il te plaît, contact moi. »
un message désespéré accompagné d'un numéro de téléphone. bon sang...
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