Noyé

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L'esprit embrumé, presque effacé,
Ensorcelé, guidé par la fumé,
Et chaque jour, les poumons lourds,
Je fume, à en devenir sourd.

Je me suis mis à courir,
Le plus vite, le plus loin possible,
Depuis que les jours ne sont plus des cibles,
Depuis que je me suis mis à fuir.

Je me réveille d'un rêve endormi,
Pour pouvoir fumer et finir dans un lit,
Pour pouvoir oublier et finir dans l'oublie,
Mes yeux se ferment jusqu'à la fin de la nuit.

Mes yeux déteignent et s'embrument,
Au fur et à mesure que je fume,
Mes souvenirs partent et s'envolent,
Du corps frêle et cassé qui somnole.

Déjà des jours entiers, des semaines passées,
Presque la fin d'un idylle nuancé.

La page blanche que je suis mis à crée,
Est devenue grise par la cendre tombée,
Les visages sont des dessins à moitié effacés,
Ma peau brûlée continue à se consumer.

Je ne respire plus,
Je n'existe déjà presque plus.

La poésie d'un cœur briséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant