Le lendemain matin, au lever du soleil. Les inséparables quittent Masyaf, pour faire route vers Acre. Aux dernières nouvelles de la ville, les templiers continuent de chercher activement Kibria, Jashe et Ghadab–respectivement le roi et ses deux successeurs.
Ces derniers se sont dissimulés parmi les citoyens, troquant leurs vêtements de nobles pour des tenues plus simples. Ainsi, les templiers et leurs soldats, eux-mêmes déguisés en civils, rencontrent des difficultés à trouver leurs cibles.
Au bout de plusieurs kilomètres, le trio arrive à destination. Les assassins entrent dans la cité. Ils marchent d'un pas rapide dans la ville, regardant chaque rue, chaque passant, afin de repérer le roi ou l'un de ses héritiers. Au détour d'une rue, des assassins interpellent Altaïr et les noirauds. Les frères d'Acre ont repérés Kibria et Jashe dans la place centrale de la ville. Ghadab reste introuvable. Les informateurs ont également localisés les templiers, qui à leur tour ont le roi et le successeur dans leur ligne de mire :
"Dépêchez-vous, avant que le dirigeant ou son héritier ne se fassent tuer. dit l'un des informateurs". A peine ces mots prononcés, que le tiercé reprend sa route et accélère le rythme.
Après avoir traversés diverses rues et après qu'Altaïr ai localisé les cibles grâce à sa vision d'aigle (une sorte de sixième sens), le tiercé arrive enfin dans la place centrale. Juste à temps, car Guillaume de Montferrat et Sibrand s'apprêtent à poignarder les deux chefs. Les assassins interceptent les offensives, évitant ainsi une mort certaine au leader et à l'autre. Ces derniers se retournent d'ailleurs d'un coup, de la peur sur leur visage. Ils sont tellement tétanisés, qu'ils ne fuient même pas. Reconnaissants leurs ennemis jurés, les deux templiers enragent et engagent un combat.
Leurs attaques sont lancées d'une manière assez rapide. Les assassins les parent du mieux qu'ils peuvent. Aussitôt les parades effectuées, les combattants à la tunique blanche lancent à leur tour des offensives. Les hommes de Guillaume et Sibrand prennent rapidement part au combat, compliquant ainsi la tâche à leurs adversaires. Ces derniers commencent à perdre le combat, à cause de leurs blessures de la veille et de leur sous-nombre évident. Les assassins enchaînent quand même leurs attaques. Les templiers lancent des offensives, aussitôt rendues par leurs ennemis.
A force de donner des coups d'épées, Malik force sur son bras gauche déjà souffrant jusqu'à présent. Au fil du combat, la douleur s'installe et ce qui devait arriver arriva. La souffrance atteint son apogée. La douleur est tellement intense pour Malik qu'il lâche ses armes. Sibrand voit cette situation comme une opportunité.
Il lève son sabre vers le ciel, la pointe dirigée en direction de Malik. Puis Sibrand abat son arme. Altaïr ayant vu chaque mouvement de son ennemi, se précipite vers son ami. Il pare l'attaque avec son épée, projette Sibrand en arrière. Altaïr profite de cet effet de surprise pour transpercer le cœur du templier avec son épée. A côté, Kadar tente de faire face aux templiers. Étant le moins bon combattant parmi les guerriers, le jeune assassin commence à être submergé par les attaques adverses. Tandis que le brun aide Malik à se relever, un cri d'agonie se fait entendre à côté.
Kadar vient d'être transpercé par l'arme de Garnier de Naplouse, alors que le jeune assassin venait d'assassiner plusieurs soldats templiers. Des assassins arrivent en renfort et affrontent le reste des chevaliers à la croix de gueule : "Mettez-vous à l'abri. Nous nous occupons de terminer les combats. lance l'un d'entre eux." Malik et Altaïr rejoignent l'agonisant et le prennent avec eux. Kibria et Jashe ont repris leur esprit et suivent leurs sauveurs.
Une fois loin du champ de bataille, le roi et son héritier arrêtent de leur voix les assassins, qui stoppent leur marche :
— Merci pour votre aide, jeunes inconnus. Je ne savais pas que des templiers en voulaient à mon pouvoir et par conséquent, à mon successeur. déclare le blond (Kibria).
