Complètement malade de toi.

~il est beau~

Il est 10h30 du matin. Inès est dans la chambre d'Anthony. Son oncle l'a prévenue ce matin qu'il viendra lui rendre visite a 17h. Anthony est à son bureau et fait le portrait de la jeune fille de mémoire. Pendant ce temps, Inès regarde les dessins d'Anthony. Elle préfère ceux aux crayons. Elle s'attarde sur le dessin à l'aquarelle d'Antho, son père et sa mère devant un sapin de Noël, en train d'ouvrir des cadeaux. Le petit garçon au milieu à l'air tout joyeux et ses parents le regarde avec tendresse. Elle remarque une petite dans les bras de sa mère. Elle regarde le dessin d'à côté. C'est le portrait d'une petite fille qui ressemble beaucoup a Anthony mis à part qu'elle a les yeux marrons vert. Elle a des cheveux marrons foncé et elle sourit de toute ses dents. En bas de la feuille, il y a marqué Léna.

-tu as une petite soeur?

Anthony est tellement concentré dans son dessin qu'il n'entend même pas que Inès vient de lui poser une questions. La jeune fille décide de ne pas plus le déranger. Elle sort de la chambre et part vers la salle de repos que lui a montré Antho ce matin. Il n'y a personne. Elle se dirige vers le piano et caresse les touches du bout du doigt.

*-c'est ton père qui jouait du piano.
-...
Sur le piano, une photo de son père. Il est beau. Il a les yeux marrons, un grand sourire et des cheveux marrons un peu bouclés. Il regarde l'objectif. Ses yeux sont remplis de joie mais en même temps d'anxiété. À quoi pensait-il à ce moment?
À chaque fois que la jeune fille joue au piano, elle pense à son père qui l'écoute au-dessus d'elle. Il est parti mais si il entend sa musique, peut-être qu'il reviendra. *

Elle commence à jouer Lettre à Élise, le morceau préféré de son père. Sa musique résonne dans la pièce. Elle ferme les yeux et quand elle les réouvre, elle croit voir son père qui se tient devant elle.

-papa?
-je suis tellement fier de toi ma chérie. Je suis tellement désolé. Ne m'oublie pas.
-pourquoi? Attend, s'il te plait. Reste. Pourquoi tu pars? Papa!

Elle se met à sanglotait. Ce n'était plus de la tristesse qu'elle a mais de la haine envers son père qui l'a laissé tomber. Qui est partie.
Une main vient se poser sur son épaule. Elle reconnait l'odeur de lessive d'Anthony.

-chut...tout vas bien. Pourquoi tu pleure? C'était magnifique ce que tu viens de jouer.

La jeune fille ne se sent pas de lui dire pour son père.

-merci.
-allez, sèche tes larmes et viens voir ton portait je l'ai terminé.

Inès sèche ses dernières larmes et pousse Anthony à travers le couloir.

-attend tu peux tourner à droite s'il te plait.
-d'accord. On va où ?
-dans la chambre d'Aurore.

Ils s'approchent et entendent une voix crier.

-non arrêtez! Ne me touchez pas! Aidez-moi!

Vite, ils se précipitent et ouvre la porte. Ils tombent sur une infirmière essayant de maintenir la petite fille.

-laissez la moi je m'en occupe.
-heu je...
-laissez la moi je vous dis.

L'infirmière sort de la chambre et met Aurore dans les bras d'Anthony.

-hé c'est moi.
-Anthony?
-c'est moi, ne t'inquiète pas. Tout vas bien.
-ils sont partis?
-oui pour toujours.

La petite tremble encore dans les bras d'Anthony. Inès ne sait pas comment réagir. Elle les observe. Anthony prend soin de cette petite comme si c'était sa petite soeur. Elle retient mentalement de lui demander plus tard si la petite fille en dessin est sa petite soeur.
Au bout d'une dizaine de minutes, la petite est calme dans les bras d'Anthony. Elle se retourne et voit Inès. Elle sourit. Inès lui sourit en retour.
Après avoir déposé la petite à la salle de jeux, les deux jeunes sont retourné dans la chambre du garçon.

-il est magnifique!

Inès regarde le portrait qu'Anthony a fait d'elle. Il est tellement réel. Elle regarde le portrait et fronce les sourcils. Il est tellement réel qu'il a réussi a faire ressentir la tristesse dans les yeux d'Inès. Ces yeux ont l'air triste même si elle sourit. Elle prend encore quelques minutes avant de s'asseoir sur les genoux d'Anthony.

-elle parlait de qui aurore?
-quand ça?
-elle t'as demandé si ils étaient partis. Elle parlait de qui?
-elle parlait de son père.
-et...?
-je ne sais pas. Elle ne m'a jamais parlé de ses cauchemars et je pense que je préfère ne jamais savoir.
-tu prend soin d'elle comme si c'était ta petite soeur.

Les mots d'Inès résonne à nouveau dans la tête d'Anthony. Petite soeur. Petite soeur.

-oui. Il faut bien quelqu'un dans ce monde sur qui elle peut compter.

Inès voit bien que le garçon ne lui dit pas tout. Après tout, elle non plus ne se confie pas.

-ce soir, on va jouer à un jeu d'accord?
-quel jeu?, demande le jeune homme, sceptique.
-tu verra.

Et elle l'embrasse. Elle adore le contact des lèvres douces du jeune homme sur les siennes. Et être dans ses bras est tout ce qu'elle pouvait avoir de mieux en ce moment.