Chapitre 15

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Alors, Daven se jeta sur Ingvar. Ce dernier n'essaya même pas d'éviter ; il repoussa simplement le jeune homme avec force.

« Vous pensiez vraiment que vous vous débarrasseriez de moi ainsi ? Quelle erreur !

– C'est ce que nous allons voir ! »

Avant même d'avoir terminé cette phrase, Daven s'approcha à nouveau de son adversaire. Cette fois, il ne se précipita pas sur lui, mais engagea un combat au corps-à-corps. Il se savait plus faible qu'Ingvar, mais il savait également qu'il serait plus agile et plus à même de pouvoir éviter les coups. Il tourna autour du souverain pour détourner son attention puis il décocha quelques coups de poings qui n'eurent pas vraiment d'effet. Il se replaça là où il était, de sorte qu'Ingvar était dos à la fenêtre. Quelques échanges de coups suivirent. Les autres assistaient à la scène, sans pouvoir rien faire.

Soudain, sans crier gare, Daven se rua sur son adversaire.

Je ne sais pas si ça va marcher, mais mieux vaut essayer...

Il puisa dans ses forces pour pousser le souverain vers la fenêtre. Non sans difficulté, il y parvint. La vitre se brisa en de multiples éclats de verre. Ingvar voulut s'accrocher au bord mais sa main glissa. Il chuta. Finalement, il atterrit au sol, inerte.

Dans son élan, Daven fut emporté lui aussi. Il put cependant, contrairement au souverain, s'agripper au bord. Il était néanmoins trop affaibli pour remonter. Il appela alors à l'aide. Alrik et Balder ne se firent pas prier davantage et coururent jusqu'à lui pour le hisser.

« Je ne pensais pas qu'il se ferait avoir si facilement, articula Daven entre deux quintes de toux. Je pensais ne pas y arriver...

– Oublie ça, maintenant, rassura Balder. Cette fois, c'est bien fini. C'est derrière nous. Tu as été très courageux. »

Ensuite, le groupe retrouva les autres et ils se mirent tous en quête des fameuses réserves. Ils traversèrent alors de nombreuses salles qui se ressemblaient toutes. Ils s'étaient une fois de plus séparés en plus petits groupes pour être plus efficaces. Même s'ils s'étaient débarrassés du maître des lieux, ils restaient prudents. Ils n'étaient pas à l'abri de rencontrer des gardes dans les salles non visitées.

Le groupe de Daven descendit dans le bâtiment, jusqu'à arriver à ce qui ressemblait à un sous-sol. Liv partit devant, pressentant quelque chose. À force d'avancer, une porte se dessina peu à peu au loin devant elle. Elle accéléra le pas. Une fois face à cette porte d'apparence banale, elle l'ouvrit sans délai.

En poussant la porte, elle découvrit des caisses empilées. Elle en saisit une et regarda à l'intérieur : de la nourriture. C'était donc vrai. Elle appela les autres à venir la rejoindre. Ensuite, Aaren fut envoyé pour aller chercher tous les autres. Il fallait transporter tout ça.

Chacun prit au moins une caisse ; certains en portèrent deux. Par chance, ils étaient assez nombreux pour tout emporter. Il y avait là largement de quoi subsister durant quelques années, en faisant attention.

Ils se dirigèrent alors en direction de la pièce par laquelle ils étaient arrivés dans la forteresse. Un à un et avec prudence, ils descendirent l'échelle. Ceux qui avaient deux caisses devaient descendre avec une caisse puis remonter pour prendre l'autre et enfin redescendre avec celle-ci. Une fois tous en bas, et avec les caisses, ils purent prendre le chemin inverse à celui qu'ils avaient emprunté à l'aller. Ils marchèrent ainsi jusqu'à retourner au camp.

Le soir tombait à leur arrivée. Malgré la fatigue, ils festoyèrent durant une partie de la nuit.

Les jours suivants, ils continuèrent à subsister en économisant les réserves qu'ils avaient dérobées. La vie était plus simple, même s'ils se sentaient toujours aussi seuls et déboussolés. Un jour, Daven eut une conversation avec Liv.

« Tu sais, j'avais pour idée de rebâtir des villes. Maintenant, je pense que ça peut se concrétiser. En plus, on a des réserves. Cela pourrait aider ceux qui sont dans le besoin. »

Le jeune homme écarquilla les yeux.

« On pourrait recréer une société viable. Dis, tu m'écoutes ?

– Euh... Oui, bien sûr ! Qu'est-ce qui te fait penser que je ne t'écoutais pas ?

– Tu as l'air dans la lune.

– Ah vraiment ? »

Sans vraiment savoir pourquoi, ils se mirent tous deux à rire. Ils avaient tout le temps de penser à ce projet et de le garder pour plus tard.

La vie reprit son cours.

Quelques années passèrent. Durant ce laps de temps, le groupe se divisa en deux puis les deux moitiés rebâtirent de petites villes pour avoir de meilleures conditions de vie. Ça n'avait pas été chose facile, mais cela valait la peine de faire des efforts.

Ils recréèrent également certains endroits tous ensemble, parmi lesquels une partie de l'endroit dans lequel avaient grandi Daven, Alrik et Olga. À un moment, Daven pensa à elle.

Qu'est-ce qu'il lui a pris ? Et moi... Qu'est-ce qu'il m'a pris ? Ce jour-là...

Il laissa rapidement cela de côté avant de décider qu'il resterait ici avec Liv et ceux qui le désireraient.

« Tu es sûr que c'est ce que tu veux ? demanda Liv.

– Si tu es d'accord, je propose de rester ici. Il n'y a pas de piège.

– Et tu serais prêt à te séparer des autres ?

– Ça reste à voir. On pourra toujours se revoir les uns les autres. Allons ! Ne fais pas cette tête ! »

Liv accepta finalement en faisait la moue.

Alrik et quelques autres décidèrent de rester avec eux, alors que Balder, Aaren et les autres choisirent de partir pour une autre ville. La séparation fut déchirante, bien que certains assuraient qu'ils se reverraient un jour. C'est avec le sourire qu'ils partirent finalement, laissant là Daven, Liv, Alrik et les autres.

Adossée à un arbre, s'étant cachée, une personne avait assisté à cette scène. C'était Olga. Elle lâcha un sourire, regrettant un peu son départ précipité quelques années plus tôt. Elle avait tout fait pour survivre jusque là mais, maintenant, cela lui était bien égal. Elle pouvait mourir tant qu'elle savait les autres heureux.

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Ce dernier chapitre est arrivé avec un jour de retard, mais c'était nécessaire. Enfin, j'en ai fini avec cette histoire. Je pense commencer à poster la prochaine durant le mois de septembre, à un rythme moins soutenu cette fois. Elle sera d'un genre complètement différent.

Post-Apocalypsis [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant