chapitre 13

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le soleil inonde le ciel de sa lumière et pourtant je ne perçois rien à 5 m de distance. La pénombre enveloppe tout autour d'elle dont l'entièreté de mon corps que je distingue avec beaucoup de mal. La température d'origine plus que supportable me fait cette fois ci frissonner. un nuage de vapeur s'échappe de mes lèvres gersées et me cache le peu de visibilité que j'ai. Je tente donc d'y voir plus clair en retenant de temps à autre ma respiration. Mais ça m'énerve et m'essoufle plus qu'autre chose.

Quelque part derrière moi, je sens la présence de Blake mais aucun moyen pour moi de savoir comment il se sent même si je suppose qu'il ne doit pas mourir d'envie de chanter et de danser. Même si je sais que ce n'est pas de ma faute, la culpabilité me noue l'estomac. J'aurais du faire plus attention... l'avoir cru mort tout à l'heure avait été comme se prendre un seau d'eau froide qui vous fait dûrement revenir sur Terre.

La pierre, irrégulière et rugueuse des couloirs, roule sous mes doigts depuis 5 bonnes minutes les anesthésiants à moitié au passage.

- A droite, ordonnai je.

Ce petit dialogue durait depuis l'épisode des darces, j'indiquais le chemin, puisqu'apparemment je suis la seule à pouvoir me repérer dans le labyrinthe, et Blake me suivait sans broncher me signalant sa présence par un gémissement de douleur lorsqu'il bougeait sa main blessée.

je visualise la continuité du mur en contact avec ma paume en négatif, comme un film devant mes yeux. Comme un plan où je perçois le début, la fin du mur ainsi que chaque bifurcation. Un peu comme un parcourt du jeu Pacman mais sans Pacman et avec des créatures avides de sang . Si ça se trouve plus personne ne connaît ce jeu. Ça fait mal de vieillir.

Dans mon autre main, je resserre mes doigts autour de l'un de ses fameux tickets rouges que les "gardes" semblaient garder si précieusement. Alors que je resserre ma poigne et que le ticket se froisse, je perçois enfin un "signal", si on peut l'appeler comme ça. C'était simplement un tremblement, une sorte de signal sonore dont je perçois simplement les vibrations qui se diffuse dans le mur. Je m'arrête par instinct puis accélère.

- Par là ! Vite !

- Hein ? quoi ? mais... Tu es où ?

j'atteins son bras du premier cours et l'entraine avec moi.

- AÏE !! Harmony ! Ma main ! gémit il.

- désolé, m'excusai je sincèrement sans pour autant le lâcher.

Le signal se déplace, "il" se déplace. A mesure que je me rapproche, "il" ralentit jusqu'à se stopper entièrement et m'attendre. Je souris et me presse encore un peu pour éviter de le faire lenguir trop longtemps, faisant grogner Blake de mécontentement. Il ne sait faire que ça, c'est aussi désespérant qu'amusant. Ce doit être le manque de lumière qui le rend de mauvaise humeur.

Une fois le signal atteint, je stoppe tout mouvement laissant la place au silence de plomb de la traversée.

- On attend quoi exactement ? demande t il peu rassuré.

- on attend Louis.

- Qui ?

- Louis, c'est un passeur, il va nous conduire. Il est sympa tu verras.

- Un passeur ? sympa ?

- oui, il est d'agréable compagnie

- attend...T'es entrain de me dire... qu'il y a d'autre personne ici ? Et que tu ne m'as rien dit ?!

- Ne monte pas le ton s'il te plait , dis je d'un calme olympique qui le fit monter encore d'un cran.

J'imagine facilement son visage devenir rouge de colère.

Vivre Pour Survivre [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant