Tome 1: Une Aventure ambiguë

10

PDV de Jasmine

******************************
Je me sens trop mal, je dors plus depuis l'incidence avec Bachir chez moi. Depuis le début je l'ai toujours mal jugé et là je lui ai peut-être créé des problèmes avec son patron. J'essaie de lui parler pour m'excuser mais il n'arrête pas de me fuir. J'ai même demandé à mon père de le convaincre de revenir travailler mais cela n'a fait qu'empirer les choses.
Mais je m'avoue pas vaincu, j'ai demandé de l'aide à Aïcha. J'appelle cette dernière chaque heure pour lui demander des comptes et lui mettre la pression. Moi qui suis de nature très patiente je ressemble à une fille de 10 ans qui attend le jour de son anniversaire la veille. Elle m'appelle enfin pour me dire qu'on pourra rencontrer Bachir dans une heure à la corniche. Je m'habille vite fait, je prend un taxi, je passe chercher Aïcha et on y va. J'arrête pas à penser à la réaction de Bachir.

- Dis moi, dit Aïcha en me regardant inquiet, qu'est-ce qui ce passe avec Bachir ? Je t'ai jamais vu dans cet état. T'as des cernes et tu es tout le temps absente.

- Je sais vraiment pas ce qui m'arrive, tu sais que je me fou des garçons et je suis même parfois hostile envers eux. Mais depuis que j'ai vu celui-la, je l'ai tout le temps en tête et quand je pense à lui je ressens une boule au ventre et mon cœur palpite... Je... crois que je.... l'aime. Dis je en versant des larmes. Mais j'ai tout fichu en l'air, Bachir me déteste sûrement et c'est de ma faute.

- Mais non, arrête de pleurer, c'est normal, t'es humaine et personne n'est invulnérable face aux flèches de cupidon. Tkt tout va s'arranger.

30 minutes après notre arrivée, on voit Bachir arriver. Dès qu'il me m'apercoit, il comprit et se tourne pour partir. Aïcha court et le rattrape, ils restent une vingtaine de minutes à parler, finalement je les voie venir vers moi et on s'assoit sur un banc.

- Bachir, écoute bien ce qu'elle a à te dire jusqu'à la fin, dit Aïcha.
Jas quand vous finissez tu m'appelles, je serais pas loin.

- Salut Bachir, avant tout je tiens à m'excuser du fond du cœur pour tout ce que je t'ai fait subir. J'ai rien contre toi mais je toujours vu les garçons comme des menteurs et des infidèles qui ne font que profiter de l'innocence des filles pour les tromper, abuser de leur innocence et les jeter comme des ordures. C'est vrai que j'ai pas d'excuse et je suis impardonnable mais notre Dieu nous recommande le pardon, je sais pas ce qu'en dit ta religion mais la mienne prône le pardon car même sur sa croix Jésus demande à Dieu de pardonner ceux qui l'on torturé et crucifié.
De tout cœur, je t'implore et même te supplie de me pardonner, lui dis je. J'avais les larmes qui coulaient, je pouvais plus les retenir.
Il me regarde de ses beaux yeux qui sont d'une blancheur éclatante. Et pour la première fois je vois dans ses yeux autre chose que du mépris.

- Tu sais Jasmine, j'ai rien contre toi c'est juste que je veux rien à voir avec les jeunes de la ville. J'ai toujours été éduqué sur des principes auxquels je croie ardemment tel que la décence, la pudeur, le respect. Quand je suis arrivé à Dakar j'ai été sidéré par le comportement des jeunes. Une barbarie et un manque de respect et d'estime sur soi. Et surtout vous les filles qui êtes le berceau et l'image du futur, vous vous rabaissez à un tel point et vous êtes prêt à vendre votre dignité juste pour de l'argent. Et donc je préfère rester un solitaire. Sèche tes larmes et arrête de pleurer bêtement.

- Je comprend ton point de vu et je les partage, dis je, mais pour ma part le problème c'est à cause de mes parents. Mais le plus important c'est que tu me pardonnes.

- tu sais jasmine on peut blâmer son enfance, accuser indéfiniment ses parents de tous les maux qui nous accablent, les rendre coupable des épreuves de la vie, de nos faiblesses, de nos lâchetés, mais finalement on est responsable de sa propre existence. On devient qui l'on décide d'être.
Oui, je te pardonne volontiers. Me dit-il

- Attend je rêve ou tu viens de citer marc Levy? J'adore ses livres.

- Tu le connais ? C'est un maestro. T'as lu le premier jour ou encore une autre idée du bonheur ?

- Bien sûr je les ai dans ma bibliothèque personnelle, si tu veux, j'aimerais vraiment que tu viennes chez moi pour te montrer ma collection.
Bref j'ai un service et dit pas non stp.

- Je t'écoute d'abord. Me dit il d'air sérieux.

- j'aimerais juste pouvoir t'appeler parfois pour discuter...

- Désolé j'ai vraiment pas le temps pour ça. Et puis on se voit presque tout les jours. Me coupa t-il.

- C'est qu'a la fac ils aiment trop les potins. Et puis je te retiens pas longtemps promis, c'est juste pour que tu puisses m'aider avec les exercices de TD. Stp

- Bah tu peux appeler, si je suis libre je décrocherai.

On discute encore quelques instants, enfin je parle, car Bachir ne se contente que faire des réponses courtes et des haussements d'épaules.

- Bon, moi je vais rentrer. Dit il subitement.

- Stp reste encore un peu. J'aime ta compagnie.

- j'ai pas que ça à faire, je dois aller regarder mes cours et avant il faut que je me dépêche d'aller au restaurant avant qu'ils ne fermes.

- D'accord, mais je peux t'appeler ce soir? Stp

- Non.

- hum, c'est pas grave. On se verra demain

- Dit au-revoir à Aïcha de ma part, dit il en s'éloignant.

Je le quitte pas du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse. C'est Aïcha qui me réveille de mon rêve.

- Allé dit moi vite ce qui s'est passé ? Tu lui a dit quoi ? Il a répondu quoi ? Accouche vite bve.

-Euh... Non

- Allé stp, tu vas pas me faire ça ? C'est grâce à moi que tu lui a parlé. Stp, stp, stp ... Me dit Aïcha

- c'est bon ! Dis je en riant. On a parlé, je lui ai demandé pardon et il a accepté. Je me sens tellement soulagé d'avoir dissipé toute la tension entre nous.

-haaa!! Je m'en fou de vos histoires de pardon. Ce que je veux savoir c'est si tu lui a dit que tu l'aimes ? Et ce qu'il a répondu ? Me demande t'elle en regardant avec ses grands yeux.

- Tu changeras jamais toi, non je lui ai pas dit, je ne suis pas sans vergogne comme toi. Et puis dès que je commence à être proche pour renforcer nos liens il se renferme comme une huître.

Moi qui d'habitude suis silencieuse et calme, j'arrête pas de parler sur le chemin de retour. Je répétais chaque mot qu'il m'a dit. Et Aïcha me regardait d'un air stupéfait car s'était la première foi qu'elle m'entendais parler comme ça des garçon.
L'attente fût longue et insoutenable, je comptais chaque minute pour enfin pouvoir l'appeler. Sa voix me manque déjà, il est devenu ma drogue.
Je compose son numéro et l'appelle...