Chapitre 2 - Rose et Dimitri ✔

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Emmitouflé dans les bras de Dimitri, nous faisions le trajet Cour - Montana pour accompagner Octavia à St Vladimir. Même si je n'avais aucune raison d'être inquiète ou anxieuse pour elle, je ne cessais de me demander comment est-ce qu'elle se sentirait dans ce nouvel environnement. Et plus précisément si elle allait être assez discrète pour réussir à dissimuler son secret, ou est-ce qu'il remontera à jour comme tout autre secret ? Ou bien sera-t-elle suffisamment protégé là-bas ?

Si j'avais fait en sorte qu'elle vienne dans le Montana c'était bien pour ça, pour la protéger.

Je savais que j'étais anxieuse mais pas à ce point, du moins jusqu'à que Dimitri prenne mes mains entre les siennes. Il savait que le contact de sa peau sur la mienne m'apaisait, et croyez-le ou non ce n'était pas toujours en ma faveur.

-Roza... Calme toi, il ne lui arrivera rien, elle va réussir comme toi tu as réussis, me dit-il d'une voix douce et apaisante. Parce qu'elle est douée, très douée, comme sa mère.

-Camarade, je ne sais pas si tu te souviens mais moi à son âge, ma meilleure amie s'est faite enlever et je me suis faite torturée par télépathie, l'année d'après je me suis faite enlever, j'ai dû décapiter deux Strigoï à seulement 17 ans. Peu de temps après dans la même année, j'ai tué une trentaine de Strigoï en l'espace de quelques heures à cause de cette même académie qui s'est faite attaquer, le lendemain tu t'es fait tué, la suite tu la connais... Dimitri..., dis-je d'une voix plus faible. On ne cesse de me répéter que c'est mon portrait craché, et je crois que justement c'est ça me donne des raisons de m'inquiéter. J'aurais tellement voulu qu'elle suive ton exemple, qu'elle réussisse à dominer ses sentiments.

Quatre-vingt-dix-neuf pour-cent du temps, c'était moi qui était énervée, frustrée, sur les nerfs, et lui calme, doux, et chaleureux, et rien que sa présence m'apaisait. Aujourd'hui on ne dérogeait pas à la règle. Même si ça n'a pas toujours était le cas. Il n'avait pas toujours était aussi calme. A vrai dire plus jeune il était exactement comme moi, mais suite à la mort de son meilleur ami il c'est renfermé et à appris à dominer ses émotions, c'est pour cela que nous nous comprenions si bien. C'est pour ça que je suis tombée amoureuse de lui. Il avait était comme moi, et c'est pourquoi il me comprenait, et c'est grâce à cette autre partie de lui que je suis là où j'en suis. Cette autre partie de lui, avait apaisé le feu qui brûlait en moi, qui me rendait violente et trop spontanée. Il avait réussi à me la faire dompter. Et je lui en serai toujours reconnaissante bien malgré lui, comme lui sera toujours reconnaissant de lui avoir trouvé le moyen que le retransformer en Dhampir, bien malgré moi également, il ne me devait rien. Mes actions avaient été des plus égoïstes, je l'avais fait dans le seul but qu'il redevienne l'homme que j'aimais.

Il esquissa un sourire, et me prit le menton entre ses délicats doigts pour qu'il puisse me regarder dans les yeux.

Ces mêmes doigts qui pouvaient aussi bien me donner des frissons dans le ventre que neutraliser ses adversaires sans perdre une goutte de sueur quand les circonstances l'exigeaient, qui me caressaient les joues, les lèvres, les cheveux... Ces cheveux qu'il aimait tellement...

-Tout va bien se passer... Je n'ai pas fini ! dit-il en voyant que j'allais répliquer. Oui à son âge tu a frôlé la mort, plus de fois que quiconque ne le devrait dans une vie, et oui vous vous ressemblez comme deux gouttes d'eau. Mais votre plus grande différence c'est que toi, tu avais le baiser de l'ombre, et comme tout pouvoir il y a eu des effets secondaires que personne ne pouvait prévoir. Et ensuite c'est moi qui aie créé les autres, me dit-il en esquissant un sourire, qui finit par ressembler à une grimace. Et Octavia n'a ni le baiser de l'ombre, ni un copain qui a sept ans de plus qu'elle.

Il tourna la tête vers elle, et ne réussit pas à dissimuler le sourire qu'il avait sur le visage comme à chaque fois que ses yeux se posaient sur notre fille. Je fis de même et la contemplai. Elle était si belle, plus belle que je ne l'avais jamais était, pourtant plus jeune j'avais attirée un certain nombre de garçons. Il y avait sans doute une part de magie, tant de beauté était irréel... jamais personne n'avait vu un visage pareille... mais elle était également si spontanée, et si têtue. Elle n'était pas seulement pratiquement mon double physiquement, sa personnalité l'était aussi. Bien qu'elle partageait certains de ses traits avec son père qu'on remarquait plus ou moins au fil des années. Comme sa taille. Je ne faisait qu'un mètre soixante-deux, alors qu'Octavia faisait bien un mètre soixante-douze.

Vampire Academy : Âme BriséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant