Chapitre 55.

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***

Je sors encore plus énervé qu'avant, j'ai envi de tout casser. Je suis suspendu le temps que le conseil se réunisse et qu'il décide de ma sanction.

Jonas aussi est suspendu pendant un mois. Sachant qu'ils leur manquent déjà du personnel je trouve ça complètement débile.
Juste parce qu'il m'a laissé le gymnase, parce qu'il était au courant. 
Je suis folle de rage.

***

Je rentre chez moi, j'ai besoin de me détendre vraiment ou je vais finir par tuer quelqu'un et ce n'est vraiment pas le moment.
Je me change vite fait, enfile des baskets et file dehors.

J'augmente ma vitesse à chaque foulée. J'ai l'impression de voler, je fais le tour du lac puis du parc et je ne suis toujours pas calmé.
Je cours vers la salle de sport ou j'avais l'habitude d'aller il y a quelques années.

Je pousse les portes de l'établissement et je me dirige vers le sac de frappe.
J'attrape les gants posées à côté, sur le banc et les enfile. Et puis je donne tout et je tape, encore et encore.

Je vide toute la rancune que j'ai en moi, tout le stresse, toute la haine.
Je frappe tellement le sac que j'ai l'impression qu'il va se décrocher.
Plus d'une heure plus tard, j'ai enfin réussis à me calmer et je suis exténuée.
Je m'assois sur le banc et tente de reprendre mon souffle.

-Eh bien, tu as toujours la même énergie qu'avant, je dirais même plus. Dit Thomas l'entraîneur et le gérant de la salle de sport.

-Fallait que j'évacue tout ce que j'avais en moi, j'ai couru mais ça n'a pas suffit alors je suis venu ici.

-Tu as bien fait, la porte est toujours ouverte pour toi. Tu fais parti de la famille. Tu veux en parler?

-Non, c'est le boulot..

-Je comprends, tu veux que je téléphone à quelqu'un?

-Non merci, ça ira. J'ai juste besoin de cinq minutes et je repars.

-Prend ton temps. Et si tu veux j'ai bientôt un poste qui se libère en tant qu'entraîneur, tu es la bienvenue. Vu le niveau, je t'embauche direct.

-C'est gentille, mais c'est pas pour moi.

-Réfléchis quand même, on sait jamais. Bon je dois y aller, ferme la porte quand tu sors. Me dit-il avant de partir vers les bureaux.

Je ne me vois pas du tout entraîner des gens, rester enfermer dans une salle de sport toute la journée. Sentir la transpiration à plein nez, ramasser des gens, faire des horaires de dingue, en plus on va me rire au nez et pas me prendre au sérieux.
Je préfère enseigner, au moins j'ai un but.

***

En rentrant à l'appartement, je m'assois sur le canapé et je réfléchis longuement.
Est ce que j'ai fais le bon choix de rentrer?

J'ai l'impression que depuis que je suis revenu ici, rien ne se passe comme prévu. J'ai quitté un job qui me plaisait pour en trouver un pareil mais ou personne ne me fait confiance, ou la femme est vu comme inférieure.
Le seul point positif c'est que les enfants sont heureux d'être ici, ensemble à nouveau.

J'attrape mon téléphone, le déverrouille.
J'ouvre l'application des contacts, puis je lève les yeux vers la fenêtre.

Qu'est-ce que je vais faire à présent?

Je regarde à nouveau mon téléphone et le repose sur la table basse.
Je vais me ressaisir, souffler un bon et tout s'arrangera, enfin sans oublier un bon verre de vin!

***

Bien installée sous la couverture en face de la fenêtre, avec un verre de vin. Je profite du paysage, de la vue qui s'offre à moi et que je ne prends pas le temps de regarder d'habitude.

Ces arbres qui commence à bourgeonner, les oiseaux qui volent et qui se pose sur les arbres. C'est quand même beau la nature.
Perdu dans mes pensées, j'entends à peine mon téléphone sonner.

~Conversation téléphonique~

-Allo? Dis-je.

-Madame Westone, c'est la secrétaire de monsieur Anderson.

-Oui, que puis-je faire pour vous? Y a t-il un problème?

-Je me demandais si Monsieur Anderson était avec vous?

-Non, que ce passe t-il? Demandais-je inquiète.

-Il y a plus de deux heures qu'il est parti assez énervé du bureau sans donner d'explication. Je ne me suis pas plus inquiétée que ça et j'ai continué mon travail. Ca lui arrivait quelques fois de partir et de revenir une heure plus tard. Sauf que la je commence à m'inquiéter, j'aurais dû lui poser des questions, j'aurais dû savoir ce qui se passe. Je suis très inquiète madame Westone.

-Ne vous en faites pas, vous lui avez déjà téléphoner?

-Oui, plusieurs fois jusqu'à ce que je me rende compte qu'il a laissé son téléphone sur son bureau.

-Bien, continuer votre travail, je m'en occupe et dès que j'ai des nouvelles je vous appellerais.

-Merci madame, je vous préviendrais aussi au moindre mouvement.

~Fin conversation téléphonique~

Je me lève au plus vite et enfile mon manteau et mes chaussures. Je sors dehors et démarre la voiture en trombe.

La première idée qui me vient et de faire la tournée des bars.
Je sais que c'est un vice depuis que je suis parti.

Si il n'a pas pris son téléphone c'était pour que personne ne le retrouve. Je m'en veux, j'aurais dû l'appeler tout à l'heure. Il avait peut être besoin de moi à ce moment.

Respire!

J'espère qu'il ne va pas faire de bêtise, je n'ai pas besoin de ça en ce moment. J'ai besoin de lui comme il a besoin de moi.
Mon téléphone se met à sonner.

~Conversation téléphonique~

-Allo? Dis-je stresser.

-Madame Westone, il vient tout juste de rentrer dans son bureau mais il n'ai pas dans son état normal. Je ne l'ai jamais vu comme ça.

-Oh moins il est rentré, j'arrive le plus vite possible. Essayer de ne pas le quitter des yeux.

~Fin conversation téléphonique~

Je reprends la voiture et fonce vers l'entreprise.
Je gare rapidement la voiture et cours dans l'immeuble.

Sa secrétaire m'attend dans le hall, elle est aussi stressé que moi.
Nous montons dans l'ascenseur sans dire un mot, quand l'ascenseur arrive au bon étage nous sortons et je la remercie d'un signe de tête.
Devant le bureau, je suis angoissé. Comment je vais m'y prendre? Voudra t-il me voir?

Respire!

Il faut que j'arrête de réfléchir. Je souffle et je rentre dans son bureau.

Agent Spéciale 2.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant