âme perdue cherche son chemin

XXXIX

J'arrive à 8 mois de grossesse. Je me traine.
J'en fais bavée à Sylvain. Lui qui est super protecteur, je lui fais part de chacune de mes envies et j'en exagére.
Je le vois souffler et prier pour que mon accouchement se déclenche rapidement.

Nous ne connaissons pas le sexe des bébés. Ça sera une surprise nous savons juste que ceux sont de vrais jumeaux. Ils sont dans la même poche. Ils sont estimés à 2kgs450 et 47cm pour le moment.

Ha oui nous sommes mariés depuis 6 mois. Mariage en petit comité a la mairie. Mais le samedi soir, Sylvain m'a invité au resto pour que l'on fête ça tout les 2 en amoureux. Le dimanche,  nous devions réunir tout nos amis et la famille pour un barbec.
Sylvain m'a enlevé la vue pour me faire la surprise du lieu.
Il m'a fait porter sur quelque mètre et nous sommes rentrés dans un resto. Enfin je pensais car quand le foulard est tombé.
Sylvain a juste eu le temps de me rattraper.
Toute ma famille : oncle, tante, cousins, cousines etc mes amis étaient là.
J'ai été submergée par l'émotion.  Isa et Ju m'ont serrés dans leur bras.
Sylvain avec l'aide de tous a organisé un super repas pour notre mariage.

Je ne bosse plus depuis un moment. Mais je suis toujours là. Je fais la paperasse. Et je dessine des flash.
Quand les gars galèrent sur un tatou je les aide.
Sarah squatte toujours la chambre de Lucas.  Ils sont là tout les jours. Elle sera une marraine au top.

J'en peux plus. Je me traîne. J'ai mal au dos. J'ai des oedèmes.
Je suis clairement pas dans un bon jour.
Personne ne se met sur mon chemin. Rien ne traîne. Je pense que mon homme les a prévenu pendant que je me lavais.
Aujourd'hui c'est jour de monitoring.

"Sylvainnnnn ! Grouille il est l'heure !"
"Oui ma puce j'arrive."

On a encore la mustang mais on a acheté un véhicule familiale à côté. Un SUV.
Et puis je n'arrive plus à monter dans mon petit bijou. De dos on ne voit pas que je suis enceinte mais de face ! J'ai un bide énorme.

Sylvain me dépose à l'entrée de l'hôpital où Sarah m'attend. Elle cache son rire. Je sais que Sylvain l'a appelé avant de monter en voiture.
Il nous rejoint quand on arrive en salle de contrôle. 
La sage femme me demande comment je vais etc. Elle m'installe et commence par un contrôle du col.

"Et bien Mme *** c'est le grand jour !"
Je la regarde avec de grand yeux.
"Vos douleurs dans le dos, se sont des contractions. Vous êtes dilatée à 6. Bravo d'avoir supporter jusqu'à maintenant. Chapeau."
Je me tourne vers Sylvain
"Tu vois que j'ai une raison d'être de mauvais poil. Du con !"
Il ne réagit pas. Il a beugué. Je demande à la sage femme de le faire asseoir et lui demande d'appeler Sarah.

Quand elle revient, Sylvain tourne en rond. Je lui demande d'aller chercher les valises dans le coffre de la voiture et prévenir mes parents, Gaby et Jean.
Sarah a appelé un collègue pour qu'il prenne sa garde. Elle va pouvoir assister à l'accouchement.
Elle prévient Lucas qui prévient tout les autres.
Quand Sylvain revient, on me conduit en salle de travail.
Je refuse la péridurale.
Je vois que Sylvain blanchit. Et oui mon coco tu vas assumer ta performance et me supporter jusqu'au bout.
Je suis odieuse avec lui pourtant je sais qu'il fait tout ce qu'il faut. Il est patient doux et supporte toute mes méchancetés sans répliquer.

Quand notre 1er bébé sort. Il a du s'asseoir.  Ça faisait 3h qu'il me supportait. Mais il s'est vite repris et a coupé le cordon.
Nous avons un garçon.  Un boy. Il s'appelle Erwan.

J'ai le temps de souffler avant le 2eme. Je demande a Sylvain de s'approcher.
Je l'embrasse et le remercie. Je lui dis que je l'aime, que je suis fier de lui et que je m'excuse. Mais que pour le 2eme ça sera sûrement pareil.
Il me sourit et me dit qu'il est prêt à tout encaisser vu les cadeaux que je lui donne.

Pour le 2eme bébé, ce fou de Sylvain prend les commandes !  J'ai beau lui demander de se virer de là, il refuse. Et il met au monde avec l'aide de mon gyneco notre 2eme garçon.  Gaetan.

Me voilà mamans. 
Je suis noyée dans mes émotions.  Je suis émue. Je ne m'étais pas imaginer maman, ni mariée.
Et aujourd'hui je suis avec un homme merveilleux, parfois gamin qui m'aime, qui m'assume, qui est heureux d'être papa.

5 jours plus tard, je rentre à l'entrepotes. Nous sommes partis à 2 et nous voilà de retour à 4.
Une nouvelle vie ...

Ma famille et mes amis sont merveilleux. L'appartement a été agrandi afin qu'on est une chambre pour les bébés et une salle de jeux. Elles sont de taille identique. Quand les boys seront plus grand, ils auront chacun la leur.

Les 1ers mois sont difficile. On a les nerfs à vif. Les jumeaux ont rencontré beaucoup des soucis d'alimentation.
Un soir Isa et Ju sont arrivés. Sans nous parler, ils ont préparé un sac pour les petits et les ont embarqué sous nos regards perdus.

"On vous les prend 2/3 jours. Reposez vous retrouvez vous avant de vous tuez ! "
"Marraine tu n'as pas à faire ça ! "
"Non mais quand Gaby est né, si tu ne nous l'avais pas kidnappé on ne s'en aurait pas sortie. Alors je te rends ce que tu nous a donné. Profitez."
"Merci !"

Quand les garçons sont partis. Les gars présents à l'entrepotes nous ont donné une enveloppe.
Ils nous ont offert un séjour de 3 jours et 2 nuits tout compris dans une chambre d'hôte avec un spa privatif.

Ce truc nous a fait un bien fou. On s'est retrouvé. On a fait des choses qu'on avait jamais fait comme un dîner aux chandelles et le spa.
On s'est ressourcé et surtout promis de recommencer.

Quand les jumeaux ont eu 6 mois, j'ai repris le travail à 80%.
Au RDC, j'ai fait installé un coin baby.
La nounou des boys descendait quand des parents venaient avec leur bébé se faire tatouer.
A l'âge de 18 mois, les garçons sont allés en crèche. Je les amenais ou Sylvain. 
Le soir, moi Sylvain Isa Ju ou Gaby allait les rechercher.
Et oui mon Gaby a son permis et il est un super parrain.
Sarah est là marraine des 2 aussi. Elle aussi ne voyait pas être la marraine que d'un des jumeaux.

Notre appart appartient desormais à Sarah et Lucas.
Nous nous avons construit un superbe chalet sur le terrain à côté de l'entrepôtes afin que les enfants aient plus d'espace de jeux.