Pendant que j'écoutais à moitié le gardien De Luca qui essayait tant bien que mal de nous faire comprendre son cours de mathématiques, une question me revint à l'esprit.
Je me demandais pourquoi est-ce que j'avais été transférée ici, dans le Montana alors que j'aurais très bien pu terminer ma formation en Russie ? Me faire transférer ici aurait pu mettre un terme à ma carrière en me fermant les portes que m'ouvrait l'Académie des Youngblood, si je n'avais pas de parent aussi connus, de liens aussi étroits avec la famille royale, et si je n'étais pas la meilleure des futures gardiennes. J'émettais plusieurs hypothèses mais aucune ne tenait la route.
Je ne savais pas pourquoi je n'avais pas demandé à mes parents, ça aurait été plus simple que me donner un mal de crâne à chercher des réponses insensées à des actes encore plus insensés. En tout cas une chose était sûr j'allais devoir les appeler. Comment, ça c'était une autre question, d'autant plus qu'il n'y avait pas de réseau dans ce trou paumé.
Le gardien De Luca attira mon attention à force de s'agiter dans tous les sens, ce qui fit chasser ces questions de ma tête. Je repris une position plus sérieuse, et essayais de comprendre de quoi il parlait, parce que même si la première chose qu'on attendait d'un gardien était ses aptitudes au combat, on attendait aussi qu'il ait des notions dans tous les domaines, telles que les mathématiques. On regardait également les commentaires des professeurs en plus de nos notes sur notre bulletin. Et je ne voulais pas que sur mon bulletin il y ait écrit que je ne prêtais aucune attention au cours de mathématique dès mon premier jour, en plus d'être insolente en répondant à mon professeur de combat.
Je devais donc ne pas me faire remarquer, du moins encore plus. Mais entre la fatigue accumulée de ces derniers jours, mon corps qui essayait de lutter contre la fatigue après la séance de combat que je venais d'avoir, et ce cours de mathématiques qui faisait mieux effet que la morphine ce n'était vraiment pas gagnée.
Je regardais le titre du cours inscrit au tableau et me demandais en quoi le second degré pourrait me servir quand je protégerais Andrew des Strigoï. Certes cela pouvait servir aux novices qui préféraient devenir professeur de mathématiques plutôt que gardien, mais nous ne rêvions pas tous de suivre cette voie. Peut-être que si je me mettais à expliquer le second degré aux Strigoï ceux-ci mouraient naturellement d'ennui, ce qui reviendrait à ne plus risquer notre peau pour en venir au même résultat. Je m'imaginais déjà sortir mon bouquin de maths en plein combat entre un Strigoï et moi pour lui réciter mon cours et le voir s'auto planter mon pieu dans le cœur parce que la mort était un châtiment plus doux que les cours de mathématiques. Et sans doute à cause de la fatigue ou parce que j'étais ma propre fan, cela me fit rire.
-Mademoiselle Mazur je présume ? me demanda le gardien De Luca.
Je relevais la tête de mon cours pour venir poser les yeux sur le gardien De Luca.
-Oui c'est ça, lui répondis-je.
-Mademoiselle Mazur puisque vous prenez la liberté de vous amuser durant mon cours, j'en viens à penser que vous êtes une surdouée dans le domaine des mathématiques, et vous saurez donc nous rappeler les trois identités remarquables que vous avez étudiée l'année dernière, et dont nous aurons besoin pour poursuivre notre cours, n'est-ce pas ?
Je regardais le gardien la bouche grande ouverte sans qu'aucun son ne s'y échappe, en me maudissant de ne pas avoir réussi à rire en silence. Comme Drew, assis à côté de moi pratiquement mort de rire, pendant que moi je peinais à lui trouver une réponse à lui donner qui ne me ferait pas passer pour la première des idiotes.
En tout cas une chose est sûre si Drew ne fini pas littéralement mort de rire c'est moi qui vais finir par le tuer s'il ne s'arrête pas immédiatement de rire.
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Vampire Academy : Âme Brisé
AbenteuerMa mère elle est la gardienne la plus respectée du monde et la plus célèbre. Mon père lui est le gardien qui a survécu à l'impossible. Ensemble ils sont l'exemple même que l'amour triomphe toujours, alors qu'il était voué à l'échec avant même d'avoi...