chapitre 11

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Je ne me souvenais pas que courir pouvait être aussi épuisant. Mais je me rappelais encore moins à quel point l'adrénaline et la peur de mourir agissait sur le corps de façon à pouvoir être doté de la capacité à la course d'un guépard.
J'ai l'impression que ça fait une éternité que je cours alors que pourtant ça ne doit pas faire plus de 3 minutes.
Derrière moi, mes 8 fans endiablés continuent de me courser en poussant de grands cris, gagnant à chaque seconde qui s'ecoule un peu plus de terrain.
Le seule point pour lequel je peux me réjouir,  c'est que Blake doit bientôt être arrivé à la clairiére sans encombre. Enfin... Sauf si il croise une autre bestiole quelconque sur son chemin. Tiens, j'avais pas pensé à ça... Hé merde.
Désolé mais sous le feu de l'action ce n'était pas franchement ma priorité ! Encore moins maintenant alors que je risque de me faire dévorer à tout moment.
Peux importe qui nous a envoyé dans ce monde pourri... mais Ils ne pouvaient pas créer des monstres végétariens !?
- Ça vous tuerait peut être de changer ?! Ça se voit que ce n'est pas vous qui êtes à ma place !

Je hurle peut être dans le vent mais crier un bon coup ça soulage, surtout si vous êtes suivis par des monstres carnivores bossus et désarticulés.

Ayant pour habitude de faire le chemin en marchant, je m'étonne presque d'apercevoir à l'horizon l'entrée de la clairiére. Cependant, en analysant la situation, elles m'auront rattrapée et dévorée bien avant d'avoir dépassé le champ de force.
J'ai pas le choix, je sors mon revolver contenant encore 4 ou 5 balles, je ne sais plus vraiment. Ça m'énerve de devoir utiliser des balles pour ce genre de créatures mineures mais elles sont avantagées par leur nombre. Je me tourne comme je le peux en continuant de  courir, vise une première qui se rapproche bien trop dangereusement de moi et lui éclate la tête, freinée dans sa course, elle entame une série de roulés boulés entraînant l'une de ses congénaires sur son passage. Plus que 6, la mort de leurs coéquipières leur a fait perdre de la vitesse, j'ai le temps d'arriver !
Cependant, une certaine forme de rage persistait en moi.
Je me revois, il y a quelque mois, tuant lâchement mon premier acidiffeur simplement parce qu'il était rentré dans le champ de force de plein fouet cette imbécile ! Certain verront ça comme une stratégie... Moi je vois ça comme de la lâcheté, ne pas combattre mes agresseurs, peut importe qui ils sont, est sans doute le plus grand manque de respect dont je puisse faire preuve dans cette endroit. Certes, ces créatures ne sont pas des enfants de chœur... mais je n'ai rien à voir avec eux, j'ai des principes que je me dois de les tenir.

A seulement 1 m du champ de force, je ne peux me résoudre à le traverser. Pour la première fois depuis ma course poursuite, je sens un sentiment étrange me prendre aux tripes, me nouer l'estomac alors que je m'efforce de reprendre une respiration normale.... La peur.
C'est ridicule vu le nombre de monstres que j'ai abattu mais voilà c'est dit, J'ai peur. C'est humain, non ?
Je tire une balle qui se loge en plein dans le cou de l'une d'elle. Un autre se prend la balle dans l'oeil, lui arrachant un hurlement digne du plus grand film d'horreur, et vous pouvez me croire lorsque je vous dis que j'en ai vus beaucoup.

elle s'écroule sur le sol alors que ses 4 compagnons se rapprochent dangereusement sans être un poil touché par l'état de ses coéquipiers.... De ce point de vu, même en meute, ça a l'air d'être du : chacun pour sa peau, chacun pour sa bouffe. Mais sinon on s'entend bien, hein ?
Je tire encore 2 balles avant qu'un petit Clic très problematique me fasse sursauter Machinalement je continue de m'acharner sur la détente espérant entendre une déflagration et voir une autre créature tomber au sol... mais rien, toujours rien.

Un éclair de lucidité me fait lentement comprendre que je n'ai plus de balles... mais qu'il reste 2 créatures désarticulées à abattre. Elles se rapprochent dangeureusement, de moi.
Je pose la reserve d'eau ,que je tenais toujours, derriere le champ de force et je sors mon poignard étant en manque d'écailles d'acidiffeurs.
Je refuse de passer se champ de force avant d'avoir réduit ces monstres au silence.

Vivre Pour Survivre [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant