VIII. Juste un triste anniversaire et un patronus (presque) raté

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CHAPITRE 8

(12 novembre 1995, chambre des sixièmes années, filles)

« SALUT ANGELINA.

ÇA AVANCE AVEC Harry Potter ? J'espère pour toi, car le Seigneur des Ténèbres n'est pas content. À cause de Draco Malfoy. Tu le connais ? Fait attention à lui, il doit être comme son père. J'espère te voir à Noël, je me sens vraiment seul ici. Poudlard doit être vraiment fantastique ! Tu sais quel jour on est n'est-ce pas ? J'ai quatorze ans aujourd'hui et personne ne le sais. Ne t'en veux pas trop, tu sais que ce n'est pas de ta faute. Ne sois pas trop triste d'accord ? Pense juste qu'il aurait été heureux de te voir, toute grande. Fait un gâteau d'anniversaire pour moi d'accord ? Et pour lui aussi.

Avec tout mon amour, Gabriel. »

Angelina laissa s'écouler une larme. Puis une dizaine. Elle s'en voulait tellement. Tout était de sa faute.

*

(12 novembre 1995, Grande salle, 12h46 p.m)

Harry observa avec attention sa copine. Depuis ce matin, ses beaux yeux verts étaient vagues et ternis de tristesse. Elle ne mangeait pas, ne parlait pas, se contentant de fixer un point fixe.

— « Tout vas bien Angel ? »

— « Oui, oui tout va bien » a-t-elle sourit. « Je suis juste un peu fatiguée, c'est tout. »

Elle avait mal aux joues à sourire faussement.

*

(12 novembre 1995, Cour de sortilèges commun Gryffondor et Serpentard)

— « Pensez à un souvenir particulièrement heureux. Laissez-le vous submerger. Lorsque c'est fait, vous prononcer la formule expecto patronum. Si vous n'y arrivez pas du premier coup, c'est tout à fait normal ! Vous constituez des binômes, qui tournerons. J'ai constaté que c'est un peu plus stimulant à deux. Allez hop hop hop, au travail ! »

Les chaises se raclèrent et les binômes se formèrent. Angel observa Harry faire apparaître un magnifique cerf de sa baguette, provoquant quelques applaudissements et de regards admiratifs.

— « Tu penses à quoi ? »

Harry rougit légèrement.

— « Je ne te dirais pas. Maintenant, à ton tour !»

Elle attrapa sa baguette à contre coeur, ferma les yeux et fouilla dans sa mémoire un souvenir heureux. Elle voyait la scène d'un regard extérieur. Une fillette, les cheveux blancs, qui poursuivait deux petits garçons, les visages identiques. Elle se concentra sur cette scène et lança le sortilège, en vain. Elle rouvrit les yeux, frustrée. C'était son meilleur souvenir ! Sa gorge se noua quand elle se rappela le jour qu'on était. Ses yeux commencèrent à s'embuer. Quelle journée de merde. C'était vraiment la pire journée pour invoquer un patronus.

— « Eh t'inquiète personne ne réussit la première fois ! Ça va allez d'accord ? »

Puis il ajouta en chuchotant :

— « T'as tes règles, c'est pour ça que t'es émotive ? »

Elle renifla d'une manière pas très gracieuse et essuya ses larmes.

— « Non t'inquiète, je suis juste fatiguée d'accord ? »

Avant que Harry ne puisse répondre, le professeur Flitwik fit une annonce :

— « Changement des binômes, on tourne ! »

Elle lâcha un regard désolé à Harry et se tourna vers son binôme.

— « Hey Draco » dit-elle, la voix un peu cassée.

Le garçon s'assura que personne ne les entendait et chuchota :

— « Tu vas bien ? »

— « Pas vraiment non. »

— « Tu veux en parler ? »

— « Je... Je ne sais pas vraiment » avoua la jeune fille.

Elle fit une pause et repris :

— « T'arrives à faire un patronus toi ? »

— « Oui. »

— « Je peux voir ? »

— « Un jour peut-être. »

La jeune fille soupira devant un Draco blasé.

— « Tu n'y arrives pas toi n'est-ce pas ? »

Elle hocha la tête.

— « Viens, approche je vais t'aider. »

Elle s'approcha, intriguée. Il lui prit les mains et lui ferma les yeux.

— « Pour faire un patronus, tu dois être heureuse, très heureuse, c'est pourquoi il faut se rappeler un souvenir heureux. Apparemment, ça n'a pas marché avec toi. Alors, testons autre chose d'accord ? »

Elle hocha la tête, ne voyant pas où le garçon voulait en venir.

— « Imagine toi vieille. À la campagne. Tu tournes les yeux et tu vois une personne. Non, ne me dit rien. Autour de toi, il y a tes proches, ta famille. »

Un sourire se dessina sur les lèvres d'Angelina.

— « Maintenant, vas-y. »

Elle prononça la formule et quelques fils bleues s'échappèrent de sa baguette. Elle rouvrit les yeux et observa le visage fier de Draco. Elle plaça immédiatement ce moment dans ses meilleurs souvenirs.

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