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15. Juste des manigances et un vol plutôt bien orchestré

CHAPITRE 15

(2 janvier 1996, bibliothèque)

- « C'EST BIENTÔT LA REPRISE DES cours... »

  Hermione soupira à la remarque du garçon en face d'elle.

- « Enfin bref, j'ai trouvé ça » dit-elle en sortant une lettre de sa sacoche remplie de livres.

- « Oui, c'est quoi 'Mione ? Déjà que tu m'as traînée dans cet horrible endroit... »

  Elle leva les yeux au ciel et déroula doucement le rouleau de parchemin.

- « C'était sous le matelas de Novak. Je me disais bien qu'elle cachait quelque chose. »

- « Hermione ! » S'exclama Ron, un peu trop fort et Madame Pince lui lança un regard noir. « Depuis quand tu voles ? »

  Puis il ajouta en chuchotant :

- « Qu'attends tu pour la lire ? »

  C'était une lettre très simple, avec très peu de mots.

Angelina, tu n'as pas intérêt à décevoir le Seigneur des Ténèbres et moi même ou ton cher petit frère risque d'avoir un peu mal.
Ton oncle.
  

  Hermione et Ron se regardèrent, horrifiés.

- « C'est une mangemort ! »

  Nouveau regard noir de Madame Pince.

- « Ron » chuchota la brunette. « On ne sait rien de son plan, et puis son frère est retenu prisonnier non ? »

Ron secoua la tête pour signifier son mécontentement.

- « Non, elle collabore avec Tu-Sais-Qui elle et toute sa famille. C'est pour ça qu'elle traînait avec les Serpentard au début de l'année. Qui te dit qu'elle n'a pas fait cette lettre avec son oncle démoniaque pour qu'on la trouve et qu'elle demande pitié à cause de son frère ? Elle n'a sans doute même pas de frère. Il faut prévenir Harry. »

  Puis, il ajouta tout doucement :

- « Je me disais bien que j'avais déjà entendu le nom Novak quelque part. Dans une lettre de papa. Michael Novak, bras droit de Tu-Sais-Qui, mais il est censé être mort ! »

- « Apparemment non, et il est l'oncle de la fille qui sort avec notre meilleur ami » conclue Hermione, la mine sombre.

*

(2 janvier 1996, Salle commune des Gryffondor)

- « Mais non, dans un placard à balais ? »

  Harry était en train de raconter sa période de vie lorsqu'il habitait chez les Dursley et qu'il ne savait pas qu'il était sorcier.

- « Pendant onze ans ! Et une fois, j'ai libéré un serpent de sa cage dans un zoo ! »

- « Sérieusement !? Raconte ! »

  Et elle se mit à rire devant l'anecdote qui lui racontait son copain. Mais son sourire s'effaça lorsque Hermione, Ron et Ginny s'approchaient, plus déterminés que jamais.

- « Salut Harry, salut la mangemort » salua Ron, l'air faussement nonchalant en s'asseyant en face de son meilleur ami.

- « Mais qu'est ce que tu racontes Ron ? » L'interrogea le brun.

- « Il raconte que Harry » commença Ginny. « Que ta copine Novak collabore avec Tu-Sais-Qui. »

- «  Ah oui » l'a interrompu Angelina. « Tu as raison, vas y dévoile mon plan machiavélique à tout le monde Weas-Moche. »

  Harry ne tiqua pas sur le surnom, regardant toujours ses amis, les sourcils levés.

- « Nous... Nous ne savons pas encore » a hésité Hermione. « Mais elle manigance quelque chose. »

- « Tu as des preuves peut-être Hermione ? » Demanda Harry, le ton désormais dur et distant.

  Les yeux de Ginny se mirent à briller.

- « Justement ! » S'exclama-t-elle. « Hermione a trouvée une lettre, vas y 'Mione montre leur ! »

Cette dernière se mit alors à fouiller frénétiquement son sac.

- « Et où avez vous trouvez cette lettre slash pièce à conviction ? »

Le visage de Ginny devint alors de la même couleur que ses cheveux.

- « C'était pour la bonne cause » s'est-elle justifiée.

  Puis elle ajouta, plus doucement :

- « Sous ton matelas... »

Harry soupira. Toute cette histoire allait trop loin. Mais si ses amis avaient raison ?

- « Je... Je ne la trouve plus » dit Hermione, confuse.

- « C'est peut-être Ron qui l'a » a proposé Ginny.

- « Stop. »

La dureté de la voix du garçon surpris ses amis.

- « J'ai compris, vous n'aimez pas Angel. Oui, elle a des antécédents qui portent à confusion. Mais, depuis quand on juge sur la famille ? Vous l'avez jugé Sirius ? Non. Pourtant, c'est un Black ! Vous ne savez rien d'elle et pourtant vous vous amusez à inventer des histoires sordides. Vous me décevez. »

  Le visage d'Hermione était rouge de honte.

- « Mais Harry » a protesté Ron. « Je l'ai vu la lettre, de mes propres yeux ! Elle a du la voler, je ne vois que ça ! »

  Angelina tira un instant sur sa manche et intervient :

- « Ne vous inquiétez pas, j'ai compris. Et je ne vous en veux pas ! Vous aviez l'impression que je vous volais votre meilleur ami, et je comprends. Je vous laisse avec Harry maintenant. »

  Elle embrassa chastement son copain et rejoignit sa chambre. Angelina s'assied sur son lit et retira toute les lettres qui se cachaient dans son matelas et les brûla, toutes.

  Les flammes se reflétaient dans ses yeux verts. L'ancre laissait une drôle d'odeur dans l'âtre. Elle se maudis de ne pas avoir été plus prudente. Et si elle n'avait pas récupérée cette lettre ? Angel chassa ces pensées de son esprit. Plus que six mois.

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