Chapitre 5

152 17 3
                                    

J'étais face à une entrée qui menait sous la terre, afin de rejoindre une enseigne secrète.

Je ne pouvais pas désobéir et m'enfuir puisqu'il me tenait fortement par le poignée, et de toute façon, il pouvait me retrouver à tout moment : Il savait où j'habitais et travaillais.

Je m'étais clairement mise dans la mouise, je le répète, pour une simple sauce. Je détestais à présent les frites et la mayonnaise.

- Ah Leach ! Le gars que t'avais ramené vendredi é....

Il lui fit signe de se taire, en me regardant du coin de l'œil. Je compris alors qu'il ne pouvait pas en dire plus puisque j'écoutais chaque mot prononcé avec attention.

- Oh, une nouvelle, haussa-t-il les sourcils à plusieurs reprises.

- Une nouvelle passagère, lui lança-t-il un clin d'œil.

L'autre semblait avoir compris ses jeux de regard, - Contrairement à moi - puisqu'il hocha la tête et repartit à ses affaires.

- C'est donc un trafic de drogues ?

- Pour qui me prends-tu, pouffa-t-il.

Je fronçai une énième fois les sourcils, avant qu'il ne m'emmène autre part sans répondre à mes questions silencieuses.

- Je te présente mon chez moi ! s'exclama-t-il en tournoyant et levant les mains en l'air.

- Pourquoi me dire ça alors que je pourrais en informer les autorités ?

Il s'approcha dangereusement de moi - ce qui me fit peur sur le coup - et rapprocha son visage du mien pour me souffler :

- Parce que tu ne le feras pas. Je te tuerai avant...

Il avait ce regard sombre qui m'effrayait plus que tout, puis ses lèvres se courbèrent pour former un rictus.

- Bouh !

Je reculai instinctivement, totalement apeurée face à cet être sans cœur.

- J'plaisante, pouffa-t-il, fier de son coup.

Il était vraiment étrange. Pourquoi agissait-il ainsi avec moi ? Pourquoi avait-il ce plaisir à me faire peur ? Et pourquoi était-il sûr que je ne dirais rien ? J'en avais le droit, après tout...

Le droit, oui, mais pas le courage...

- Bon, je vais te ramener chez toi, il est six heures trente, me dit-il enfin.

Cette aventure n'a servi à rien, il n'avait aucun but à me montrer son endroit. Je ne comprenais décidément rien.

J'avais donc fait une nuit blanche, et je m'endormais sur mon bureau en lisant les dossiers.

- T'es au courant que c'est aujourd'hui qu'on va voir notre "client" ? Me posa Michael, inquiet.

Mince, j'avais complètement oublié ! J'aurais voulu être en forme pour ça, et à cause de ce psychop...

- Tu vas bien ? T'as des cernes gros comme une maison ! s'exclama-t-il.

- Oui, je vais bien. J'ai juste eu du mal à m'endormir... mentis-je.

- M'ouais, un peu comme Jordan, marmonna-t-il.

- Comment ça ?

- Il est tout autant fatigué que toi. Vous êtes rentrés chez vous à quelle heure, après la soirée ? s'intéressa-t-il subitement.

6h57 [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant