Chapitre 14 : Asmodeus

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PDV Magnus.

J'émerge doucement du noir, comme si je m'étais paisiblement endormi. mais lorsque je remarque que je ne suis pas dans mon lit, je me souviens subitement de ce qu'il venait de se passer : Le plan, le Démon-passage, mes forces qui me quitte, puis la mort.

Mort qui attendra car ma théorie s'est vérifiée. Je suis bien en vie. 

J'ouvre les yeux et manque de peu un long bâillement typique du matin, mais il faut que je me creuse dans la tête que je suis en Enfer et pas dans mon appart à faire du café et des croissants.

Je constate que je suis allongé sur un sol marbré brillant de propreté, dans un grand hall. Je me relève. Des colonnes, de la tapisserie sombre, du marbre rouge sang et presque sombre sur chaque centimètre de cette grande pièce ; tout cet endroit me semble familier.

J'entends la grande porte derrière moi s'ouvrir lourdement, et laisse apparaître un visage qui me procure plaisir et soulagement. 

- Alexander !

Essoufflé, il me regarde un instant stupéfait, ne pensant probablement pas que ce qu'il voit soit réel. Puis il s'avance presque en courant vers moi et se jette dans mes bras. Je lui rends aussitôt son étreinte.

- Magnus ! Tu es-- Tu es vivant ? Je veux dire, tu es toujours en vie ! Par l'Ange j'ai eu si peur... Il est au bord des larmes.

- Oui darling, dis-je soulagé, Je fais bel et bien et toujours parti du monde des vivants.

Sans plus attendre, il m'embrasse passionnément. Comme s'il avait été en manque. Je partage le baiser, bien plus qu'heureux de le voir sain et sauf.

- Mais alors comment tu as fait ?? Tu as dit que-- Magnus tu dois m'expliquer maintenant.

- Désolé Alexander chéri, mais ça devra attendre encore un peu. Il fait que l'on découvre qui m'a envoyé ici.

- D'a-- D'accord, dit-il en rougissant face à ce petit surnom. 

Je dirai même, il est rouge écarlate. Ça contraste avec le rôle sérieux et badass d'un Shadowhunter.

Tandis que je regarde ces rougeurs mignonnes disparaître de son visage, Alec lui, analyse la demeure dans laquelle nous nous trouvons.

- Tu as une idée de chez qui nous sommes ?

- Ça me dis vaguement quelque chose mais..... LE PALAIS ! Oui c'est ça ! Alexander nous somme dans le Palais de la reine des Enfers. 

- Lilith ? 

- PLUS MAINTENANT.

Alec et moi nous tournons vers la provenance de cette voix, que je reconnaîtrais entre milles.

Un homme munit d'une canne et d'une élégance médiocre apparaît aux portes de la salle du trône. Les cheveux mi-longs, le teint en manque de lumière et cette expression d'homme aveuglé par la puissance. Il n'y plus de doutes.

- Comme il est bon de te revoir mon fils.

Je sens le regarde perdu d'Alec se poser sur moi, mais je décide de l'ignorer.

- Bonjour père.

******

PDV Alec. 

- Bonjour père. 

Quoi ?? C'est lui Asmodée, Prince des Enfers ?

- On ne vient même pas étreindre son paternel ?

- Pas cette fois-ci, non.

La réponse ne semble pas lui plaire. J'aurais bien voulu dire quelque chose, mais quoi ? C'est une discussion entre père et fils qui s'annonce alors... tout ce que je peux faire, c'est être spectateur.

- Je suis étonné de te voir toi, ici dans ce palais, dit Magnus sobrement.

- Tout comme je suis étonné de te voir ici, dans ce monde, ajoute le Prince des Enfers.

- Arrêtes, je ne suis pas idiot ! Qui d'autre que toi me voudrait en Enfer ?

- Bien, je constate que le voyage n'a pas affaibli ton intelligence, il regarde pardessus l'épaule de mon sorcier pour poser son regard sur moi, Je sens du sang de Nephilim. Comment t'appelles-tu, Shadowhunter ? Et comment as-tu fait pour parvenir jusqu'ici ?

- Je--

- Il s'appelle Alec, me devance Magnus, C'est tout ce qu'il y a à savoir.

- Mhmmm... Alec Lightwood... je suppose ?

Je lance pour seule réponse un regard vers Magnus qui semble malgré son apparence neutre, autant stressé que moi. C'est peut-être stupide, mais je suis un peu vexé qu'il cache notre relation à son père.

- Bien, il nous regarde tour à tour, Suivez-moi. Allons plutôt parler dans un endroit plus... confortable.

Nous le laissons prendre de l'avance pour que Magnus et moi puissions parler librement.

- Pourquoi ne pas lui avoir dit que j'étais ton petit-ami ?

- Alec, on ne sait toujours pas pourquoi il me voulais ici. Évitons de divulguer des informations inutiles.

- Inutiles, vraiment ? dis-je offusqué.

- Non Alexander, ce--, il soupire, ce n'est pas ce que je voulais dire. Ecoute, je ne veux pas qu'il te fasse du mal, dit-il en posant une main discrète dans mon coup, Ne le considère pas comme mon père. Qui sait ce qu'il pourrait faire s'il en apprend trop.

Je fixe ses yeux de chat intensément, et je m'y perds à les regarder un instant.

- Je t'aime Alexander, et je ne veux rien tenter au risque que tu sois en danger. Tu comprends ?

- Oui je comprends, ne t'en fais pas.

Il me sourit tendrement, puis se dirige vers la salle du trône. J'avance à mon tour, un peu en recul. Près des portes, je m'approche de lui et colle mon torse à son dos, pour glisser ces trois mots à son oreille.

- Je t'aime aussi.

Je le sens sourire. Après une dernière inspiration profonde, nous nous avançons dans la grande salle du trône.

I'll Protect you, I'll Save you, It's a PromiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant