Partie 5

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Les heures de travail passent doucement à mon plus grand plaisir. Je redoute énormément le face à face avec Jordan. Je sais que quand je vais lui faire face je vais perdre tous mes moyens. Comme à chaque fois... Je reprends mon travail et quand arrive la fin de mon service je me précipite vers la salle de repos pour récupérer mes affaires et sortir de ce café au plus vite. Mais lorsque je prends le chemin qui mène chez moi, Maxime et Jordan décident de me barrer la route. Je suis pris au piège...

-Théo ?! Je crois que tu as oublié quelque chose. Me fait remarquer mon ami.

Je soupire et baisse la tête, honteux de me comporter comme un gamin.

-Tu peux retourner à ton poste, je vais lui parler. Promis. Dis-je.

Il sourit et me remercie en s'éloignant, me laissant ce bel homme et moi. Aucun de nous ne parle ce qui est gênant. Lorsque je veux prendre la parole il me coupe et nous rigolons nerveusement.

-Tu veux venir à la maison ? On sera plus tranquille pour parler... Je demande alors que je le vois sourire.

Qu'est-ce qu'il est magnifique !

-Tu veux que l'on prenne ma voiture ?

-On peut y aller à pied... ce n'est pas très loin.

Il acquiesce et nous prenons le chemin vers mon immeuble. Nous ne parlons pas, nous sommes proches et nos mains se touchent de temps en temps.

Quand nous arrivons nous prenons l'ascenseur. Un sourire se dessine sur les lèvres de Jordan et moi lorsqu'une femme âgée rentre avec son fauteuil roulant, m'obligeant à me coller au torse du beau brun. Nous montons à l'étage choisi par la femme âgée, qui est un étage au dessus, et quand elle sort je reste près de mon patron.

-Tu sais qu'elle est partie ? Il demande, me faisant encore plus rougir.

-Je sais, mais j'aime être ici...

Il me sourit et j'appuie sur le numéro où se situe mon appartement.

-Sauf si tu veux que je me retire ?

-Nan, il n'y a aucun problème. Il dit en me souriant en coin.

Nous arrivons, à mon plus grand malheur, devant la porte de chez moi. Nous rentrons et partons vers le séjour.

-Tu veux boire quelque chose ?

-Du coca si tu as s'il te plaît.

Je me dirige vers mon frigo et prends deux bouteilles de coca. Je le rejoins sur le sofa et fixe le mur qui est en face, ne sachant pas quoi dire. Mon regard dérive sur l'écran de ma télé éteinte où je peux apercevoir le reflet de Jordanou. Il a mit sa main près de la mienne et il me sourie. Je tourne la tête en même temps que lui et je me perds dans son regard profond. La seule chose que je voulais faire en ce moment même était de l'embrasser et de ne pas le lâcher. Mais je ne le fis pas, remarquant qu'il n'était pas vraiment présent. Probablement perdu dans ses pensées.

-Je voulais m'excuser pour la dernière fois... Je me lance mal à l'aise.

Il cligne des yeux plusieurs fois avant de se rapprocher un peu plus de moi.

-Je sais que je n'aurais pas dû te gifler, mais j'ai appris il n'y a pas longtemps que ma voisine était une p***** d'homophobe et si elle découvre que j'ai une "relation", si on peut dire ça, avec toi elle sera la première à le dire à la propriétaire de l'immeuble qui elle aussi homophobe et je me ferai virer.

Il me fixe depuis un certain temps maintenant ce qui est un peu gênant.

-Et si on dit que je suis ton meilleur ami, et que je veux simplement te voir presque tous les jours ? Il me chuchote en se rapprochant dangereusement de mon visage.

-Elle n'y croira pas. Elle n'est pas dupe.

-Bah qu'est-ce qui lui dit à celle-là que c'est faux ?

Il met sa main sur ma joue et me la caresse, me faisant frissonner. Il me tire vers lui et nous fait tomber par  terre. Je le regarde et exécute la seule chose à laquelle j'ai envie, me fichant des règles de la propriétaire. Je l'embrasse. J'embrasse le mec que j'aime en passant mes mains dans ses cheveux si doux. Il pose ses mains sur mes hanches et mon cœur se contracte dans ma cage thoracique. Ma respiration se coupe en sentant sa langue danser avec la mienne. Nous nous embrassons encore un long moment avant que je n'entende sonner. Je ne fais pas attention et prends mon Jordanou dans mes bras en l'embrassant de plus belle.

-THÉO SI TU N'OUVRES PAS J'APPELLE LA PROPRIÉTAIRE !

-Quelle salope ! Fit remarquer celui aux yeux pétillants.

Je soupire et me lève de Jo' avant de l'aider pour aller ouvrir, la bouteille à la bouche pour que Catherine ne remarque pas mes lèvres gonflées.

-Enfin ! Tu en as mis du temps. Tu étais avec une fille ?

Je soupire avant de lui dire que non. Elle me sourit et me tape sur l'épaule.

-Du moment que ce n'est pas un homme ! Elle me dit en rigolant.

Si tu savais ma vielle ! Je pense que tu n'aurais même pas voulu me toucher ou même me parler.

-Bon ! Tu pourrais me passer tes chandelles ? J'invite ma petite fille avec son mari et ses enfants ce soir et j'en ai pas.

-Ne bouge pas je vais les chercher.

Je pars dans mon salon et arrive vers les chandelles. Je sens deux bras m'entourer la taille.

-Jordanou, elle est à la porte... Je chuchote.

Il se retire de derrière moi et m'embrasse avant que je ne retourne vers la porte lui donner ce qu'elle était venue chercher. Je n'attends pas qu'elle prenne la parole et lui claque la porte au nez avant de retourner au salon.

-Alors comme ça on m'appelle Jordanou ?

Je me retourne vers ce dernier et souris en le voyant dans l'encadrement de la porte de la cuisine, les joues rougies.

-Si tu veux y a aussi Jo' ?

-Aaahrrr ! Je déteste ce surnom !

Je me rapproche de lui en l'entourant de mes bras.

-Alors mon Jordanou !

Il se rapproche de mes lèvres et je sens son souffle chaud s'échouer sur celles-ci. Il colle nos fronts et me chuchote les deux mots qui me firent perdre la tête.

-Je t'aime.

Chapitre corrigé.

Grâce a mon cousin [JOYSTU] ||TERMINÉE||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant