Terreur sur les pistes

Chapitre 5

Michel s'assied. Les employés de l'hôtel regardent la scène.
Nolan fixe le tueur puis casse le silence.

- Que voulez-vous? Demande-t-il.
- Vous êtes fascinés par les tueurs en série, comme moi.
- Comment pouvez-vous dire ça? Demande Lucie.
- Je le vois. Quand ton frère me regarde, je vois dans ses yeux qu'il n'a en fait pas si peur de moi que ce qu'il prétend. En temps normal une personne lambda aurait très peur de moi. Mais je vois que vous n'avez pas si peur de moi.
- En effet. On est des gros passionnés de tueries, meurtres et psychopathes. Admet Nolan.

Quelqu'un monte le son de la télévision.

- Nous avons du nouveau. Un jeune homme aurait vu Michel Peiry partir en direction de Genève. Il nous a dit qu'il portait un bonnet et des vêtements volés. Faites attention, il peut ressembler à n'importe qui.
- Mais quelle bande d'incapables. Dit Lucie.
- Je suis d'accord avec toi sœurette.
- Bon Michel. Que voulez-vous de nous? Si vous n'avez besoin de rien partez. On veut rester entre frère et sœur. Dit Lucie.

Michel ne répond rien et se lève. Il finit sa bière et va dans sa chambre pour prévoir ses futurs meurtres.

- « Mon plan tombe à l'eau. Tu aurais dû être plus discret. »
- Je le sais. Mais tu sais, mon ego est énorme alors je voulais me faire remarquer. Surtout que les jumeaux ont l'air d'en savoir beaucoup sur moi et les autres tueurs.
- « Tu as de la chance que le réseau passe mal ici. Sinon tu serais déjà dans ta prison moisie depuis longtemps. »
- Oui. Réfléchissons au plan!
- « Tu as dit ne pas avoir besoin de nous, alors on va se retirer et attendre que tu nous explique comment tu comptes t'y prendre. »
- Ok. Alors c'est très simple. Je vais commencer par tuer tous ceux que les jumeaux ne connaissent pas. Ensuite je m'occuperai des employés de l'hôtel...
- « Le garçon sait se battre. Si il voit que tu commences à tuer des gens, même si il est féru des tueurs en série, il va vouloir venger les personnes tuées. »
- C'est ça qui me plaît chez lui justement. Son côté violent mais doux est intéressant.
- « La fille me paraît très intelligente. Peut-être peux-tu te servir de ça. »
- Ne remets jamais en doute mon intelligence!

Michel cherche dans sa chambre une arme, mais rien à faire. Il décide de descendre pour voler plusieurs fourchettes.
Lucie et Nolan sont en train de discuter de livres qu'ils ont aimé lire.

- J'ai vraiment adoré lire « Ça » de Stephen King, j'adore vraiment son univers. J'adore surtout quand il tente les enfants de le rejoindre. Dit Lucie.
- Oui. Avec sa fameuse réplique « Viens, on flotte tous en bas. ». Répond Nolan.

Michel profite que les jumeaux soient plongés dans leur discussion constructive pour sortir et commettre son premier meurtre. Il prend une jeune femme.

- Suis moi, ma jolie.

Elle ne peut pas se débattre. Michel lui donne à peine le temps de réaliser ce qui est en train de se passer, qu'il la tue en plantant une fourchette dans son cou et une autre dans un sein. Le sang coule à flot depuis la gorge de la femme. Elle convulse, puis tombe son visage a viré du rose pâle au blanc terne. Le sang coule encore autour du corps sans vie. Michel admire son travail. Il sourit.

- « Il a tué une femme sans la violer, il est content. »
- Ta gueule.

Il attend que le chemin sois libre et il ramasse le corps. Il se dirige en direction de l'endroit où il avait décidé de cacher les corps. Une fois le corps de la femme caché, il revient à l'hôtel. Il se lave les mains et cache la fourchette ensanglantée dans sa chambre. Il va dans la salle à manger. Il voit les jumeaux et leurs parents. Il les voit heureux et se dit qu'il aurait rêvé avoir une famille qui l'aime comme les parents aiment les jumeaux.

- « Michel Peiry est attendu à l'accueil! Arrête de devenir sentimental! »
- Oh. Pardon.

Il s'assied à une place où il peut observer ses prochaines victimes.
Bizarrement, les clients et employés sont revenus après avoir fuit.
Michel va se servir dans le buffet et retourne s'asseoir. Il observe une famille dont le père et la mère se disputent. Les enfants pleurent mais personne n'intervient pour calmer la famille. « Quelqu'un doit faire quelque chose » pense Michel.
Nolan et sa sœur rigolent avec leurs parents. Après le repas du soir, Lucie monte avec son frère dans leur chambre. Les parents montent dans leur chambre eux aussi. Nolan branche ses écouteurs et met de la musique pour se changer les idées. Mais rien à faire. Son cerveau pense à tout et n'importe quoi. Lucie arrive tant bien que mal à s'endormir.
Il court dans le village. Il est coursé par un homme. Il lance des boules de neige pour le ralentir. L'homme le rattrape. Le garçon trouve un couteau par terre. L'homme le plaque au sol. Le garçon se débat comme un diable et crie « À l'aide!! ». L'homme s'apprête à tuer le garçon. « Arrêtez!! » « Non!! ».

- Nolan debout!!! Tu es encore en train de faire un cauchemar!

Lucie secoue son frère. Nolan ouvre les yeux et tombe de son lit.

- Aïe. Dit il.
- T'as encore fait un cauchemar.
- Oui. Je sais. Mais je ne veux pas en parler.

Quelqu'un frappe à la porte. Nolan se relève et va vers la porte. Lucie le retient.

- Il peut rien nous arriver.

Il ouvre la porte et voit Michel Peiry devant.

- Vous?!! Dit Nolan surpris.
- Je t'ai entendu crier. As-tu fait un cauchemar?
- Oui. Mais je n'en parlerai pas. Surtout pas à vous. Vous risqueriez de prendre exemple.
- Haha ça m'intéresse.

Le ton de sa voix change de bienveillant à malveillant. Il regarde Nolan avec un air malicieux.

- Quoi?! Demande ce dernier.
- Raconte moi ton cauchemar.
- Non.

Michel repart déçus.

- « Tu ne t'avoues jamais vaincu comme ça d'habitude. »
- Je sais comment un jeune fonctionne. On doit comprendre que quand il a pas envie il a pas envie. Si je le force il ne pourra plus me faire confiance.
- « Il ne te fais pas confiance de toute façon. Tu es un tueur en série. Tu as tué des adolescents après les avoir violés. »
- Oui. Et je l'assume.
- « Mais pourquoi as-tu besoin qu'il soit de ton côté? »
- Je ne veux pas forcément qu'il soit de mon côté.
- « Mais que veux-tu de lui? »
- Tu verras. Tu verras.