Chapitre 12 ✔️

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30 Novembre & 7 Décembre

Assise sur mon lit, je regardais fixement mon mur. Ces deux dernières semaines, j'avais fait une sorte de carte mentale de tout ce que je savais sur le mur, avec chaque information que je possédais. Pour réussir à faire des liens entre les unes et les autres.

Je pensais que faire ça m'aurait aidé à y voir plus clair, mais je commençais à croire que ce n'était pas le cas.

J'avais encore tellement de questions sans réponse comme : Pourquoi me cacher à l'Académie ? Pourquoi ne pas m'emmener près de mes parents à la Cour ? Pourquoi ont-ils tous si peur de m'avouer la vérité ? Ou encore qui était le Strigoï à Missoula ?

Un jour, James m'avait demandé si j'avais réellement vu un Strigoï, et je devais avouer que plus le temps passait, plus le visage de l'homme que j'avais vu s'effritait dans ma mémoire, et je ne savais plus réellement si c'était un Strigoï ou non. Mais en cas de doute je gardais quand même ce nom.

En parlant du Strigoï de Missoula, j'avais rendez-vous avec James pour ça.

Depuis que j'avais accepté de ne pas lui supprimer ses souvenirs, nous nous étions beaucoup rapprochés. Notamment parce que je n'avais plus aucune raison de lui mentir. Et je devais avouer que ça faisait du bien de l'avoir à mes côtés.

En plus d'être devenu un pilier, il m'aidait à trouver des hypothèses sur toute cette affaire. D'où sa proposition de venir à Missoula avec moi. Dans le but de voir si le Strigoï allait réapparaître de nouveau ou non.

L'académie, comme la plupart des bâtiments comprenants des Moroï, était protégée par un dôme invisible contenant les pouvoirs des Moroï. Pour faire ça il suffisait de mettre le pouvoir de la Terre, du Feu, de l'Eau, du Vent, ainsi que de l'Esprit dans un pieu et de les mettre à distances régulières tout autour du bâtiment à protéger. Dans ce cas-là c'était l'Académie, et les terres l'entourant.

Si nous étions si bien protégés entre ces murs c'était tout simplement qu'une fois cette protection mise, aucun Strigoï ne pouvait le franchir sans risquer une mort certaine.

Par contre, les humains pouvaient les enlever à leur guise. C'est pourquoi nous vivions à l'écart d'eux également.

Un toquement contre ma porte me fit sortir de mes pensées.

-J'arrive ! avertis-je.

Je pris un gigantesque planisphère, et le collais à l'aide de Patafix par-dessus mes recherches afin de les cacher. J'étais consciente que si quelqu'un pénétrait dans ma chambre pour fouiller dedans, le premier endroit où il chercherait serait sous ce planisphère, mais au moins si jamais un gardien ou un novice venait dans ma chambre pour x raison, il ne verrait rien.

Je m'assurais que tout était bien caché et allais ouvrir la porte.

-Isaac ? dis-je étonnée de le voir devant ma porte.

Je compris en le voyant que je faisais de moins en moins attention à la chaleur dans mon cou. Elle était toujours là, mais je la sentais tellement que je ne me rendais plus autant compte qu'avant quand elle était là ou non.

-Tu ne m'as pas senti arrivé ? me demanda-t-il d'une voix neutre comme à son habitude.

-Non, je n'ai pas fait attention. Alors, dis-moi, de quoi est-ce que tu voulais me parler ?

-C'est moi qui vous accompagnerais avec James, m'apprit-il.

-Je m'en doutais, après tout, mes parents t'ont engagé pour être mon baby-sitter non ?

Il ne prit pas la peine de répondre à ma pique.

Pourquoi ne voulait-il pas réagir ?

Tout ce que j'avais eu droit ces derniers jours était de l'indifférence. Ou alors il m'évitait. Et sincèrement je n'arrivais toujours pas à savoir ce que je préférais. Alors que tout ce que je voulais était qu'il y ait une confiance mutuelle entre nous pour qu'il puisse enfin répondre à mes questions.

Vampire Academy : Âme BriséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant