Six mois après leur rupture, M débarque chez K pour lui demander de passer une journée avec lui.
Toutes les questions restées alors en suspend après leur séparation refont surface.
Prendre la route ensemble leur permettra t-il de trouver les répon...
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- S A M E D I M A T I N -
Devant moi, M attend que je réagisse en souriant doucement.
-Salut k, murmure-t-il en penchant légèrement la tête.
Je cligne plusieurs fois des yeux pour vérifier que je ne suis pas occupé à rêver ou alors que le manque se fait tellement intense qu'il m'a rendu fou au point de l'imaginer devant moi.
Mais ce n'est pas le cas.
Il est là, en chair et en os et il se passe une main sur la nuque en attendant que je réagisse.
Je secoue la tête puis fronce les sourcils.
- Qu'est ce que tu fais là ? je demande en essayant de dominer ma voix pour ne pas qu'elle dérape à cause de l'émotion.
Il hausse les épaules.
- Je passais dans le coin et...
Il s'interrompt un instant avant de plisser les yeux et de secouer la tête en s'esclaffant nerveusement.
- Non, je ne passais pas dans le coin. Je suis venu parce que j'avais envie de te voir.
Je hausse un sourcil.
- Tu avais envie de me voir ? je répète en me demandant si finalement je ne suis pas toujours occupé à rêver.
Il acquiesce.
- Et pourquoi tu avais envie de me voir ?
Je croise les bras sur mon torse tandis qu'il s'appuie d'une main sur le chambranle de la porte.
- Je voulais te demander un truc.
- Un truc, c'est à dire ?
Il soupire.
- Est-ce que tu accepterais de passer la journée avec moi ?
Je fais la moue et ne cache pas mon étonnement.
- Quoi ? Pourquoi je ferai ça ?
Il se mordille la lèvre et je dois détourner le regard pour ne pas m'imaginer coller sa bouche à la mienne et lui faciliter la tache.
- Franchement, je sais pas pourquoi tu accepterais, mais j'aimerais beaucoup que tu le fasses, souffle-t-il mi-amusé, mi nerveux en détournant le regard.
Mon M s'est donc sérieusement mis à débloquer.
- Juste passe la journée avec moi, K, murmure-t-il de sa voix qui m'a manqué à en crever.
J'observe ses yeux sombres dans lesquels je me suis si souvent plongés, sa mâchoire angulaire que j'ai couverte de baiser et mon cœur me crie d'accepter alors après quelques secondes de fausse hésitation, je perds une bataille qui n'avait en réalité même pas vraiment commencé.
