chapitre 14

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Une fois remis de notre chute dans le vide, nous nous apercevons enfin de l'animation qu'il règne dans le vaste vestibule servant de salle d'arrivée. Une horde de "personnes" arrivant de tout coté, certain se bousculent pour entrer dans l 'immense salle bien plus semblable à un casino qu'une salle de réception. 

J'identifie difficilement plusieurs créatures dans le lots, me félicitant de me souvenir d'autant d'espèces malgré ma mémoire quelque peu défaillante. Néanmoins, je vois également de nombreuses espèces qui me sont totalement inconnues. Chacune à des caractéristiques qui permettent de la reconnaître, j'aperçois à ma droite des créatures bleues pales, vertes foncées -dont je détourne aussitôt les yeux tellement celle ci est monstrueuse- ou encore noir comme le pétrole. Certaines ont un aspect rocheux, visqueux ou encore lisse comme une pierre polie.  Elles ont toutes des caractéristiques qui les différencient des autres.
Ce n'est pas l'envis de toute les éliminer qui me manque, mais il doit bien y avoir prés de 500 exemplaires de ses créatures rien que dans l'entrée. Je me doute bien que malgrés leurs différents quels qu'ils soient, si je leur déclare la guerre ils se ligueront tous contre nous. Même si ceux présent en ce lieu ne ne sont vraisemblablement jamais battus et n'ont jamais tués qui que se soit. Je le vois à l'air hautin de certain, aux quelques objets identifiables mais sûrement hors de prix que d'autres portent et affichent subtilement à la vue de tous. Je dirais qu'on pourrait les qualifier comme étant "la bourgeoisie des monstres". Ils n'ont absolument rien en commun avec les monstres que j'ai mainte fois affronter dans le labyrinthe. 

Non... me dis je intérieurement comme à quelqu'une de mes venues, elles ont quelque de plus humains que les autres. Je ravale ma salive et serre les dents dans l'espoir d'apaiser un temps soit peu cette rage naissante au fond de mon esprit.

Au loin, légèrement en retrait des autres, un petit cabanon de gardien trônait sous l'enseigne vieillissante "entrée privée".  A mon avis elle est tellement privée que nous devons être les seules personnes à venir à sa rencontre depuis belle lurette. Un petit sourire naquit sur mes levres. J'ai l'impression d'être ma tante avec ce genre d'expressions.
Une femme à l'air lasse attendait dedans accoudée au comptoir. Je ravale mon sentiment de nostalgie puis nous nous approchons enfin d'elle, difficilement par la faute de Blake qui a comme beugué en apercevant l'immense hall de "l'entre deux". 

Il est vrai que lorsqu'on a passé un certain temps dans le Labyrinthe, où le désert et la peur de mourir règne, on peut penser à un foutage de gueule puissance 10 devant tant de luxure. Je me rappelle facilement avoir perdu mes moyens la première fois...  Tout mon être bouillonnait et pourtant mon corps ne me permettait plus de faire un seul geste, tel un bloque de glace.

Je m'accoude nonchalamment aux comptoirs. La dame derrière est petite, la peau grisâtre, des petites billes noires à la place des yeux, une... robe ? Rouge uni comme celle que portait ma tante quand j'allais lui rendre visite dans son petit appartement de ville lors des vacances d'été.
Je reste interdite quelques instant les sourcils froncés. Avant aujourd'hui mes souvenirs ne m'avaient jamais rappelés ma tante. A travers ma confusion, un brin d'espoir jaillit en surface, peut être que d'autres me reviendront d'ici peu. C'est une question de temps.
Je reporte finalement mon attention sur la petite dame, bien que son apparence se rapproche plus de celle de Louis que de la mienne. 

C'est toujours la même personne qui m'accueille lorsque je viens, et je ne peux que me réjouir. cette femme et louis sont les seuls visages "familiers" que j'ai ici. Je lui serais toujours reconnaissante. Je ne sais pas quelle connerie j'aurais été capable de faire si elle ne m'avait pas retenue de force cette fameuse première fois.
Ça me rassure de toujours la revoir, cette bonne petite bouille ronde, mignonne, appartenant forcément à une femme douce et pleine de bonnes intentions.
Mes yeux se bloquent sur ses longues oreilles, tel un lapin, pivotant au moindre son qu'elles perçoivent. Je suis donc légèrement vexée qu'elle ne lève pas la tête de son magazine -qui ne porte bizarrement aucun titre- pour me regarder alors qu'elle sait parfaitement que je suis là.
Je me racle le fond de la gorge pour espérer avoir son intention. La pointes de ses oreilles frémissent.
- Une seconde ma belle je termine ma phrase et je suis à toi, me dit elle d'une voix féminine qui me met tous de suite à l'aise.
- Oh oui bien sur, répondis je calmement et poliment, c'est simplement que mes amis qui m'accompagnent aimeraient se reposer, ils en ont vraiment besoin.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 26, 2019 ⏰

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