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Les examens de second semestre se sont très bien passé enfin je crois. Parce que pour les matières à TD qu'ils faut obligatoirement valider pour pouvoir aller au niveau supérieur, on a des épreuves de dissertation. On peut espérer avoir très bien fait mais qu'au final notre compréhension du sujet ne soit pas en adéquation avec ce qu'on nous demande. Donc je préfère rester sur mes gardes et m'attendre à toutes les éventualités.
Dans une semaine je rentre à Bakel pour les vacances et pour ne pas perdre du temps inutilement l'après-midi je vais à la bibliothèque universitaire pour lire des œuvres.

Aujourd'hui c'est la dernière fois que je vais à la bibliothèque, et vu que j'ai arrêté le travail de maçonnerie j'y vais tôt car j'avais un livre qu'il fallait que je finisse obligatoirement. Ce livre s'intitule l'étrange destin de wangrin ; il offre une lecture de la situation post-coloniale de l'Afrique. Interprète au service de l'autorité coloniale française, wangrin, le héros du roman, met à profit les avantages que lui confère sa position et en premier lieu, sa maîtrise des langues pour assouvir sa soif du pouvoir.
J'arrive aux environs de 9h, je vais chercher mon bouquin et je continue à partir de la page 93. Je dévore avec intérêt et curiosité chaque mot de chaque page.

-Excusez moi, est-ce qu'il y a quelqu'un à cette place ? Me demande une voix de fille.
Mais j'étais tellement subjugué par ce que je lis que je me dis que c'est pas à moi que l'on parle.
Ho ! C'est à toi que je m'adresse c'est à toi ce sac ? Me redit la voix avec un ton plus sec.

-Désolé, oui c'est à moi, dis-je sans la regarder.
Je prend mon sac et la pose à côté de mes affaires, sur la table.

-T'es trop égoïste ou tu t'imagines que les chaises portent ton nom. Me dit elle en s'asseyant.

J'entends même plus ces plaintes, je n'ai Dieu que pour mon roman. Quelques instants plus tard, une autre fille vient parler à celle qui s'était assise à côté de moi.

-T'as pas vu l'heure ? Les restos vont bientôt fermer et moi j'ai trop faim. Allons-y idiote. Dit la nouvelle venue

-Si j'ai vu l'heure mais vu que j'ai pas faim et puis j'ai pas de tickets. L'argent que papa m'a donné j'en ai acheté des baskets tout à l'heure. Répond l'autre.

C'est vrai qu'il se fait tard, avec toute ma concentration j'avais perdu la notion du temps. Je range mon livre dans mon sac, je prend ma carte d'étudiant et 3 tickets. Je tends les 2 aux deux jeunes filles.

-Tenez, j'en ai assez. Leur dis je.

-Non merci, on en a pas besoin. Dit ma voisine sévèrement.

-Si si, on en a besoin répond sa copine en me prenant les tickets des mains. Merci beaucoup grand.
Si vous allez aussi au resto on peut y aller ensemble dit-elle en regardant sa copine d'un air menaçant.

-Oui, je vais au resto argentin. Dis je avec le sourire. Après vous.

Avant que ma voisine ait le temps de placer un mot, sa copine la tire par le bras, et avancent vers la sortie.
La fille qui m'avait pris les tickets des mains est de taille fine, le teint d'une noirceur luisante, elle a les cheveux coupés qui lui allaient bien et elle est très souriante. Sa copine quant à elle est longue, le teint clair, avec de belles rondeurs et ses yeux sont d'une clarté captivante.
Comme on est arrivé tard, il n'y a pas de monde, on entre, prend nos plat et allons s'assoir.

-Moi c'est Aïcha et elle c'est Jasmine. Me dit la fille à la tête rasée.

-Enchanté Aïcha, moi c'est Bachir. Répondis je

-Qu'est ce qui s'est passé avec Jass pour qu'elle fasse la tête comme ça, c'est vrai qu'elle est difficile mais là c'est pire. Me demande Aïssatou en évitant les éclairs que lui lance jasmine du regard.

-C'est de ma faute, j'étais tellement concentré sur mon livre que j'ai pas vu que mon sac était sur la chaise, et ça l'a sûrement irrité. Dis je

Jasmine soulève les yeux vers moi et sourit. Elle a une sourire magnifique avec des fossettes très creuse. Elle dégage un charme très envoûtant.

-T'es dans qu'elle fac ? T'es en qu'elle année ? Tu loges au campus? Demande Aïcha

-Ça va pas ? Depuis quand t'es une journaliste ? Arrêtes avec toutes tes questions, et puis on parle pas en mangeant tu risque d'avaler de travers. Lui lance Jasmine pas trop surprise par le comportement de sa copine.

-Non, c'est pas grave. Dis je,
Je suis à la fsjp en première année et non je love avec des amis à Fan (quartier de Dakar).

-Moi je suis à la flsh (faculté de lettres et des sciences humaines) en département de géographie. Quant à Jass elle est à la fsjp(faculté des sciences juridiques et politiques) et on est aussi en première année.

Aïcha allait relancer la discussion quand je lui coupa la parole.

-Moi j'ai fini, je retourne à la BU je dois finir mon livre aujourd'hui.
J'attends pas ma réponse, je ramène mon plat puis je sors du restaurant et à peine 15 mètres du restaurant j'entends quelqu'un m'appeler, s'était Aïcha.

-Dit, je peux avoir ton numéro stp ? Dit elle

-Pourquoi faire ? Lui répondis je

-T'es un gentleman et un gars très gentil et désintéressé sinon t'aurais profité de la situation pour nous draguer. Bah du coup, j'aurai bien aimé qu'on garde le contact et qu'on apprenne à se connaitre parce que j'aimerai qu'on soit amis.

-pourquoi pas. T'as de quoi noter ?

Elle me passe son IPhone pour que je mette mon numéro, je m'exécute et je le lui remet. Elle me remercia et retourne dans le restaurant et moi à la BU.

Tome 1: Une Aventure ambiguëOù les histoires vivent. Découvrez maintenant