— De rien. Votre survie est primordiale pour les habitants du pays. Si vous mourez... commence Malik, d'une voix faible à cause de sa douleur.
— ...Alors, les templiers gouverneront le Royaume et nous risquons d'être privés de notre libre-arbitre. finit Jashe (son regard se porte vers Kadar). J'espère que votre ami s'en sortira.
— Je ne pense pas, car Sibrand a transpercé en partie un point vital... parvient à dire avec peine Kadar.
— Kadar, je suis désolé. Je n'aurais pas dû te laisser seul face à l'ennemi. lance Altaïr, d'une voix brisée.
— Ce n'est p...pas de ta faute. Tu as pu sauver mon frère d'une mort certaine. Et ça, c'est le plus important à mes yeux. Je sais maintenant que mon frère sera protégé de par ta présence. Tu sais très bien pourquoi est-ce que je dis ça (il murmure cette phrase au brun, un sourire aux lèvres).
Il ferme les yeux, avant de passer l'arme à gauche. Personne ne prononce un mot. Malik reste silencieux auprès de son cadet et des larmes commencent à perler. Il pose son front contre celui de son frère. Puis il le prend dans ses bras, avant de le reposer : son bras lui fait trop mal. Altaïr prend alors Kadar dans ses bras et aide Malik à se relever. Le brun soutien le dernier des Al-Sayf. Jashe et Kibria restent dans le silence. Avant de les quitter, Malik les met en garde quant aux possibles nouveaux assauts des templiers plus tard : "Soyez sans crainte, assassins. Désormais, nous doublerons la sécurité de la ville. Je vais avertir nos confrères de suite. déclare Jashe.". Puis les assassins et les gouvernants se séparent.
Aux alentours d'Acre. Altaïr et Malik sont en face d'un arbre. Ils ont creusés un trou dans la terre, où le corps de leur frère a été déposé. La tombe est ensuite couverte de terre et un tas de pierres est posée dessus, faisant office de pierre tombale. Malik ne peut plus contenir ses larmes. Il se tourne vers Altaïr et d'une voix tremblante, le basané lui demande :
— Altaïr, est-ce que pleurer représente un signe de faiblesse pour toi ?
— Non. Pour moi, pleurer est un sentiment comme les autres. Certaines situations nous échappent et nous dépassent. Dans ce cas, il faut laisser couler ce que nous avons sur le cœur.
Tout en prononçant ces mots, le brun serre son ami dans ses bras, afin de le réconforter. Malik ne réagit pas, peut-être est-il trop abattu par sa tristesse. Les deux hommes restent dans cette position, silencieux. Après avoir repris un peu le contrôle de ses émotions, le noiraud parvient à dire d'une voix à peu près normale :
— Merci d'être toujours là lorsque ça ne va pas (il sourit).
— De rien. Après tout, nous sommes très proches depuis notre plus jeune âge. Et puis, les amis s'aident entre eux, n'est-ce pas ? sourit Altaïr.
— Les amis se soutiennent, peu importe la situation. Par contre, nous pouvons nous séparer. Non pas que je n'aime pas être dans tes bras, mais heu... (il s'interrompt)... Non rien, laisse tomber.
Altaïr rigole, avant de mettre fin au câlin. Il adresse un sourire à Malik, qui lui rend. Un nouveau spasme de douleur envahit Malik. Le brun pose une main sur son épaule et indique à son frère qu'ils doivent rentrer rapidement à Masyaf. Malik affirme les dires. Puis tous les deux partent de l'endroit, après s'être recueillis une nouvelle fois, sur la tombe de Kadar.
***__***__***__***__***__
Mots pour ce chapitre : 1 239.
J'espère que l'histoire vous plaît toujours et qu'elle est compréhensible ^^.
VOUS LISEZ
Au-delà de l'amitié [Terminé]
FanfictionAltaïr et Malik sont des amis proches. Ils appartiennent à la Confrérie des Assassins. Un jour, un complot visant les dirigeants du Royaume a lieu. Au cours de leur participation dans ce conflit, les amis d'enfance remettront en doute leurs sentimen...