Manipuler L'Amour (Sharnalk / HxH)

Chapitre 4 : La Chasseuse Chassée.

- Ho, je pense que tu sais déjà qui ils sont et qui je suis, n'est-ce pas, Elly ?

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Rien.
Pendant tout une minute, il ne se passa absolument rien.
Sharnalk avait prononcé cette dernière phrase d'un air amusé, mais dans son regard il avait cette nuance accusatrice, et dans son ton, il y avait cette lueur de danger, de menace. Il n'avait certainement pas l'intention de l'épargner car il protéger les siens, peu importe la tâche à accomplir...
Elly se trouvait alors dans une des pires situations qu'elle avait pu envisager : elle était déjà découverte.
Découverte par un membre de la Brigade fantôme, alias la pire organisation criminelle mondiale.
Oui, elle était vraiment dans une situation peu enviable...

Quoi penser ? Que faire ? Que dire ?

Dans un moment pareil, la moindre erreur de jugement, la moindre défaillance, le moindre petit affront, aussi insignifiant soit-il, pouvait coûter à la jeune femme la chose la plus précieuse qu'elle avait : sa vie.

Elle déglutit le plus discrètement possible lorsqu'elle comprit qu'elle n'avait aucun argument à déployer pour sa défense.
Alors dans se calme étouffant, sans bouger et en respirant à peine, elle continua indéfiniment de soutenir le regard du jeune homme en face d'elle, comme en attente de sa sentence.

Sharnalk lui aussi la fixait intensément, éternisant leur combat visuel à son bon vouloir. Ils avaient tout deux le buste ainsi que la tête penchés en avant pour mieux captiver l'attention.
Et, décidément amusé par la réaction semblant si sereine de la jeune femme, il finit par prendre la parole à nouveau, tout en rompant le contact visuel pendant une seconde et en reculant son corps pour s'appuyer nonchalamment contre le dossier de sa chaise.

- Tu sais Elly, le boss à dit qu'il avait aperçut une jeune femme hier soir pendant son travail... et que celle-ci avait fuit en le voyant, ou plutôt en sentant son aura. Tu vois de qui je parle n'est-ce pas ? Son sourire s'agrandit.

Biensur qu'elle voyait de quoi il parlait... Elle comprit d'ailleurs que cet homme si imposant qu'elle avait vu était leur boss. Cela lui semblait évident maintenant. Un homme tel que celui là, aussi imposant et intimidant n'était jamais qu'un simple figurant... La terreur qu'il avait semé au seins de la ville mais également dans les entrailles de Elly elle-même, était la preuve de sa suprématie. 
La jeune Hunter jugea alors préférable de garder le silence, le laissant continuer sa torture verbale.

- Et tu sais, il a aussi dit qu'il t'avait laissé partir, mais il t'a tout de même décrit : cheveux châtain, yeux vert foncé, peau clair légèrement bronzée, environ un mètre soixante cinq et assez fine... évidement, je voyais déjà très bien à quoi tu ressemblait... Et puis, il nous a dit que si on te croisait encore dans cette ville... il voulait qu'on te ramène...

Le corps de Elly se refroidie alors. Elle devint toute raide et plus pâle qu'un mort.
Finalement la situation était encore plus désastreuse que ce à quoi elle s'attendait. Pourtant, il y avait autant que de l'angoisse, un autre sentiment présent dans ses tripes : de l'excitation face à la difficulté de la tâche. Sa mission était certes périlleuse mais cela ne la rendait que plus alléchante. Et c'était pour cette sensation précise que la jeune femme était devenu une Hunter de la Black List.
Mais elle ne se réjouissait pas de sa position pour autant, elle restait tout de même lucide...
Il voulair la ramener vers la brigade.

En fait, il n'y avait rien de pire.

Elle serait seule contre tous. Et alors qu'elle s'était dit qu'il valait mieux s'en prendre au chef en dernier recours, voilà que Sharnalk lui annonçait qu'il la mènerait directement à lui...
D'un côté, si cela se produisait et qu'elle se retrouvait dans leur repères, l'occasion serait parfaite pour en apprendre un maximum sur chacun des membres de l'araignée. Mais ça s'avérerait inutile si elle finissait par mourir de leurs mains. Elle ne pourrait certainement pas repartir si simplement...
Sa mort dans toute cette histoire était juste inévitable.