~elle étouffe un sanglot~

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Anthony retourne son fauteuil et se retrouve nez à nez avec le monsieur qui a accompagné Inès. Son père, il supposait.

-je suis désolé de vous déranger, je suis...un ami de votre fille. Nous discutions dans le jardin quand elle m'a dit qu'elle avait très sommeil et qu'elle voulait rentrer dormir alors je l'ai raccompagné sur mes genoux.

L'oncle d'Inès regarde le jeune homme. Il doit avoir le même âge que sa nièce. Inès s'est déjà fait un ami. C'est assez rare venant de sa part car elle aime la solitude et n'est pas très sociable. Sa nièce dort paisiblement dans les bras du jeune homme. Il n'est que 16 heure, elle ne va pas dormir cette nuit mais elle semble si calme qu'il ne voulut pas la réveiller.

-merci de l'avoir ramené...
-Anthony.
-Anthony. Je vais la déposé dans son lit.

Pascal se demande si il fallait préciser que ce n'était pas sa fille. Et puis non. Après tout, c'était à Inès de choisir si oui ou non elle doit dire à ce jeune homme où sont ces parents.

-d'accord merci monsieur. Je pourrais repasser la voir?

Il tourne la tête vers le jeune homme. Une personne avec qui parler ne ferait pas de mal à Inès. Elle en avait besoin.

-bien sûr quand tu veux.
-merci au revoir.
-au plaisir de te revoir.

Pascal prend Inès dans ses bras et la pose délicatement sur son lit. Il lui embrasse le front. Anthony sort de la chambre. Il ressent une vague de tristesse s'emparait de lui. Il aurait aimé que son père sois là aussi, près de lui à le réconforter et prendre soin de lui. Mais il n'était plus là.
Il remarque qu'il ne sait toujours pas pourquoi Inès est à l'hôpital. Bon, elle n'avait pas non plus chercher à savoir. Après tout, il lui avait dit mais elle n'avait pas posé d'autre questions.
La plupart des gens avec qui il faisait connaissance lui demandaient ce qu'il avait puis un blanc s'installait entre eux et ils ne savaient pas de quoi parler et regardaient le jeune homme avec plein de pitié et de compassion. Mais lui ne voulait pas de leur pitié, il voulait juste retrouver ses parents. Les gens se trompent quand ils pensent que parler de ce qui s'est passé, se souvenir nous fait mal. Au contraire, parlez pour vider ce que vous avez sur le coeur et vous libérer d'un poids dont vous ne vous étiez même pas rendu compte. Il suffit juste de ne pas parler à n'importe qui mais seulement au gens en qui vous avez confiance.
Maintenant, il longe le couloir qu'il avait l'habitude de prendre avant. Il ne sais pas pourquoi il revient ici après toute ces années.
Ça se voit que tu l'aime bien, tu t'occupe d'elle comme si c'était ta petite soeur.
Les mots d'Inès continue de résonner dans sa tête.

*-Tony, il s'est passé quoi?
-ce n'est rien ma Léna.
-où sont les parents?
-ils...
-et toi, pourquoi tu es en fauteuil roulant?
-je...

Le jeune garçon regarde sa petite soeur. Elle n'a que 8 ans.

-on a eu un accident de voiture. Les parents n'ont pas survécu mais je suis là maintenant, pour veiller sur toi.
-...
-chut...tout va bien se passer. Sois forte.

Il regarde sa petite soeur sanglotait. Il ne faut pas qu'il pleure. Il ne faut pas craquer devant elle. Si tout les deux se mettaient à pleurer, un tsunami de tristesse se déverserait sur la terre. *

Cette chambre. Il ouvre la porte et croit voir pendant un instant Léna sur son lit qui rit. Il sourit. Ces yeux comment à se remplir de larmes.
Ne pas pleurer.
Il ferme les yeux et quand il les réouvre, la chambre est habité par un petit bonhomme qui dort dans son lit. Il se dirige vers le lit. Le petit garçon doit avoir 8 ans. Le même âge que Léna. Il a pleins de fils relié à un écran. Anthony le regarde un moment. Il a un joli visage remplie de tâches de rousseurs et des cheveux roux bouclés.
Il s'apprête à sortir de la chambre quand il tombe sur une fille dans l'encadrement de la porte. Il sursaute, surpris par sa présence. Il ne l'avait pas entendu. Elle à le même visage que le petit garçon, cheveux roux, taches de rousseurs et yeux bleus.

-je suis désolé... Je
-qui es-tu?
-je me suis trompé de chambre...
-je t'observe depuis un moment. Tu fixait mon petit frère.
-je...
-ils n'avaient pas le droit de lui faire ça.
-je te demande pardon?
-tu ne sais pas pourquoi il est là?
-non. Tu n'es pas obligé si tu ne veux pas en parler je comprendrai...
-un an. Une putain d'année qu'il est dans le coma.

Anthony regarde la jeune fille s'approchait du lit de son frère. Il n'ose pas parler. Il devrait sans doute partir, ce n'est pas ces affaires mais une partie de lui lui dis de rester. Pour la jeune fille.

-tout ça à cause de gros cons qui sont sans éducations! Taylor, je suis tellement désolé de ne pas avoir été la! Je suis tellement désolé!

La jeune fille se met à sangloter sur le corps inerte du petit garçon. Anthony s'approche de la fille et la caresse dans le dos. Son dos est agité par les sanglots. Il l'a prend sur ses genoux et l'a berce.

-chut...tout vas bien. Tu veux en parler?

La petite fille hoche la tête. Elle attend que ses pleures se calme.

-quelle âge as-tu?
-j'ai 13 ans.
-et ton petit frère?
-9 ans. Ils ont osé s'en prendre à un petit garçon de 8 ans.
-qui ça?
-des gamins sans éducation... C'était un jour comme un autre. Mon petit frère jouait dans le jardin, ma mère était dans la salle de bain, mon père dans le salon pour garder un oeil sur Taylor et moi dans ma chambre.

Elle étouffe un sanglot.

-et puis un groupe de trois garçon qui devait avoir 10 ans sont venu embêter mon petit frère. Mon père, absorber par la télé ne se rendis compte de rien. Ils ont commençait à lui casser ses jouets. Puis mon petit frère lui à répondu d'arrêter. Ils lui ont dit tu veux quoi sale roux! Mon petit frère les a ignoré mais un des garçon la mal pris il s'est énervé et la poussé. Fort. La tête de mon petit frère à cogné contre le trottoir et les rires des trois débiles à attiré l'attention de mon père. Il est sorti pour leur dire de se taire quand il a vu Taylor par terre. Il a couru, à donné une claque aux trois garçons et s'est accroupis près de Taylor.

Anthony voit dans le regard de la petite un mélange de tristesse mais aussi de haine, de rancur et de vengeance.

-puis tout s'est passé très vite. On l'a amené à l'hôpital et il est dans le coma depuis un an.
-je suis vraiment désolé. Ce sont de vrais ordures, des personnes comme ça ne devrait même pas exister.

La fille sourit faiblement mais ses yeux sont remplis de tristesse.

-je peux te poser une question?
-bien sur.
-pourquoi tu es dans cette chambre?
-...

Le garçon ne répondit pas.

-ma petite soeur était aussi dans cette chambre.

La petite fille continua de pleurer dans les bras d'Anthony. Si jamais il tombe sur toute les personnes qui font du mal à plus petit que sois, il promet de les tuer à main nue. Comment des gens comme ça peuvent-ils existaient? Ça le répugne.
Il laisse la jeune fille pleurer sur le lit de son frère. Cela lui rappela quand il venait voir sa soeur.


Complètement malade de toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant