Sous leurs regards

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  Les yeux me frôlent sans me voir. Les regards me touchent sans vraiment m'atteindre. Une simple brise, pas suffisamment forte pour te réfrigérer mais tout de même assez pour te faire frissonner. La plupart des gens me regardent vaguement sans y prêter attention. Une partie s'attarde sur moi comme une abeille sur une fleur. Je sens le bourdonnement de leurs remarques de loin effleurer ma peau. Mais ce n'est qu'une brise qui ne peut pas m'atteindre profondément. Quelques personnes arrêtes réellement leurs activités pour me regarder avec attention. Pourtant une infime minorité arrive à me voir vraiment, sans à priori, sans jugement. Ils me voient, moi. Et ces personnes ne sont pas une simple brise. Ils sont un vent impétueux qui s'immisce dans mon être pour voir la vérité. Ma vérité.

  Et alors on oubli les abeilles, elles n'ont plus d'importance. Elles n'en ont jamais eu. Si elles ne te donnent pas ta chance, préférant se forger une opinion érodée et mauvaise de ce qu'elles pensent savoir de toi, alors elles ne valent pas la peine que tu écoutes leurs bourdonnements. Écoute plutôt le chant des bourrasques que soulèvent tes proches, ceux qui te connaissent vraiment et pour qui tu comptes. Ceux qui t'acceptent tel que tu es.

Recueil de sentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant