Une centaine d'hommes en costards, cravates noires me salut.Je salut alors en retour puis je suis très vite encerclée par des gardes du corps .
Je n'ai plus confiance en personne.
Le meurtrier peut-être n'importe qui.Je marche la tête haute, je suis là Kumicho, je me dois de garder mon sang-froid car ici je suis la mère de tout le monde.
Je ne dois pas pleurer .
C'est interdit.
Comme le veut la tradition Yakuzas les hommes doivent portés le costume noir lors de deuils .Imaginez-vous une centaine d'hommes au même endroit en costume noir. Vous imaginez toute cette testostérone autour de moi , c'est hyper virile.
C'est un événement historique aujourd'hui, je suis la première femme à être désigné en tant que Kumicho et cette bande de misogynes n'osent même pas faire de commentaire, même si je sais que
beaucoup ne l'ont pas accepter .J'attends de voir la cérémonie d'intronisation, j'en ai la chair de poule rien que d'imaginer le rituel .
C'est donc ce dont Père parlait ...
Le pouvoir.
L'obligation d'être respectée d'être l'alpha . Non impossible c'est trop beau pour être vrai, d'ici là il y aura des ennuis c'est sûr , je le sent .Je cherche Hirochī dans la foule... ah il est devant !
Je lui réserve une super punition à celui-là. Nous entrons alors dans le temple et j'ai la chair de poule.
Le moine bouddhiste nous attend debout devant l'hôtel.
Je salue l'autel et la dépouille de mon père qui se trouve derrière.
Il m'installe alors du côté de la famille du défunt.
Je suis donc sa seule famille j'ai toujours pensé qu'Oyabun avait des parents mais qu'il ne les fréquentait peut-être pas .Il ne voulait jamais parler de ça , de sa vie avant mon arrivée .
Il n'avait que la mafia et moi dans sa vie.
«C'est cette mafia qui t'a tué Papa. »
Je pense avec tristesse.J'ai demandé à Hirochi de s'asseoir avec moi .
Une petite table pour l'autel était dressée devant nous avec la photo d'Oyabun, de l'encens et des fleurs.Comme la tradition l'oblige chacun doit venir déposer des kodens* .
*kodens : une offrande monétaire dans une enveloppe que l'on remet à la famille . Le montant varie en fonction des relations que l'on a avec le défunt et sa famille, son âge et sa position sociale.
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Chronique d'une Yakuza
LosoweDai Mikazuki est une Yakuza et l'unique héritière du clan Hoshiki-Gumi l'une des plus puissantes organisations Yakuza de Tokyo. Elle rêve de quitter la mafia pour vivre une vie normale comme les autres femmes de son âge. Surprise par la mort prématu...