Chapitre 4

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- Holà Señorita, lança Michael, appuyé sur l'encadrement de la porte.

Il me dévisagea, avant d'effacer son sourire.

- Quoi ?! T'es même pas encore habillée ! désespéra-t-il.

Michael était vêtu d'un haut blanc, ce qui contrastait avec sa peau bronzée, ainsi que ses cheveux noirs et bouclés ou encore, ses yeux sombres.

- Désolée ! J'avais beaucoup à faire. Rentre, l'invitai-je.

Il ferma la porte derrière lui avant de s'asseoir sur le canapé du salon.

- Je suis prête dans vingt minutes ! Fais comme chez toi.

J'accourus dans ma chambre pour me doucher et échanger mon jogging en pantalon slim noir ainsi qu'un haut en tissu beige.

Je redescendis, les cheveux encore mouillés.

- On peut y aller ? soupira Michael.

- Oui, tant pis pour mes cheveux, haussai-je les épaules en prenant mes clés.

Il releva alors les yeux pour fixer mes cheveux, intrigué.

- Ils ont quoi tes cheveux ?

- Ils sont encore mouillés et donc bouclés, dis-je d'un ton évident.

- J'aime bien moi, haussa-t-il les épaules. Et de toute façon, t'as pas le temps. Il est...

Il jeta un œil à sa montre.

- ... Cinq heures dix. Allez, dépêchons.

Il me tira par l'avant-bras, et j'eus à peine le temps de fermer la porte que nous étions déjà au centre de la rue.

On marchait silencieusement, la nuit commençait déjà à tomber.

- Ah ! Michael est là ! annonça un homme que je reconnus très vite.

C'était le même que celui de la cafet', vendredi.

- Avec... Maria, c'est ça ?

- C'est bien moi, souris-je.

- Bien, venez, les autres sont déjà en train de tout bouffer ! pouffa-t-il. Au fait moi c'est Jordan.

J'acquiesçai avant de les rejoindre devant la grande table blanche. Je me servis un verre de soda et pris quelques chips, puis rejoignis Michael qui parlait avec des collègues.

Je fus la connaissance de pas mal de gens, ce qui me mettait plus à l'aise dans ce nouveau milieu.

- Bon, j'vais y aller, moi.

Michael s'était approché de moi en s'étirant. Il n'était pas tard et pourtant, il paraissait déjà fatigué.

- Très bien, je vais rester encore un peu...

- Okay, bah à demain matin ! me salua-t-il de loin.

Je tentais de dormir tant bien que mal quand une personne sonna à ma porte. Surprise, j'enfilai ma robe de chambre et regardai par le petit trou. Je ne pus distinguer la personne, et je dois bien avouer que je n'osais pas ouvrir.

J'allais repartir silencieusement dans ma chambre quand ça sonna davantage, avec en prime des coups de pied à la porte.

Je soufflai un bon coup avant de me rediriger vers la porte. J'allais appeler la police quand la porte s'ouvrit brusquement, après l'avoir forcée.

J'étais devenue paralyser, ne pouvant plus rien faire, quand je revis Leach en personne.

- B-bonsoir, bafouillai-je, tremblante.

Il s'avança vers moi, je ne pouvais apercevoir que ses yeux brillants et foudroyants, dans ce noir complet. Je me reculai doucement, mais lui alluma subitement la lumière.

- Coucou, dit-il d'un air maléfique.

Il me détourna pour se poser sur le fauteuil et il croisa les jambes en ajoutant :

- Bon, si tu pars encore une fois comme ça, compte sur moi pour te...

- ... Me tuer, c'est bien ça ?

- Malheureusement... Non. Je ne peux pas te tuer, vu ton statut. Si tu meurs, ils feront tout pour retrouver le coupable, et ça portera atteinte à mes affaires. En revanche, continua-t-il plus fort, toi, si tu me dénonces, tu auras autant d'années de prison qu'un complice pourrait en avoir.

- Complice... ?! fronçai-je les sourcils, outrée.

- Comment appelles-tu une personne qui ne dénonce pas quelqu'un qui a tué une autre personne devant ses yeux, alors que tu connaissais son prénom et le lieu où elle résidait ? Oui, voilà, exactement, un complice.

J'allais ouvrir la bouche mais il me coupa en prenant un ton sérieux :

- Bon, maintenant que tout va bien entre nous, laisse-moi t'emmener dans mon repère, jeune complice.

Je n'eus le temps de protester qu'il m'emmena directement dans sa voiture.

- Laissez-moi, je dois travailler demain, et si on ne me voit plus, on...

- Qui t'a dit que je ne te remmènerai pas chez toi avant le travail ? me coupa-t-il en me fixant par le rétroviseur interne.

- Je... Écoutez, je ne suis en rien votre complice, alors je vous dénoncerai et...

- Tu ne le feras pas, mais si tu le fais, compte sur moi pour te le faire payer en te dénonçant en tant que complice, dans le but que tu aies la peine maximale, sourit-il, maléfique. Ou pire, je te tuerai avant.

Je me tus instantanément. Il avait raison, je n'aurais pas osé le dénoncer, parce que j'étais une égoïste.

- On est arrivés, voici mon vrai chez moi.

6h57 [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant