Ce dont rêve toute les petites filles

Chapitre 6: Un corps marqué, une âme déchirée et un cœur brisé.

Mon réveil sonne 4h30 du matin.
Je l'ai mis tôt car je savais que me lever serait difficile et que je mettrais plus de temps pour m'habiller.
Dès que je me lève mon premier réflexe est d'allée me regarder dans le miroir pour voir quelle allure j'ai.
– Oh putain ! Chuchote ai-je.
Je ressemble vraiment à ça ? Je suis affreusement laide.
Je suis enflé au niveau de ma joue droite, mes cheveux sont poisseux et les racines sont teintés de sang séché.
Je soulève lentement mon tee-shirt pour voir le massacre et effectivement j'ai des bleus partout, on dirait un dalmatien.
Je peine à m'habiller mais bon je n'ai pas le choix.
J'essaie de cacher mes bleus avec un peu de fond de teint, je me rince les cheveux vite fait et les brosses en queue de cheval, cela n'ai évidement pas sans douleur.
J'ai mis au préalable mon justaucorps en dessous de mes habits pour moins perdre de temps dans les vestiaires.
Je prends mon sac et je pars silencieusement de la chambre pour ne réveiller personne.
Je descend l'escalier quand j'aperçois une ombre en bas, je m'arrête brusquement.
– Wendy ? C'est bien toi ? C'est moi Lucas.
– Tu m'as fais peur, j'ai cru que c'était un... eu.. bref mais qu'est ce que tu fais là assis dans le noir ?
– Bas tu m'avais promis de manger avec moi hier soir et je t'ai attendu longtemps tu sais ?
Un frisson me parcours le corps en repensant à la fin de soirée d'hier.
– Ah oui, d'ailleurs sur ça je suis vraiment désolée, on a fini tard finalement. Je voulais te prévenir mais je n'avais pas ton numéro de téléphone. Franchement j'aurais mille fois préférer manger avec toi hier soir, ça m'aurais peut-être échapper un peu.
– Comment ça ?
– Non rien oubli. Bon écoute si ça te vas on mange ensemble ce midi d'accord ?
– Ok .
– Je suis vraiment désolée mais je dois y aller mon bus va pas tarder à arriver.
– Attends ! je peux déjeuner avec toi si tu veux.
– Non je préfère déjeuner seule ce matin désolée.
– Bon bas d'accord je n'insiste pas. A tout à l'heure.
– A tout à l'heure Lucas.
Là en ce moment j'ai de la peine pour lui, je pense avoir été froide avec lui alors qu'il s'est réveiller exprès pour me voir.

**

J'arrive dans les vestiaires la première, je me change rapidement avant que les autres arrivent.
Malheureusement au moment où je sors Ludna me rentre dedans.
La douleur surgit dans mon épaule, je serre tellement fort les dents que je suis au bord de m'évanouir, je baisse les yeux et sors en vitesse,j'entends au loin les insultes et menaces de Ludna.

Ce matin je fais Saut et Poutre.
Heureusement je ne suis pas au même agrès qu'elles. Mais de toute façon je sais très bien qu'elles vont m'en faire voir de toutes les couleurs tôt ou tard.

Chaque pas, chaque mouvements me coûte énormément et le saut ne m'arrange pas trop, mais je n'ai pas le choix alors j'y vais, je serre les dents et je fais semblant de ne rien ressentir. Des goûtes de sueur perlent sur mon front et pourtant cela ne fait qu'une heure que je pratique , je me demande si je vais tenir jusqu'à ce soir et si j'aurais tout simplement la force d'y arriver surtout que les coachs sont très exigent, sachant qu'il me faut rassembler toute la force de mon esprit pour simplement garder les yeux ouverts car en plus de cette douleur immense je n'ai presque pas dormi cette nuit.

Mon premier saut est trop bas, moche mais surtout raté et le coach ne manque pas de me le faire savoir.
– Tu es venue ici pour rigoler ou pour gagner ? Parce que jusqu'à maintenant tu me prouves que tu n'as pas ta place dans l'équipe Olympique ! alors soit tu te bouges soit tu dégages ! c'est bien comprit ?
– Oui Monsieur.
– Très bien, donc ce demain soir on terminera plus tard à cause de toi ! Rugit-il.

Après un dur et longue matinée, midi s'impose, enfin !
Dans le vestiaire, je m'habille rapidement comme d'habitude, sans faire attention au commentaires déplacés de mes admiratrices.

**

Lucas m'attend sur les marches, il n'est pas tout seul, il est encore avec le garçon de l'autre jour, Léo si je me souviens bien.
– Ah enfin, je me demandais si tu n'allais pas encore me planter ! Dit-il joyeusement tout en me serrant dans ses bras.
– Aïe !
– Oh pardon, je suis désolé !
– Non non ce n'est pas de ta faute, ne t'inquiète pas, j'ai juste quelques courbatures.
Léo nous regardes d'un air timide.
– Dis-moi ça ne te dérange pas si Léo mange avec nous ?
– Je ne veux pas m'imposer, si vous voulez que je vous laisses ça ne me pose aucun problème.
Oh mon dieux je craque, il a une voix juste magnifique, non mais je ne rêve pas ! je viens vraiment de penser ça ?
Soyons réaliste il ne sortira JAMAIS avec une fille comme moi il préfère sûrement une fille comme Aimmy ; belle, intelligente, drôle, spontanée.
Comparer à moi qui suis : moche, réserver, peureuse du monde extérieur, victime...., oui je l'avoue je suis une victime.
– Non t'inquiète moi personnellement ça ne me dérange pas et plus on est de fou plus on rit non ?
Il me sourit et me regarde intensément....., oula c'est sûrement mon esprit qui me joue des tours.
Nous marchons et nous nous installons à une table, Lucas est en face de moi et Léo à côté de lui.
Ils me racontent se qu'ils on fait ce matin.
Je l'ai écoute vaguement, je suis fatiguée, j'ai le regard dans le vide, je suis comme inerte, un livre fermé par exemple.
– Allô la terre !
La main de Lucas s'agite sous mon nez.
– Oui pardon, tu disais ?
– Ça va, t'es sur ?
– Oui oui très bien merci !
– Tu peux tout me dire tu sais, je vois bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
– Non rien je t'assure je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit, je suis simplement très fatiguée c'est tout.
– Ok si tu le dis.
Il reprend à parler comme si je l'avais écouter, le pauvre il ne se doute même pas du contraire, mais cette fois-ci j'essaie de me mettre dans la conversation, ce qui est étonnamment bien, son enthousiaste à raconter les jeux comme si c'était lui qui les avaient créer me redonne aussitôt le sourire.
Malheureusement toute bonne chose à une fin, c'est l'heure de repartir pour moi, quelle tristesse, j'aimerais tellement rester une journée entière avec tout le monde et me fondre dans la masse comme si j'avais eu une vie normale alors qu'en réalité non, finit de rêvasser ! Il faut que j'y aille !