Chapitre 17

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Tarik tardait pour son habituel examen médical. Habituellement, il rejoignait Youssef, Will et Jun vers les trois heures où les quatre heures du matin.

Remarquant qu'il était probablement trop occupé, Youssef décida de reporter la visite le lendemain. Ils avaient déjà mis au claire avec le Berbère que les examens n'étaient seulement de précaution, et qu'en manquer quelques-uns n'allaient pas faire grand chose.

De toute façon, ils profitèrent tous les trois de se réfugier dans une salle dédiée aux membres du groupe d'Expédition du troisième degré.

Cette brigade n'étaient composée que de permanents dans l'Institut ayant plus d'expérience en plus de s'être démarqués par leurs capacités. Ils étaient ceux qui avaient des permis pour voyager dans les Zone risquées de certains pays et d'aller beaucoup plus loin dans l'Autre Monde.

Youssef profita de lire les rapports en même temps de remplir les derniers échantillons d'analyse qu'il avait effectué. Ses habiletés en multitâche surprenaient toujours Jun et Will.

Les cheveux encore mal coiffés et la barbe à peine naissante, Youssef ne prenait pas d'un grand soin son apparence. Destiné à la médecine et aux recherches biochimiques, il avait appris à perdre le moins de temps possible pour des choses futiles.

Jun et Will devaient constamment gérer les groupes d'Exploration. Ils devaient s'occuper des administrations en plus de constamment se déplacer dans l'Autre Monde. Durant quelques occasions, ils devaient superviser les recrues dans leurs entraînements.

Jun s'installa sur l'un des canapés et résista à l'envie de dormir. Il ne s'était pas reposé depuis quelques jours, et voir Tarik lui prenait quelques heures de sommeil.

En même temps, le gamin en valait la peine. Mais Jun ne l'avouerait jamais.

Il regretta même de ne pas avoir vu Tarik cette nuit. Son sourire lui faisait du bien.

Un détail refit surface.

—Alors, Tarik t'a reparlé de son rendez-vous avec Mikaela? demanda l'Asiatique à Will.

Le blond fit une expression légèrement déçue.

—Il m'a avoué qu'il ne croyait pas refaire un rendez-vous avec elle. Ce n'est pas que Tarik n'a pas aimé, mais il m'a dit qu'il ressentait un certain inconfort.

—Inconfort? Haussa Jun d'un sourcil. Tarik? L'énergumène hyperactif qu'on n'arrive même pas à gérer?

—On sait tous que t'as un penchant pour lui, lui rétorqua Will avec un air assuré. On t'a vu jouer avec ses cheveux l'autre jours.

Jun détourna la tête, cachant son embarras par son habituel visage intimidante.

—J'étais juste pris par un élan d'affection, se justifia-t-il. Ça m'arrive, comme tout le monde.

—Vous avez l'air de bien aimer votre petit protégé, fit une voix féminine et familière.

Le trio regarda la femme avec méfiance.

Iris.

Elle était la dernière personne qu'ils voulaient voir. Depuis leur entrée à l'Institut, l'ambitieuse membre n'avait fait que leur mettre des bâtons dans les roues dans leurs relations.

Née du mère scandinave et d'un père thaïlandais, Iris avait hérité selon un hasard génétique d'intenses yeux verts qui lui avaient valu de nombreux compliments. Malgré sa beauté gracieuse et déstabilisante, la jeune femme se montrait réellement désagréable envers les hommes. Cette haine qu'elle leur infligeait n'était peut-être que le résultat d'un passé douloureux dans lequel la misogynie et le viol régnaient.

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