Chapitre 11

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—Attends, c'est tout? Fit Axel, stupéfait.

—Je te rappelle que je t'ai donné l'action de l'embrasser, insista Marc en prenant une gorgé de vodka.

Lia ouvrit à nouveau les yeux. Les mains de Beryl étaient toujours placées sur ses joues. La Turque ne bougea pas ; elle attendit que la petite blonde reculerait.

—Tu m'as donné l'action d'embrasser deux des Kobril, et je l'ai fait. Tu n'as jamais préciser où je devais les embrasser, rectifia Beryl avec un calme à glacer le sang.

—Mais tu aurais pu faire mieux que ça. Je le sais très bien, ajouta Marc avec un sourire carnassier.

Lia et Jarris savaient ce qu'insinuait Marc.

Beryl se leva, puis se remis à sa place initiale. Lia n'eut même pas le temps de lui adresser un mot, même pas y un remerciement de ne pas l'avoir embrassée.

—Ça va, Lia? lui demanda discrètement Hared.

Lia hocha positivement de la tête. Elle se demandait l'intérêt soudain de son frère.

—Pourquoi me poser la question?

—Tu avais l'air...très effrayée. C'est normal que Beryl ait rien fait.

—Et toi? Tu te remets de ton premier baiser? rétorqua Lia en haussant un sourcil.

—Je pense...Ce n'est juste pas ce que tu crois.

—Tu veux dire?

—Tout le monde ici pense que je me suis fait roulé la pelle du siècle, mais Beryl a vraiment été douce avec moi, déclara-t-il sur un ton de confession.

—Tu n'es pas le seul alors...

Lia se demandait ce que avait fait à Beryl de regarder deux paires de yeux gris autant similaires que différents. Le regard d'Hared était serein, brillant et attentionné alors que celui de sa sœur était froid, impassible et entouré de cernes.

Lia sentit le pouce de son frère s'appuyer sur son front. Avant qu'elle ne pouvait réagir, la jeune fille réalisa que Hared ne faisait que lui retirer la trace de rouge à lèvre laissée sur sa peau.

Lia voulut le remercier, mais elle trouvait que cela rendrait la situation étrange et inconfortable. Le sourire bienveillant de son frère suffisait.

Elle savait qu'il pouvait la trouver intimidante. Néanmoins, Lia ne s'attendait pas à ce que son frère préserverait dans ses efforts pour se rapprocher de sa sœur.

Le jeu continua. Contrairement aux actions données par Marc précédemment, les autres semblaient plus indulgents en infligeant des défis cocasses, comme demander à une inconnue se promenant dehors de l'épouser.

Durant ce temps, l'alcool s'incrustait de plus en plus dans le sang de chacun. À vrai dire, Nath pouvait se montrer très enjoué et fêtard lorsqu'il prenait quelques verres. Krystal n'arrêtait pas de rire avec lui. Leur état d'ébriété les rendaient moins lucides de ce qui se passait autour d'eux. La Franco-Allemande avait la rigolade facile, ce qui lui avait presque fait oublier que Nath était en réalité son béguin.

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