L'hôpital

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Près d'une heure après l'arrivée d'Aliocha dans la chambre du mystérieux inconnu, ce-dernier se réveilla en sursaut en criant le nom d'une personne mais Aliocha ne put comprendre quel était ce prénom. Aliocha se leva d'un bond, alla vers le lit et commença à parler à l'homme :

« -Bonjour Monsieur, je suis la personne qui vous a secouru, comment vous sentez-vous ?

-ça va bien, mais, dit moi, comment t'appelles-tu jeune homme, lui demanda-t-il.

-Je m'appelle Aliocha, monsieur, Aliocha, répéta-t-il. Et vous, demanda-t-il.

-Moi, je m'appelle...euh...Gustave, je m'appelle Gustave, bégaya l'homme.

-Très bien Gustave, répondit troublé le russe, les médecins m'ont dit que vous alliez devoir rester quelques jours ici.

-Je ne peux pas rester, dit-il paniqué, je suis tout seul.

-Mais bien sûr que non, j'ai décidé de rester avec vous, vous aurez besoin de moi je pense, dit Aliocha.

-Merci jeune homme, tu es vraiment une bonne personne, j'espère seulement que je ne suis pas un poids pour toi, je ne veux pas te déranger, lui dit Gustave.

-Au contraire, je veux vraiment vous venir  en aide, vous m'avez l'air abandonné, je suis là pour vous, lui répondit-il.

-Merci beaucoup jeune homme, mais je pense que nous allons commencer par nous tutoyer, ça ne te dérange pas, lui demanda-t-il.

-Non je pense, en effet, que ce sera plus facile, alors enchanté Gustave, je peux t'appeler par ton prénom, demanda à son tour, Aliocha.

-Oui avec plaisir Aliocha, dit tout sourire Gustave.

-Je vais aller demander si l'on peut aller faire un tour dans la cour de l'hôpital, lui dit Aliocha.

-Merci encore, lui répondit Gustave. »

Aliocha sortit de la chambre et marcha vers la salle où discutaient quelques médecins, il frappa à la porte et dit :

-Excusez-moi, est-ce que l'on peut aller se promener avec l'homme de la chambre 13, il aimerait sortir un petit peu.

-Il n'y a aucun souci, mais vous ne devez pas sortir de la cour, lui répondit un jeune médecin.

-Très bien, Gustave va être content, dit Aliocha.

-Gustave, demanda perplexe le médecin.

-Oui, c'est son prénom, y a-t-il un problème, demanda étonné  Aliocha.

-Non, non, rien, bonne promenade, dit le médecin avec un sourire forcé. »

Aliocha était étonné puis n'y pensa plus en entrant dans la chambre de Gustave. Il aida l'homme à se hisser sur une chaise roulante, puis le poussa à travers le long couloir qui menait aux ascenseurs. Les deux hommes prirent un ascenseur puis allèrent tranquillement vers la cour centrale de l'hôpital. Là, Aliocha arrêta la chaise et s'assit sur un banc. Les deux hommes commencèrent à discuter de leur vie respective et passèrent un très bon moment tous les deux. Ils apprirent à se connaître, et se rendirent compte qu'ils s'appréciaient déjà beaucoup. Malgré tout, Aliocha, ne réussit pas à lui parler de sa famille, de son père et de sa mère, qui étaient surement à sa recherche dans la ville. Après avoir bien discuté, les deux hommes crurent bon de rentrer dans la chambre de Gustave mais, en arrivant vers l'accueil du centre hospitalier, ils assistèrent à une altercation entre un couple, composé d'un homme et d'une femme, et la personne s'occupant de la réception des patients. Le couple exigeait de rentrer dans le centre car leur fils avait disparu et qu'ils le cherchaient partout. La gérante de l'accueil leur interdisait le passage, c'est alors que l'homme sortit une arme à feu et la dirigea en direction de son interlocutrice, elle lui dit qu'elle allait prévenir la police mais avant qu'elle eût terminé sa phrase, elle reçu une balle 9 mm tirée d'un pistolet Morakov, en plein ventre puis s'écroula avant d'en recevoir une deuxième dans le dos. L'homme enjamba sa victime et continua sa route vers les escaliers.

Aliocha avait été témoin de toute la scène et avait découvert, enfin, le côté glacé et sanguinaire de son père. En effet, dans les journaux du lendemain, les lecteurs pouvaient lire : « Un homme d'une quarantaine d'années a été arrêté pour meurtre sur personne dépositaire de l'autorité sanitaire, il se nomme Mickhaïl Kurtzov ; le meurtre a été commis hier soir peu avant 19 heures à l'hôpital Lariboisière du quartier Barbès. Une femme, celle du tueur, a également été arrêtée pour complicité de meurtre, elle se nomme Anastasia Kurtzov. ». Aliocha n'en ferma l'œil de la nuit, bien qu'il avait réussi à trouver un petit hôtel bon marché, toutes les images lui revenaient et il comprit que son père ferait tout pour le retrouver, mort ou vif.     

Amour MortelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant