Jour 3

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Vendredi 3 août 2h34

Sacrée journée...

Je me suis réveillée et la seule chose que j'ai voulu faire était de rester dans mon lit, de ne pas sortir de chez moi. Malgré ça, après une heure, j'ai pris mon courage à deux mains et je suis allée me préparer pour ce fameux cinéma.

Arrivée là-bas, j'ai su que Maxime n'était pas encore arrivé. À l'intérieur de moi il se passait ceci ;

ALERTE! ALERTE! JE SUIS SEULE!

Je paniquais. On pouvait ressentir le malaise entre moi et Paul parce que, bien évidemment, lui était arrivé. J'avais fais exprès d'arriver trois minutes en retard pour m'assurer de n'être pas seule avec lui. Je me suis avancé vers Paul et je l'ai salué et après je lui ai demandé comment il allait puis, plus rien!

Je ne savais pas quoi dire.

Mon coeur commençait à battre de plus en plus vite et je commençais à avoir de plus en plus chaud. Je me demandais si lui aussi ressentait le malaise. 

Maxime m'a texté qu'il était arrivé et en effet, il était là. J'ai sourie comme une débile voyant arrivé mon « sauveur ». Quand il est arrivé, on pouvait encore ressentir le malaise et il m'a confirmé en riant d'un petit rire que lui aussi n'était pas confortable dans cette situation. C'était l'une des premières fois que je le voyais mal à l'aise.

À ce moment, j'ai voulu creuser un trou six pieds sous terre. Je me disais si Maxime allait partir, si, à cause de cette journée, il ne voudrait plus faire de plan avec moi pour sortir. (Bien évidemment, c'est pas la réalité, mais je ne suis pas capable de me convaincre. On dirait qu'il y a deux raisons, celle anxieuse très pessimiste qui exagère tout et celle plus réaliste qui a souvent raison. Malgré le fait que je le sais, la raison anxieuse prend TOUJOURS le contrôle et j'en ai plus que marre.)

Après une ou deux minutes, Maxime a partit une conversation et j'étais vraiment soulagée. On dirait que le poids que j'avais au coeur est un peu disparu.

Une autre chose que je déteste de moi quand je suis en public, quand je commande quelque chose ou que j'achète quelque chose, je commence à trembler, surtout mes mains. Alors quand il vient le temps de payer, je ne sais jamais comment remettre l'argent. J'ai toujours l'impression que le caissier me juge et rit de moi intérieurement quand je sais très bien qu'il s'en fou complètement!

Donc je m'excuse tout le temps, mais quand je parle c'est quasi inaudible et je toujours ce sourire bête aux lèvres parce que je ne me sens pas bien.

Mais ce n'est pas tout. Ma tête ne peut jamais se reposer.

En attendant que le film commence dans la salle de cinéma, personne ne parlait. Puis, pour ne pas arranger les choses, ce Paul commence à fixer les gens quand personne ne parle, ce qui a le don de me rendre inconfortable, donc recommencer à paniquer.

Je regardais mon portable, c'est un toque quand je ne me sens pas à l'aise : j'ouvre mon portable regardant l'heure, le déverrouille, l'éteint, puis le rallume trois secondes après regardant l'heure de nouveau. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, mais je panique toujours plus parce que je me dis que l'enfer que je vis intérieurement n'est pas prêt de finir.

Le film est commencé et j'ai pu remercier Dieu dans ma tête.

Après ça c'est bien passé pour le restant. Je parlais plus à Maxime qu'autre chose, on est allés mangé au Subway (donc encore le malaise pour moi et le paiement), puis un autre de mes amis nous a rejoint, appelons-le Billy. Il a rencontré Paul pour la première fois et il a beaucoup parlé avec, alors j'ai pu parlé au calme et non-angoissé avec Maxime.

COUP DE THÉÂTRE!

La soirée arrivée, je texte ma mère pour savoir à qu'elle heure vient-elle me chercher et elle me répond 21 heures. J'en informe les trois autres et Paul m'a dit qu'il demande à ses parents de venir le chercher à 21 heures... Super...

Maxime et Billy partent à pied puisqu'ils habitaient proches de où que nous étions, alors je finis par attendre ma mère accompagné de Paul.

J'avais envie de pleurer... Même Maxime m'a souhaitée « bon courage ».

Le retour du « je ne sais pas quoi dire alors puisqu'il n'y a pas de conversation Paul te regarde sans rien dire ». Il ne me manquait absolument pas...

J'en profitais pour texter mes amis sur une conversation de groupe et je me suis rendue compte que l'une d'entre elle attendait à l'intérieur de la bâtisse où j'attendais ma mère, donc elle est venue me rejoindre.

J'ai pris sur moi pour trouver un sujet de conversation et j'ai finis par trouver après une minute...

J'ai encore voulu partir en courant parce que là ce n'était pas juste un malaise avec une personne, mais un malaise avec trois personnes (mon amie était avec son cousin et ils attendaient sa mère).

Les parents à Paul sont arrivés et j'ai pu enfin respirer comme quelqu'un de normal et le malaise avait soudainement disparu. Je parlais normalement avec mon amie, puis je suis partie parce que ma mère était arrivée.

J'étais contente d'avoir finis tout ça, mais bien sûr, quand j'ai une mauvaise journée, faut bien la continuer jusqu'au bout!

Nous étions la soirée et moi et ma famille allions à la crèmerie, en attendant de se faire servir, un collègue de classe qui est le garçon le plus populaire de mon école (tout le monde le connaît, il peut parler à tout le monde sans que quelqu'un lui demande qu'est-ce qu'il fait avec eux, il est capable de ne jamais créer un blanc dans une conversation. En vrai, je le respecte beaucoup d'être capable d'avoir autant d'attention sur lui) fait son apparition dans la même crèmerie... 

J'ai éviter son regard ne voulant vraiment pas me faire remarquer, même si je crois que c'était raté... Il me connaît bien... C'est une longue histoire...

En bref!

Malaise, malaise, malaise, malaise et malaise!

Je commence à devenir anxieuse directement quand il y a du malaise dans l'air, alors imaginée comment je me suis sentie en ce jour... Je me pose un tas de question et ça fait comme une explosion de mots dans ma tête. Je pense à trop de choses en même temps.

Ça peut vous sembler rien, mais pour moi c'était trop de contact avec le monde extérieur.

Pour combler le tout, Paul m'a demandée mon pseudo PSN (PlayStation Network) pour pouvoir jouer avec lui à Over...

(En fait ce recueil deviendra en fait un genre de journal où je raconte mes journées xD Désolée, ce n'était pas le but premier...)

- Samedi 4 août 2h48. (Ouais euh... je m'étais endormie hier en écrivant et pendant le jour je n'ai pas trop le temps. Peu importe, il ne s'est rien passé pendant la journée de vendredi et ne se passera rien samedi. (J'ai une soirée avec mes amis avec qui je me sens bien) Alors je ne vais rien écrire pendant un bout.)

Quand je pense qu'il ne reste qu'un mois avant la fin des vacances...

Je vais pleurer...

Mon enfer recommencera.

Dans la peau d'une personne anxieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant